Author: | Alexandrine Schniewind, Jacques André | ISBN: | 9782130741091 |
Publisher: | Presses Universitaires de France | Publication: | April 20, 2015 |
Imprint: | Presses Universitaires de France | Language: | French |
Author: | Alexandrine Schniewind, Jacques André |
ISBN: | 9782130741091 |
Publisher: | Presses Universitaires de France |
Publication: | April 20, 2015 |
Imprint: | Presses Universitaires de France |
Language: | French |
Une thèse provocante : en psychanalyse « on ne se comprend pas ». Nuance indispensable : même si l’on ne se comprend pas, il est essentiel de s’y faire comprendre. De prime abord, cette distinction peut sembler tautologique en français ; elle l’est beaucoup moins dans la langue de Freud qui distingue « verstehen », (se) comprendre, et « verständigen », (se) faire comprendre. Le propos de ce livre est de souligner cette différence et d’en discuter la pertinence.
Au centre de notre questionnement se situe la cure analytique et son dispositif bien particulier, qui peut être qualifié de dissymétrique : deux personnes se trouvent dans une même pièce, à huis clos ; l’une est assise, l’autre allongée ; elles ne se voient pas ; elles échangent des paroles, mais ne se parlent ni ne se comprennent au sens habituel du terme.
Le présupposé selon lequel la compréhension empathique est l’élément le plus important d’une thérapie se généralise de plus en plus. Dans ce cadre, l’approche analytique risque d’être l’objet de malentendus fondamentaux. D’où l’importance de revenir sur le fondement théorique de la dissymétrie du dispositif, d’en expliciter la justification pratique et le bénéfice d’un point de vue clinique, et de le relier à la question de ce que c’est que comprendre dans le contexte de la cure analytique.
Une thèse provocante : en psychanalyse « on ne se comprend pas ». Nuance indispensable : même si l’on ne se comprend pas, il est essentiel de s’y faire comprendre. De prime abord, cette distinction peut sembler tautologique en français ; elle l’est beaucoup moins dans la langue de Freud qui distingue « verstehen », (se) comprendre, et « verständigen », (se) faire comprendre. Le propos de ce livre est de souligner cette différence et d’en discuter la pertinence.
Au centre de notre questionnement se situe la cure analytique et son dispositif bien particulier, qui peut être qualifié de dissymétrique : deux personnes se trouvent dans une même pièce, à huis clos ; l’une est assise, l’autre allongée ; elles ne se voient pas ; elles échangent des paroles, mais ne se parlent ni ne se comprennent au sens habituel du terme.
Le présupposé selon lequel la compréhension empathique est l’élément le plus important d’une thérapie se généralise de plus en plus. Dans ce cadre, l’approche analytique risque d’être l’objet de malentendus fondamentaux. D’où l’importance de revenir sur le fondement théorique de la dissymétrie du dispositif, d’en expliciter la justification pratique et le bénéfice d’un point de vue clinique, et de le relier à la question de ce que c’est que comprendre dans le contexte de la cure analytique.