Author: | Pierre de Coubertin | ISBN: | 1230002581378 |
Publisher: | Imp. de la Société suisse de Publicité, Lausanne, 1915 | Publication: | September 27, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre de Coubertin |
ISBN: | 1230002581378 |
Publisher: | Imp. de la Société suisse de Publicité, Lausanne, 1915 |
Publication: | September 27, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
J’ai l’honneur de vous présenter le résumé des observations que j’ai pu faire au cours de la mission que vous aviez bien voulu me confier, ainsi que les propositions qui me paraissent de nature à assurer l’organisation définitive de l’éducation physique des jeunes Français.
L’heure est propice pour obtenir du pays qu’il prête à cette question l’attention voulue. On a pu se rendre compte de ce que valait, en temps de guerre, une bonne culture musculaire. L’exemple de l’Angleterre a montré que si de magnifiques armées peuvent parfois être improvisées, c’est à la condition que les volontaires en soient recrutés au sein d’une jeunesse vigoureusement sportive. Nos soldats ont éprouvé de leur côté que l’exercice physique avantage singulièrement ses adeptes non seulement en les rendant plus résistants à la fatigue et plus rebelles à la maladie, mais en les mettant à même bien souvent d’échapper, par l’adresse et le sang-froid, au péril qu’ils ont risqué plus volontiers.
L’opinion comprend de même à quel degré les qualités développées par l’éducation physique, seront nécessaires à la génération qui va avoir pour tâche d’utiliser l’héroïsme de ses devanciers.
Un dernier point de vue est à considérer. La nation sent fortement la nécessité d’en finir avec l’alcoolisme dont les ravages ont été, et sont encore, malgré d’utiles mesures protectrices, si menaçants. J’ai toujours déploré que les sociétés antialcooliques n’aperçoivent pas dans le sport le véritable antidote auquel il convient d’avoir recours dans la lutte contre le fléau. Vingt-huit années d’expérience personnelle à cet égard m’ont convaincu que le gymnase et le champ de jeu sont seuls à même de faire une concurrence efficace au cabaret parce que, seuls, ils le remplacent. Et d’autres pays que le nôtre ont reconnu cette heureuse action du sport qui supprime le mal en écartant la tentation.
J’ai l’honneur de vous présenter le résumé des observations que j’ai pu faire au cours de la mission que vous aviez bien voulu me confier, ainsi que les propositions qui me paraissent de nature à assurer l’organisation définitive de l’éducation physique des jeunes Français.
L’heure est propice pour obtenir du pays qu’il prête à cette question l’attention voulue. On a pu se rendre compte de ce que valait, en temps de guerre, une bonne culture musculaire. L’exemple de l’Angleterre a montré que si de magnifiques armées peuvent parfois être improvisées, c’est à la condition que les volontaires en soient recrutés au sein d’une jeunesse vigoureusement sportive. Nos soldats ont éprouvé de leur côté que l’exercice physique avantage singulièrement ses adeptes non seulement en les rendant plus résistants à la fatigue et plus rebelles à la maladie, mais en les mettant à même bien souvent d’échapper, par l’adresse et le sang-froid, au péril qu’ils ont risqué plus volontiers.
L’opinion comprend de même à quel degré les qualités développées par l’éducation physique, seront nécessaires à la génération qui va avoir pour tâche d’utiliser l’héroïsme de ses devanciers.
Un dernier point de vue est à considérer. La nation sent fortement la nécessité d’en finir avec l’alcoolisme dont les ravages ont été, et sont encore, malgré d’utiles mesures protectrices, si menaçants. J’ai toujours déploré que les sociétés antialcooliques n’aperçoivent pas dans le sport le véritable antidote auquel il convient d’avoir recours dans la lutte contre le fléau. Vingt-huit années d’expérience personnelle à cet égard m’ont convaincu que le gymnase et le champ de jeu sont seuls à même de faire une concurrence efficace au cabaret parce que, seuls, ils le remplacent. Et d’autres pays que le nôtre ont reconnu cette heureuse action du sport qui supprime le mal en écartant la tentation.