Author: | Charles Dickens | ISBN: | 1230000638135 |
Publisher: | pb | Publication: | August 30, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charles Dickens |
ISBN: | 1230000638135 |
Publisher: | pb |
Publication: | August 30, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Scrooge savait-il qu’il fût mort ? Sans contredit. Comment aurait-il
pu en être autrement ? Scrooge et lui étaient associés depuis je ne sais
combien d’années. Scrooge était son seul exécuteur testamentaire, le seul
administrateur de son bien, son seul légataire universel, son unique ami,
le seul qui eût suivi son convoi. ?oiqu’à dire vrai, il ne fût pas si terriblement
bouleversé par ce triste événement, qu’il ne se montrât un habile
homme d’affaires le jour même des funérailles et qu’il ne l’eût solennisé
par un marché des plus avantageux.
La mention des funérailles de Marley me ramène à mon point de départ.
Il n’y a pas de doute que Marley était mort : ceci doit être parfaitement
compris, autrement l’histoire que je vais raconter ne pourrait rien
avoir de merveilleux. Si nous n’étions bien convaincus que le père d’Hamlet
est mort, avant que la pièce commence, il n’y aurait rien de plus remarquable
à le voir rôder la nuit, par un vent d’est, sur les remparts de
sa ville, qu’à voir tout autre monsieur d’un âge mûr se promener mal à
propos au milieu des ténèbres, dans un lieu rafraîchi par la brise, comme
serait, par exemple, le cimetière de Saint-Paul, simplement pour frapper
d’étonnement l’esprit faible de son fils...
Scrooge savait-il qu’il fût mort ? Sans contredit. Comment aurait-il
pu en être autrement ? Scrooge et lui étaient associés depuis je ne sais
combien d’années. Scrooge était son seul exécuteur testamentaire, le seul
administrateur de son bien, son seul légataire universel, son unique ami,
le seul qui eût suivi son convoi. ?oiqu’à dire vrai, il ne fût pas si terriblement
bouleversé par ce triste événement, qu’il ne se montrât un habile
homme d’affaires le jour même des funérailles et qu’il ne l’eût solennisé
par un marché des plus avantageux.
La mention des funérailles de Marley me ramène à mon point de départ.
Il n’y a pas de doute que Marley était mort : ceci doit être parfaitement
compris, autrement l’histoire que je vais raconter ne pourrait rien
avoir de merveilleux. Si nous n’étions bien convaincus que le père d’Hamlet
est mort, avant que la pièce commence, il n’y aurait rien de plus remarquable
à le voir rôder la nuit, par un vent d’est, sur les remparts de
sa ville, qu’à voir tout autre monsieur d’un âge mûr se promener mal à
propos au milieu des ténèbres, dans un lieu rafraîchi par la brise, comme
serait, par exemple, le cimetière de Saint-Paul, simplement pour frapper
d’étonnement l’esprit faible de son fils...