À UN DÎNER D’ATHÉES

Fiction & Literature, Literary Theory & Criticism, French, European, Action Suspense
Cover of the book À UN DÎNER D’ATHÉES by Jules Barbey d’Aurevilly, CP
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Author: Jules Barbey d’Aurevilly ISBN: 1230000706261
Publisher: CP Publication: October 6, 2015
Imprint: Language: French
Author: Jules Barbey d’Aurevilly
ISBN: 1230000706261
Publisher: CP
Publication: October 6, 2015
Imprint:
Language: French

LE jour tombait depuis quelques instants dans les rues de la ville de ***. Mais, dans l’église de cette petite et expressive ville de l’Ouest, la nuit était tout à fait venue. La nuit avance presque toujours dans les églises. Elle y descend plus vite que partout ailleurs, soit à cause des reflets sombres des vitraux, quand il y a des vitraux, soit à cause de l’entrecroisement des piliers, si souvent comparés aux arbres des forêts, et aux ombres portées par les voûtes. Cette nuit des églises, qui devance un peu la mort définitive du jour au dehors, n’en fait guère nulle part fermer les portes. Généralement, elles restent ouvertes, l’Angelus sonné, — et même quelquefois très tard, la veille des grandes fêtes par exemple, dans les villes dévotes, où l’on se confesse en grand nombre pour les communions du lendemain. Jamais, à aucune heure de la journée, les églises de province ne sont plus hantées par ceux qui les fréquentent qu’à cette heure vespérale où les travaux cessent, où la lumière agonise, et où l’âme chrétienne se prépare à la nuit, — à la nuit qui ressemble à la mort et laquelle la mort peut venir.

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LE jour tombait depuis quelques instants dans les rues de la ville de ***. Mais, dans l’église de cette petite et expressive ville de l’Ouest, la nuit était tout à fait venue. La nuit avance presque toujours dans les églises. Elle y descend plus vite que partout ailleurs, soit à cause des reflets sombres des vitraux, quand il y a des vitraux, soit à cause de l’entrecroisement des piliers, si souvent comparés aux arbres des forêts, et aux ombres portées par les voûtes. Cette nuit des églises, qui devance un peu la mort définitive du jour au dehors, n’en fait guère nulle part fermer les portes. Généralement, elles restent ouvertes, l’Angelus sonné, — et même quelquefois très tard, la veille des grandes fêtes par exemple, dans les villes dévotes, où l’on se confesse en grand nombre pour les communions du lendemain. Jamais, à aucune heure de la journée, les églises de province ne sont plus hantées par ceux qui les fréquentent qu’à cette heure vespérale où les travaux cessent, où la lumière agonise, et où l’âme chrétienne se prépare à la nuit, — à la nuit qui ressemble à la mort et laquelle la mort peut venir.

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