Au Hasard de la Vie

Fiction & Literature, Literary
Cover of the book Au Hasard de la Vie by Rudyard Kipling, Amaranthia
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Author: Rudyard Kipling ISBN: 1230002558479
Publisher: Amaranthia Publication: September 21, 2018
Imprint: Language: French
Author: Rudyard Kipling
ISBN: 1230002558479
Publisher: Amaranthia
Publication: September 21, 2018
Imprint:
Language: French

« De quelle façon, repris-je, vaut-il mieux se mettre à l’œuvre ? — Parle-leur d’abord des choses que toi et eux vous avez vues ensemble. Parle-leur ensuite de ce que toi seul as vu, puis de ce que tu as entendu dire, parle-leur batailles et rois, chevaux, diables, éléphants et anges, mais n’omets pas de leur parler d’amour et de choses semblables. Il n’y a pas meilleurs diseurs d’histoires que les pauvres ; car ils sont forcés chaque nuit de poser l’oreille à terre. »

Dans l’introduction de ces nouvelles écrites entre 1884 et 1890 – intitulées en anglais Life’s Handicap – Kipling nous annonce ainsi leur contenu. Des concubines indiennes seront confrontées à la femme légitime, des disparus hanteront les vivants, un fonctionnaire apprécié des pachtouns sera remplacé, non sans révolte, par un bengali, des puits perdus murmureront aux oreilles du chasseur, une ville étouffée de chaleur, la nuit, vous révèlera ses mystères, des soldats perdus deviendront des dieux, des malédictions se réaliseront, et bien d’autres histoires que nous vous laissons découvrir…

Elles abondent d’images de l’Inde de Kipling : vérandas ombragées, poussière de la saison sèche ou contreforts himalayens, touffes de manguiers ou herbe-jungle, crues diluviennes et moussons, cadavres gonflés dérivant au fil de l’eau, éléphants, singes, rajahs et maharanés, petites gens, musulmans, sikhs, indous, ou fonctionnaires et simples soldats. L’auteur porte un regard complice et bienveillant sur cette humanité dont l’on peut dire avec lui, malgré leurs différents, sanglants ou mesquins : « j’ai rencontré cent hommes sur la route de Delhi et ils étaient tous mes frères. » Certes, Kipling reste persuadé de la mission civilisatrice de l’empire britannique mais il n’est pas aveugle devant ses incohérences et ses absurdités, devant le racisme de tant de coloniaux qui ne voient que « des négros », ce qu’il dénonce avec humour et subtilité.

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« De quelle façon, repris-je, vaut-il mieux se mettre à l’œuvre ? — Parle-leur d’abord des choses que toi et eux vous avez vues ensemble. Parle-leur ensuite de ce que toi seul as vu, puis de ce que tu as entendu dire, parle-leur batailles et rois, chevaux, diables, éléphants et anges, mais n’omets pas de leur parler d’amour et de choses semblables. Il n’y a pas meilleurs diseurs d’histoires que les pauvres ; car ils sont forcés chaque nuit de poser l’oreille à terre. »

Dans l’introduction de ces nouvelles écrites entre 1884 et 1890 – intitulées en anglais Life’s Handicap – Kipling nous annonce ainsi leur contenu. Des concubines indiennes seront confrontées à la femme légitime, des disparus hanteront les vivants, un fonctionnaire apprécié des pachtouns sera remplacé, non sans révolte, par un bengali, des puits perdus murmureront aux oreilles du chasseur, une ville étouffée de chaleur, la nuit, vous révèlera ses mystères, des soldats perdus deviendront des dieux, des malédictions se réaliseront, et bien d’autres histoires que nous vous laissons découvrir…

Elles abondent d’images de l’Inde de Kipling : vérandas ombragées, poussière de la saison sèche ou contreforts himalayens, touffes de manguiers ou herbe-jungle, crues diluviennes et moussons, cadavres gonflés dérivant au fil de l’eau, éléphants, singes, rajahs et maharanés, petites gens, musulmans, sikhs, indous, ou fonctionnaires et simples soldats. L’auteur porte un regard complice et bienveillant sur cette humanité dont l’on peut dire avec lui, malgré leurs différents, sanglants ou mesquins : « j’ai rencontré cent hommes sur la route de Delhi et ils étaient tous mes frères. » Certes, Kipling reste persuadé de la mission civilisatrice de l’empire britannique mais il n’est pas aveugle devant ses incohérences et ses absurdités, devant le racisme de tant de coloniaux qui ne voient que « des négros », ce qu’il dénonce avec humour et subtilité.

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