Author: | Proust Marcel | ISBN: | 1230000257760 |
Publisher: | NA | Publication: | August 4, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Proust Marcel |
ISBN: | 1230000257760 |
Publisher: | NA |
Publication: | August 4, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Proust Marcel – Chroniques : Ces «Chroniques» ne sont qu’un amuse-coeur, un carton d’invitation à cette recherche du temps perdu qui se savoure sans cesse. Y passent des dames du monde et des clochers de petites églises, des aubépines et des poèmes. Proust y esquisse, et nous donne le goût de son génie, des portraits pris sur le vif aux salons grandioses et ridicules; il rêve sur le nom de Florence et sur une réalité qui devra le décevoir.
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Balzac, s’il vivait de nos jours, aurait pu commencer une nouvelle en ces termes :
« Les personnes qui, pour se rendre de l’avenue de Messine à la rue de Courcelles ou au boulevard Haussmann, prennent la rue appelée Monceau, du nom d’un de ces grands seigneurs de l’ancien régime dont les parcs privés sont devenus nos jardins publics, et que les temps modernes feraient certes bien de lui envier si l’habitude de dénigrer le passé sans avoir essayé de le comprendre n’était pas une incurable manie des soi-disant esprits forts d’aujourd’hui, les personnes, dis-je, qui prennent la rue Monceau au point où elle coupe l’avenue de Messine, pour se diriger vers l’avenue Friedland, ne manquent pas d’être frappées d’une des particularités archaïques, d’une de ces survi-vances, pour parler le langage des physiologistes, qui font la joie des artistes et le désespoir des ingénieurs. Vers le moment, en effet, où la rue Monceau s’approche de la rue de Courcelles, l’oeil est agréablement chatouillé, et la circulation rendue assez difficile par une sorte de petit hôtel, de dimensions peu élevées, qui, au mépris de toutes les règles de la voirie, s’avance d’un pied et demi sur le trottoir de la rue qu’il rend à peine assez large pour se garer des voitures fort nombreuses à cet endroit, et avec une
Proust Marcel – Chroniques : Ces «Chroniques» ne sont qu’un amuse-coeur, un carton d’invitation à cette recherche du temps perdu qui se savoure sans cesse. Y passent des dames du monde et des clochers de petites églises, des aubépines et des poèmes. Proust y esquisse, et nous donne le goût de son génie, des portraits pris sur le vif aux salons grandioses et ridicules; il rêve sur le nom de Florence et sur une réalité qui devra le décevoir.
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Balzac, s’il vivait de nos jours, aurait pu commencer une nouvelle en ces termes :
« Les personnes qui, pour se rendre de l’avenue de Messine à la rue de Courcelles ou au boulevard Haussmann, prennent la rue appelée Monceau, du nom d’un de ces grands seigneurs de l’ancien régime dont les parcs privés sont devenus nos jardins publics, et que les temps modernes feraient certes bien de lui envier si l’habitude de dénigrer le passé sans avoir essayé de le comprendre n’était pas une incurable manie des soi-disant esprits forts d’aujourd’hui, les personnes, dis-je, qui prennent la rue Monceau au point où elle coupe l’avenue de Messine, pour se diriger vers l’avenue Friedland, ne manquent pas d’être frappées d’une des particularités archaïques, d’une de ces survi-vances, pour parler le langage des physiologistes, qui font la joie des artistes et le désespoir des ingénieurs. Vers le moment, en effet, où la rue Monceau s’approche de la rue de Courcelles, l’oeil est agréablement chatouillé, et la circulation rendue assez difficile par une sorte de petit hôtel, de dimensions peu élevées, qui, au mépris de toutes les règles de la voirie, s’avance d’un pied et demi sur le trottoir de la rue qu’il rend à peine assez large pour se garer des voitures fort nombreuses à cet endroit, et avec une