Author: | Paul Féval | ISBN: | 1230002129921 |
Publisher: | Bruxelles ; Leipzig Muquardt 1850 | Publication: | January 31, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Paul Féval |
ISBN: | 1230002129921 |
Publisher: | Bruxelles ; Leipzig Muquardt 1850 |
Publication: | January 31, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
En 1640, Ercole Vitelli assassine son cousin François, gendre et héritier du prince de Monteleone. Andréa, le fils de François, est l'unique témoin du crime. Elevé par des brigands dont il devient le chef sous le nom de Bel Demonio, il décide de venger son père... Spolette est située à quelques lieues des Apennins et de l’Abruzze ultérieure ; c’est une vieille et noble ville. Une branche de la Nera, petite rivière qui prend sa source dans la montagne, l’égaye par le riant aspect de ses rives ombreuses, et lui donne cette fraîcheur si nécessaire dans les climats du Midi. Vers le milieu du XVIIe siècle, ces partisans qui rappelaient les bandes noires et blanches des Médicis et des Suffolk. D’autres fois, les baladins, les grands seigneurs, les artistes affluaient dans la ville quand le comte feudataire, homme d’âge mûr et de caractère sombre et fantasque, se sentait, par hasard, des velléités de joyeuse humeur, et donnait des fêtes à sa petite cour. Extrait : En effet, il saisit les deux enfants dans leurs langes et les enveloppa doucement dans les plis de son manteau. Puis il se dirigea vers le balcon pour s’en aller comme il était venu. Mais quand il écarta de nouveau la lourde draperie, il vit que le balcon était occupé par des hommes armés. Il tira son épée et s’élança vers la porte. La porte s’ouvrit et laissa voir une troupe d’estafiers, l’épée nue. Capitan était, comme tout brave chef, à l’arrière. La voix du comte Hercule se fit entendre. — Saisissez-le ! disait le vieux comte, saisissez-le mort ou vif ! — À mort ! à mort ! criait Capitan, plus franc que son maître. Andrea s’était acculé à la muraille. Il fit d’abord mine de se défendre ; mais, comme si une idée lumineuse eût subitement éclairé son esprit, il parut se raviser tout à coup : il découvrit alors le visage des deux enfants, et levant son épée au-dessus de leurs têtes : — Hercule Vitelli, dit-il froidement, arrière, toi et tes hommes, ou tu n’as plus de fille ! Cette menace tomba comme un coup de foudre sur le cœur du vieux comte, qui chancela. — Ma fille ! s’écria-t-il d’une voix étouffée. Écartezvous !… écartez-vous !… laissez-le passer !… Il était pâle, et ses cheveux se dressaient sur son crâne. Les trois gentilshommes, désappointés, tournèrent à demi sur le talon, à la manière des gens à qui l’on ferme la porte au nez, au moment même où ils s’attendent à bon accueil. Cette circonstance fit qu’ils s’aperçurent enfin ; et comme ils étaient gens de connaissance, ils laissèrent échapper une exclamation de surprise en se voyant tous trois sous la même fenêtre en si galant équipage. Biographie de l'auteur : Paul Féval est un écrivain français, né en 1816 et mort en 1887. Son œuvre, composée de plus de 200 volumes dont de nombreux romans populaires édités en feuilleton, eut un succès considérable de son vivant, égalant celle d’Honoré de Balzac et d’Alexandre Dumas. Paul Henry Corentin Féval naît le 29 septembre 1816 à trois heures et demie du soir dans l'hôtel de Blossac, rue du Four-du-Chapitre à Rennes. Son père, royaliste et chrétien, originaire de Troyes appartient à la petite magistrature, il est conseiller à la cour royale de la ville. Sa mère, Jeanne-Joséphine-Renée Le Baron, est Bretonne de la région de Redon, et petite-fille du jurisconsulte Henri François Potier de La Germondaye. La famille est nombreuse (cinq enfants) et les revenus sont insuffisants. En 1826, à l'âge de 10 ans, Paul entre comme interne au collège royal de Rennes (aujourd'hui, lycée Émile-Zola). Son père meurt l'année suivante. En troisième, au plus fort des troubles révolutionnaires de 1830, il affiche au collège des opinions monarchistes, déclenche des bagarres. Le proviseur le prie d'aller se calmer à la campagne.
En 1640, Ercole Vitelli assassine son cousin François, gendre et héritier du prince de Monteleone. Andréa, le fils de François, est l'unique témoin du crime. Elevé par des brigands dont il devient le chef sous le nom de Bel Demonio, il décide de venger son père... Spolette est située à quelques lieues des Apennins et de l’Abruzze ultérieure ; c’est une vieille et noble ville. Une branche de la Nera, petite rivière qui prend sa source dans la montagne, l’égaye par le riant aspect de ses rives ombreuses, et lui donne cette fraîcheur si nécessaire dans les climats du Midi. Vers le milieu du XVIIe siècle, ces partisans qui rappelaient les bandes noires et blanches des Médicis et des Suffolk. D’autres fois, les baladins, les grands seigneurs, les artistes affluaient dans la ville quand le comte feudataire, homme d’âge mûr et de caractère sombre et fantasque, se sentait, par hasard, des velléités de joyeuse humeur, et donnait des fêtes à sa petite cour. Extrait : En effet, il saisit les deux enfants dans leurs langes et les enveloppa doucement dans les plis de son manteau. Puis il se dirigea vers le balcon pour s’en aller comme il était venu. Mais quand il écarta de nouveau la lourde draperie, il vit que le balcon était occupé par des hommes armés. Il tira son épée et s’élança vers la porte. La porte s’ouvrit et laissa voir une troupe d’estafiers, l’épée nue. Capitan était, comme tout brave chef, à l’arrière. La voix du comte Hercule se fit entendre. — Saisissez-le ! disait le vieux comte, saisissez-le mort ou vif ! — À mort ! à mort ! criait Capitan, plus franc que son maître. Andrea s’était acculé à la muraille. Il fit d’abord mine de se défendre ; mais, comme si une idée lumineuse eût subitement éclairé son esprit, il parut se raviser tout à coup : il découvrit alors le visage des deux enfants, et levant son épée au-dessus de leurs têtes : — Hercule Vitelli, dit-il froidement, arrière, toi et tes hommes, ou tu n’as plus de fille ! Cette menace tomba comme un coup de foudre sur le cœur du vieux comte, qui chancela. — Ma fille ! s’écria-t-il d’une voix étouffée. Écartezvous !… écartez-vous !… laissez-le passer !… Il était pâle, et ses cheveux se dressaient sur son crâne. Les trois gentilshommes, désappointés, tournèrent à demi sur le talon, à la manière des gens à qui l’on ferme la porte au nez, au moment même où ils s’attendent à bon accueil. Cette circonstance fit qu’ils s’aperçurent enfin ; et comme ils étaient gens de connaissance, ils laissèrent échapper une exclamation de surprise en se voyant tous trois sous la même fenêtre en si galant équipage. Biographie de l'auteur : Paul Féval est un écrivain français, né en 1816 et mort en 1887. Son œuvre, composée de plus de 200 volumes dont de nombreux romans populaires édités en feuilleton, eut un succès considérable de son vivant, égalant celle d’Honoré de Balzac et d’Alexandre Dumas. Paul Henry Corentin Féval naît le 29 septembre 1816 à trois heures et demie du soir dans l'hôtel de Blossac, rue du Four-du-Chapitre à Rennes. Son père, royaliste et chrétien, originaire de Troyes appartient à la petite magistrature, il est conseiller à la cour royale de la ville. Sa mère, Jeanne-Joséphine-Renée Le Baron, est Bretonne de la région de Redon, et petite-fille du jurisconsulte Henri François Potier de La Germondaye. La famille est nombreuse (cinq enfants) et les revenus sont insuffisants. En 1826, à l'âge de 10 ans, Paul entre comme interne au collège royal de Rennes (aujourd'hui, lycée Émile-Zola). Son père meurt l'année suivante. En troisième, au plus fort des troubles révolutionnaires de 1830, il affiche au collège des opinions monarchistes, déclenche des bagarres. Le proviseur le prie d'aller se calmer à la campagne.