Charles Guérin, roman de mœurs canadiennes

Fiction & Literature, Literary Theory & Criticism, Canadian
Cover of the book Charles Guérin, roman de mœurs canadiennes by Pierre J.O. Chauveau, CP
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Pierre J.O. Chauveau ISBN: 1230001028850
Publisher: CP Publication: April 10, 2016
Imprint: Language: French
Author: Pierre J.O. Chauveau
ISBN: 1230001028850
Publisher: CP
Publication: April 10, 2016
Imprint:
Language: French

Charles Guérin n’est pas inconnu du public canadien. La première partie et plus de la moitié de la seconde ont été publiées dans “l’Album de la Revue Canadienne.” L’auteur forcé, par des occupations plus sérieuses, d’interrompre son travail, n’aimait pas à en reprendre la publication dans un recueil périodique, après plusieurs années de silence, et d’un autre côté ne trouvait point, pour les raisons que nous venons d’exposer, la perspective de la publication d’un livre très attrayante. C’est donc uniquement à notre intervention que ceux qui ont pris quelqu’intérêt (et nous savons que le nombre en est très grand) à ce roman canadien, devront de pouvoir le placer dans leur bibliothèque, à côté des œuvres plus brillantes de la littérature française contemporaine.

Nous en avons assez dit pour établir nos droits à la bienveillance de nos compatriotes dans cette entreprise : nous croyons devoir maintenant ajouter quelques mots sur la nature de l’ouvrage que nous publions.

Ceux qui chercheront dans Charles Guérin un de ces drames terribles et pantelants, comme Eugène Sue et Frédéric Soulié en ont écrits, seront bien complètement désappointés. C’est simplement l’histoire d’une famille canadienne contemporaine que l’auteur s’est efforcé d’écrire, prenant pour point de départ un principe tout opposé à celui que l’on s’était mis en tête de faire prévaloir il y a quelques années : le beau, c’est le laid. C’est à peine s’il y a une intrigue d’amour dans l’ouvrage : pour bien dire le fonds du roman semblera, à bien des gens, un prétexte pour quelques peintures de mœurs et quelques dissertations politiques ou philosophiques. De cela cependant il ne faudra peut-être pas autant blâmer l’auteur que nos canadiens, qui tuent ou empoisonnent assez rarement leur femme, ou le mari de quelqu’autre femme, qui se suicident le moins qu’ils peuvent, et qui en général mènent, depuis deux ou trois générations, une vie assez paisible et dénuée d’aventures auprès de l’église de leur paroisse, au bord du grand fleuve ou de quelqu’un de ses nombreux et pittoresques tributaires.

Les événements peu saisissants que l’écrivain raconte se sont passés à une époque où les passions politiques et les animosités nationales étaient très vives dans notre pays. Il a dû faire parler les acteurs de son petit théâtre, comme ceux qu’ils représentent auraient parlé eux-mêmes. Il faut donc espérer qu’on ne lui saura pas trop mauvais gré de quelques expressions un peu vives, même de quelques sorties un peu exagérées, que se permettent quelques-uns de ses personnages. Eux-mêmes, s’ils étaient mis en cause, entreprendraient probablement de justifier une partie de leurs avancés et pour le reste plaideraient l’erreur commune du temps.

Il est inutile d’ajouter que deux ou trois caractères odieux, qui ont été introduits sur la scène, ne sont pas les types d’une classe bien nombreuse en Canada, et se trouvent là simplement, parce qu’avec la meilleure volonté du monde, tout ne peut pas être couleur de rose dans un drame ou dans un roman.

G. H. CHERRIER

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Charles Guérin n’est pas inconnu du public canadien. La première partie et plus de la moitié de la seconde ont été publiées dans “l’Album de la Revue Canadienne.” L’auteur forcé, par des occupations plus sérieuses, d’interrompre son travail, n’aimait pas à en reprendre la publication dans un recueil périodique, après plusieurs années de silence, et d’un autre côté ne trouvait point, pour les raisons que nous venons d’exposer, la perspective de la publication d’un livre très attrayante. C’est donc uniquement à notre intervention que ceux qui ont pris quelqu’intérêt (et nous savons que le nombre en est très grand) à ce roman canadien, devront de pouvoir le placer dans leur bibliothèque, à côté des œuvres plus brillantes de la littérature française contemporaine.

Nous en avons assez dit pour établir nos droits à la bienveillance de nos compatriotes dans cette entreprise : nous croyons devoir maintenant ajouter quelques mots sur la nature de l’ouvrage que nous publions.

Ceux qui chercheront dans Charles Guérin un de ces drames terribles et pantelants, comme Eugène Sue et Frédéric Soulié en ont écrits, seront bien complètement désappointés. C’est simplement l’histoire d’une famille canadienne contemporaine que l’auteur s’est efforcé d’écrire, prenant pour point de départ un principe tout opposé à celui que l’on s’était mis en tête de faire prévaloir il y a quelques années : le beau, c’est le laid. C’est à peine s’il y a une intrigue d’amour dans l’ouvrage : pour bien dire le fonds du roman semblera, à bien des gens, un prétexte pour quelques peintures de mœurs et quelques dissertations politiques ou philosophiques. De cela cependant il ne faudra peut-être pas autant blâmer l’auteur que nos canadiens, qui tuent ou empoisonnent assez rarement leur femme, ou le mari de quelqu’autre femme, qui se suicident le moins qu’ils peuvent, et qui en général mènent, depuis deux ou trois générations, une vie assez paisible et dénuée d’aventures auprès de l’église de leur paroisse, au bord du grand fleuve ou de quelqu’un de ses nombreux et pittoresques tributaires.

Les événements peu saisissants que l’écrivain raconte se sont passés à une époque où les passions politiques et les animosités nationales étaient très vives dans notre pays. Il a dû faire parler les acteurs de son petit théâtre, comme ceux qu’ils représentent auraient parlé eux-mêmes. Il faut donc espérer qu’on ne lui saura pas trop mauvais gré de quelques expressions un peu vives, même de quelques sorties un peu exagérées, que se permettent quelques-uns de ses personnages. Eux-mêmes, s’ils étaient mis en cause, entreprendraient probablement de justifier une partie de leurs avancés et pour le reste plaideraient l’erreur commune du temps.

Il est inutile d’ajouter que deux ou trois caractères odieux, qui ont été introduits sur la scène, ne sont pas les types d’une classe bien nombreuse en Canada, et se trouvent là simplement, parce qu’avec la meilleure volonté du monde, tout ne peut pas être couleur de rose dans un drame ou dans un roman.

G. H. CHERRIER

More books from CP

Cover of the book EL PRIMER LOCO by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book L’Armée de volupté by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Six Months at the White House by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book The Girl Of Ghost Mountain by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Les Combats de Françoise du Quesnoy by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Hot Stuff by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Le Grand Silence blanc by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Les deux Papineau by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Une rose au désert by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book The Antichrist: Curse on Christianity by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book The Private Life, Lord Beaupré, The Visits by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Us and the Bottle Man by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Les Malheurs de Sophie by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book La Grande Ombre by Pierre J.O. Chauveau
Cover of the book Les Manufactures de Tabac : les établissements du Gros-Caillou et de Reuilly by Pierre J.O. Chauveau
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy