Focus sur l'une des mesures les moins connues d'Hitler à l'encontre des Juifs
Un an avant qu’Adolf Hitler ne prenne le pouvoir en 1933, le ministre de l’Intérieur allemand ordonne que les fichiers de recensement des armes à feu soient mis à l’abri afin qu’ils ne tombent pas « aux mains d’éléments radicaux ». Ses efforts vont s’avérer vains : ces listes tombent dans les mains du gouvernement nazi, qui les utilise pour désarmer ses ennemis politiques et les Juifs. En 1938, les nazis ont privé les Juifs de leurs droits de citoyenneté et multiplient les mesures pour les dépouiller de leurs biens – dont les moyens de se défendre eux-mêmes. Les conséquences de ces actions portent des noms qui hantent nos mémoires : la Nuit de cristal et l’Holocauste.
D’innombrables livres ont été écrits sur la dictature d’Hitler, qui ne font pas mention de la politique de désarmement des Juifs et des autres « ennemis de l’Etat ». Stephen P. Halbrook, écrivain et chercheur, comble ce vide avec l’écriture de cet ouvrage original et révélateur.
Le droit des citoyens de nombreux pays de porter, voire simplement de détenir des armes, étant aujourd’hui de plus en plus remis en cause, ce livre vient apporter un éclairage important pour tous ceux qui souhaitent débattre de ce sujet.
EXTRAIT
Alfred Flatow est un Juif allemand, médaillé d’or en gymnastique aux premiers Jeux olympiques de l’ère moderne en 1896. En 1932, il fait enregistrer la possession de trois armes de poing, conformément à un décret promulgué par la très libérale République de Weimar. Le gouvernement a exigé que la police prenne le plus grand soin de ces listes, craignant qu’un groupe extrémiste ne s’en empare. Cette crainte se réalise pourtant l’année suivante, avec la prise de pouvoir d’un parti politique extrémiste mené par Adolf Hitler, qui fait usage de ces listes pour désarmer ceux qu’il considère comme les « ennemis de l’État ». En 1938, ces listes sont ainsi utilisées pour localiser les Juifs détenteurs d’armes à feu comme Flatow, dont le rapport d’arrestation stipule : « Les armes aux mains de Juifs représentent un danger pour la sécurité publique. » Il mourra en camp de concentration.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stephen P. Halbrook, avocat et écrivain, est docteur en droit et en philosophie sociale. Gagnant, devant la Cour suprême des Etats-Unis, de plusieurs procédures judiciaires portant sur les garanties offertes par la Déclaration des droits, il a témoigné devant des commissions du Sénat et de la Chambre des représentants sur des questions couvrant le fédéralisme et les droits constitutionnels. Stephen P. Halbrook est l’auteur de plusieurs livres sur le droit de détenir et de porter des armes dans la tradition américaine, notamment pendant la Révolution et la fondation des États-Unis, la période l’abolition de l’esclavage ayant suivi la Guerre civile, ainsi que sous la législation moderne. Il a publié deux autres ouvrages relatifs à l’Allemagne nazie, qui sont également parus en français : La Suisse encerclée (Éditions Slatkine) et La Suisse face aux nazis (Éditions Cabédita).
Focus sur l'une des mesures les moins connues d'Hitler à l'encontre des Juifs
Un an avant qu’Adolf Hitler ne prenne le pouvoir en 1933, le ministre de l’Intérieur allemand ordonne que les fichiers de recensement des armes à feu soient mis à l’abri afin qu’ils ne tombent pas « aux mains d’éléments radicaux ». Ses efforts vont s’avérer vains : ces listes tombent dans les mains du gouvernement nazi, qui les utilise pour désarmer ses ennemis politiques et les Juifs. En 1938, les nazis ont privé les Juifs de leurs droits de citoyenneté et multiplient les mesures pour les dépouiller de leurs biens – dont les moyens de se défendre eux-mêmes. Les conséquences de ces actions portent des noms qui hantent nos mémoires : la Nuit de cristal et l’Holocauste.
D’innombrables livres ont été écrits sur la dictature d’Hitler, qui ne font pas mention de la politique de désarmement des Juifs et des autres « ennemis de l’Etat ». Stephen P. Halbrook, écrivain et chercheur, comble ce vide avec l’écriture de cet ouvrage original et révélateur.
Le droit des citoyens de nombreux pays de porter, voire simplement de détenir des armes, étant aujourd’hui de plus en plus remis en cause, ce livre vient apporter un éclairage important pour tous ceux qui souhaitent débattre de ce sujet.
EXTRAIT
Alfred Flatow est un Juif allemand, médaillé d’or en gymnastique aux premiers Jeux olympiques de l’ère moderne en 1896. En 1932, il fait enregistrer la possession de trois armes de poing, conformément à un décret promulgué par la très libérale République de Weimar. Le gouvernement a exigé que la police prenne le plus grand soin de ces listes, craignant qu’un groupe extrémiste ne s’en empare. Cette crainte se réalise pourtant l’année suivante, avec la prise de pouvoir d’un parti politique extrémiste mené par Adolf Hitler, qui fait usage de ces listes pour désarmer ceux qu’il considère comme les « ennemis de l’État ». En 1938, ces listes sont ainsi utilisées pour localiser les Juifs détenteurs d’armes à feu comme Flatow, dont le rapport d’arrestation stipule : « Les armes aux mains de Juifs représentent un danger pour la sécurité publique. » Il mourra en camp de concentration.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stephen P. Halbrook, avocat et écrivain, est docteur en droit et en philosophie sociale. Gagnant, devant la Cour suprême des Etats-Unis, de plusieurs procédures judiciaires portant sur les garanties offertes par la Déclaration des droits, il a témoigné devant des commissions du Sénat et de la Chambre des représentants sur des questions couvrant le fédéralisme et les droits constitutionnels. Stephen P. Halbrook est l’auteur de plusieurs livres sur le droit de détenir et de porter des armes dans la tradition américaine, notamment pendant la Révolution et la fondation des États-Unis, la période l’abolition de l’esclavage ayant suivi la Guerre civile, ainsi que sous la législation moderne. Il a publié deux autres ouvrages relatifs à l’Allemagne nazie, qui sont également parus en français : La Suisse encerclée (Éditions Slatkine) et La Suisse face aux nazis (Éditions Cabédita).