Author: | Jean Joussellin, Georges Hahn | ISBN: | 9782705923136 |
Publisher: | (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX | Publication: | January 1, 1962 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Jean Joussellin, Georges Hahn |
ISBN: | 9782705923136 |
Publisher: | (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX |
Publication: | January 1, 1962 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
La plupart de ceux qui se lamentent de la crise du civisme en accusent les individus et y voient une forme particulière de l’immoralisme ou de l’amoralisme des temps présents. Parfois, ils spécifient plus nettement les responsabilités : les parents, les éducateurs et surtout les enseignants seraient, d’après eux, à l’origine d’une telle situation. Ce diagnostic est superficiel. Il ignore trop souvent les vraies causes du mal ; les nouvelles dimensions de nos sociétés, les nouvelles conditions faites aux personnes, les nouveaux problèmes qui assaillent les collectivités comme les individus. C’est par une adéquate insertion sociale et non par le seul enseignement ou par des pressions extérieures que chaque citoyen peut découvrir et acquérir sa dimension civique. Il est vrai que le terme d’insertion apparaît lui aussi comme ambigu. C’est l’homme tout entier qui doit par lui-même reconnaître et occuper sa place dans les collectivités auxquelles il appartient. Un homme entier, c’est-à-dire dans la plénitude de ses moyens et de ses dons, par l’accomplissement de sa vocation originale. L’État, le pouvoir, l’école, l’armée ne sont pas des machines à faire des citoyens.
La plupart de ceux qui se lamentent de la crise du civisme en accusent les individus et y voient une forme particulière de l’immoralisme ou de l’amoralisme des temps présents. Parfois, ils spécifient plus nettement les responsabilités : les parents, les éducateurs et surtout les enseignants seraient, d’après eux, à l’origine d’une telle situation. Ce diagnostic est superficiel. Il ignore trop souvent les vraies causes du mal ; les nouvelles dimensions de nos sociétés, les nouvelles conditions faites aux personnes, les nouveaux problèmes qui assaillent les collectivités comme les individus. C’est par une adéquate insertion sociale et non par le seul enseignement ou par des pressions extérieures que chaque citoyen peut découvrir et acquérir sa dimension civique. Il est vrai que le terme d’insertion apparaît lui aussi comme ambigu. C’est l’homme tout entier qui doit par lui-même reconnaître et occuper sa place dans les collectivités auxquelles il appartient. Un homme entier, c’est-à-dire dans la plénitude de ses moyens et de ses dons, par l’accomplissement de sa vocation originale. L’État, le pouvoir, l’école, l’armée ne sont pas des machines à faire des citoyens.