Author: | Georges Feydeau | ISBN: | 1230001330281 |
Publisher: | Georges Feydeau | Publication: | September 3, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Georges Feydeau |
ISBN: | 1230001330281 |
Publisher: | Georges Feydeau |
Publication: | September 3, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Scène première
Un salon élégant. Porte d’entrée au fond. À gauche, une cheminée. À droite, premier plan, une porte. À droite, second plan, un piano. Chaises, divans, tables, etc…
Baptiste, Lucile.
Baptiste range sur le guéridon. Lucile, assise au piano fait des gammes aussi rapides que possible.
Baptiste, après avoir écouté le jeu de Lucile, avec enthousiasme, — Ah bravo !… Je demande pardon à Mademoiselle, mais Mademoiselle fait l’ouragan d’une manière !… oh !
Lucile. — Comment "l’ouragan" ? Ce sont des gammes.
Baptiste. — Moi, j’appelle ça l’ouragan, Mademoiselle… Ça représente mieux à l’imagination ! tandis que "gamme", c’est bête, Mademoiselle. C’est le vent à la campagne à travers les portes. (Il imite le sifflement du vent.) C’est tout à fait ça.
Lucile. — C’est possible, mais à Paris, on appelle ça des gammes.
Baptiste. — Cela ne m’étonne pas ! On a la manie de traduire tout en anglais.
Lucile. — Allons, ne commence pas… Dis-moi, maman est-elle déjà partie ?
Baptiste. — Il y a un bon quart d’heure.
Lucile. — Oh ! c’est égal, en voilà une corvée ! Tu ne sais pas où est allée maman ?
Baptiste. — Non.
Lucile. — Devine !… elle est allée "comparoir"…
EXTRAIT:
Scène première
Un salon élégant. Porte d’entrée au fond. À gauche, une cheminée. À droite, premier plan, une porte. À droite, second plan, un piano. Chaises, divans, tables, etc…
Baptiste, Lucile.
Baptiste range sur le guéridon. Lucile, assise au piano fait des gammes aussi rapides que possible.
Baptiste, après avoir écouté le jeu de Lucile, avec enthousiasme, — Ah bravo !… Je demande pardon à Mademoiselle, mais Mademoiselle fait l’ouragan d’une manière !… oh !
Lucile. — Comment "l’ouragan" ? Ce sont des gammes.
Baptiste. — Moi, j’appelle ça l’ouragan, Mademoiselle… Ça représente mieux à l’imagination ! tandis que "gamme", c’est bête, Mademoiselle. C’est le vent à la campagne à travers les portes. (Il imite le sifflement du vent.) C’est tout à fait ça.
Lucile. — C’est possible, mais à Paris, on appelle ça des gammes.
Baptiste. — Cela ne m’étonne pas ! On a la manie de traduire tout en anglais.
Lucile. — Allons, ne commence pas… Dis-moi, maman est-elle déjà partie ?
Baptiste. — Il y a un bon quart d’heure.
Lucile. — Oh ! c’est égal, en voilà une corvée ! Tu ne sais pas où est allée maman ?
Baptiste. — Non.
Lucile. — Devine !… elle est allée "comparoir"…