Author: | Gaelle Kermen | ISBN: | 9791091577205 |
Publisher: | Marie-Helene Le Doze | Publication: | March 28, 2017 |
Imprint: | Smashwords Edition | Language: | French |
Author: | Gaelle Kermen |
ISBN: | 9791091577205 |
Publisher: | Marie-Helene Le Doze |
Publication: | March 28, 2017 |
Imprint: | Smashwords Edition |
Language: | French |
C’est ici l'éditrice qui parle, avec son exigence de qualité ponctuelle et le recul du temps qui permet de ne garder que l’essentiel. Cinquante ans plus tard, je relis ce texte avec toujours autant de plaisir devant la tendresse partagée par une bande d’ami(e) entre l'appartement du Pot de fer et le café de Buci dans ces mois de 1967, entre l'époque des beatnicks et celle des hippies, au Quartier latin, dans le Paris d'avant Mai 68.
Ce livre a toujours été bien reçu par les jeunes. Ils pouvaient se reconnaître dans nos rencontres à la terrasse des cafés, nos fêtes de crêpes-parties ou des pots au feu sans viande. En 97, mes filles faisaient lire Aquamarine à leurs camarades de lycée et d’université. Je garde des amitiés avec ces jeunes enthousiastes. Une jeune fille avait fait le parcours d’Aquamarine en 1998 et se photographiait dans les lieux visitées (avant la pratique des selfies).
Pourtant, un tel roman déstructuré n'a rien à voir avec ce qu’on peut lire en littérature contemporaine, pas plus en 1997 quand je l’ai publié en ligne sur Internet qu’en 2010, lors de la première publication numérique, ni en 2017, cinquante ans après l’histoire racontée ici.
Ce n'est pas de la chick-lit (littérature de poulette, celle qui se vend le mieux, paraît-il, bien formatée avec des codes sociaux, qui gardent bien les gens dans leur case. Rien n’a changé depuis ma maîtrise de sociologie en 1972, sur la Presse féminine des années 30, où j'étudiais particulièrement les codes des romans s’adressant aux femmes). Ce n’est pas le genre à plaire au plus grand nombre. C’est un peu comme un film d’art et d’essai, dont certains marquent de façon indélébile toute notre vie. Je n’ai jamais espéré faire un best-seller, mais ceux qui ont vraiment lu Aquamarine en gardent une trace au fond du cœur. Beaucoup me l’ont témoigné depuis vingt ans.
Oui, Aquamarine Revisited appartient à la littérature d'art et d'essai, une catégorie qu’il faudrait inventer celle du cinéma. Ça ne suit aucun code d'écriture. Ça flotte entre rêve éveillé et poésie vivante.
C’est un vrai bain de culture. On y parle de livres difficiles, de ceux qui construisent une personnalité. À la recherche du temps perdu accompagne la narratrice. Mais aussi Desolation angels de Kerouac ou Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry. On y parle anglais (cette version est annotée). On y écoute beaucoup de musique (Schubert, Monteverdi ou Dylan). On va à la Cinémathèque (Lola), au concert (Donovan, Joan Baez). On rencontre un libraire (George Whitman), des poètes (Langston Hugues, Ted Joans), des grands esprits (Krishna Murti, Lanza del Vasto), on écoute la voix de mer du grand poète gallois Dylan Thomas. On ne sait pas bien où on va, mais on y va.
C’est un vrai bain de jouvance, revivifiant, comme le sont les amitiés retrouvées quand elles n’ont pas pris une ride après cinquante ans.
Parce qu’on a toujours vingt ans dans le cœur.
We gotta go and never stop goin’ till we get there.
Where you goin’ man ?
I don’t know, but we gotta go.
Jack Kerouac
Marie-Hélène Le Doze
ACD Carpe Diem
Kerantorec, le 13 mars 2017
C’est ici l'éditrice qui parle, avec son exigence de qualité ponctuelle et le recul du temps qui permet de ne garder que l’essentiel. Cinquante ans plus tard, je relis ce texte avec toujours autant de plaisir devant la tendresse partagée par une bande d’ami(e) entre l'appartement du Pot de fer et le café de Buci dans ces mois de 1967, entre l'époque des beatnicks et celle des hippies, au Quartier latin, dans le Paris d'avant Mai 68.
Ce livre a toujours été bien reçu par les jeunes. Ils pouvaient se reconnaître dans nos rencontres à la terrasse des cafés, nos fêtes de crêpes-parties ou des pots au feu sans viande. En 97, mes filles faisaient lire Aquamarine à leurs camarades de lycée et d’université. Je garde des amitiés avec ces jeunes enthousiastes. Une jeune fille avait fait le parcours d’Aquamarine en 1998 et se photographiait dans les lieux visitées (avant la pratique des selfies).
Pourtant, un tel roman déstructuré n'a rien à voir avec ce qu’on peut lire en littérature contemporaine, pas plus en 1997 quand je l’ai publié en ligne sur Internet qu’en 2010, lors de la première publication numérique, ni en 2017, cinquante ans après l’histoire racontée ici.
Ce n'est pas de la chick-lit (littérature de poulette, celle qui se vend le mieux, paraît-il, bien formatée avec des codes sociaux, qui gardent bien les gens dans leur case. Rien n’a changé depuis ma maîtrise de sociologie en 1972, sur la Presse féminine des années 30, où j'étudiais particulièrement les codes des romans s’adressant aux femmes). Ce n’est pas le genre à plaire au plus grand nombre. C’est un peu comme un film d’art et d’essai, dont certains marquent de façon indélébile toute notre vie. Je n’ai jamais espéré faire un best-seller, mais ceux qui ont vraiment lu Aquamarine en gardent une trace au fond du cœur. Beaucoup me l’ont témoigné depuis vingt ans.
Oui, Aquamarine Revisited appartient à la littérature d'art et d'essai, une catégorie qu’il faudrait inventer celle du cinéma. Ça ne suit aucun code d'écriture. Ça flotte entre rêve éveillé et poésie vivante.
C’est un vrai bain de culture. On y parle de livres difficiles, de ceux qui construisent une personnalité. À la recherche du temps perdu accompagne la narratrice. Mais aussi Desolation angels de Kerouac ou Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry. On y parle anglais (cette version est annotée). On y écoute beaucoup de musique (Schubert, Monteverdi ou Dylan). On va à la Cinémathèque (Lola), au concert (Donovan, Joan Baez). On rencontre un libraire (George Whitman), des poètes (Langston Hugues, Ted Joans), des grands esprits (Krishna Murti, Lanza del Vasto), on écoute la voix de mer du grand poète gallois Dylan Thomas. On ne sait pas bien où on va, mais on y va.
C’est un vrai bain de jouvance, revivifiant, comme le sont les amitiés retrouvées quand elles n’ont pas pris une ride après cinquante ans.
Parce qu’on a toujours vingt ans dans le cœur.
We gotta go and never stop goin’ till we get there.
Where you goin’ man ?
I don’t know, but we gotta go.
Jack Kerouac
Marie-Hélène Le Doze
ACD Carpe Diem
Kerantorec, le 13 mars 2017