Correspondance, 1812-1876 - Tome 5

Fiction & Literature, Classics
Cover of the book Correspondance, 1812-1876 - Tome 5 by George Sand, George Sand
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Author: George Sand ISBN: 1230000228520
Publisher: George Sand Publication: March 27, 2014
Imprint: Language: French
Author: George Sand
ISBN: 1230000228520
Publisher: George Sand
Publication: March 27, 2014
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

 A MADAME AUGUSTINE DE BERTHOLDI, A DECIZE (NIÈVRE)

Nohant, 2 janvier 1861.

Chère enfant,

C'est vrai, que je n'écris plus, parce que je n'en peux plus d'écrire! mais tu sais bien que je ne t'oublie pas. Je suis souvent malade, je me remets sur pied pour un mois ou deux, puis je retombe. Me voilà dans une mauvaise période; j'aurais besoin de changer d'air et de régime; mais comment faire? Le travail ne peut pas s'arrêter, et il suffit tout juste aux besoins courants.

Ne parlons pas du mauvais côté des choses, puisqu'il y en a un sérieux et inévitable pour tout le monde.

Je suis contente que ta fillette, cette pauvre fillette qui t'a tant fait trembler, soit enfin en bonne voie de croissance, et de vie, et que George travaille bien. C'est le bonheur immédiat, le plus actuel et le plus important dans ta vie. La nôtre coule tranquille tant que notre Marc est gai et frais comme une rose. Quand viendront les bobos, les crises inévitables, nous serons sens dessus dessous! Ainsi passe la vie de famille; jusqu'à présent, ç'a été tout plaisir, et la première dent du cher petit ne l'a pas éprouvé sérieusement. Lina est bonne nourrice et se tire bien d'affaire.

On travaille toujours comme des nègres autour de ce berceau. Les vacances et les comédies ont été très courtes. Beaucoup de monde, toujours -trop à la fois-, dans la maison, et, comme Lina ne pouvait guère s'amuser, nous avons fini les réjouissances de bonne heure. Nous n'avons plus que Lambert et sa femme, qui est très gentille et excellente personne; mais ils partent ces jours-ci. Ils t'envoient mille amitiés. Maurice a passé son jour de l'an dans son lit. Ce n'est rien heureusement, qu'une fièvre de courbature. Lui et sa femme, qui est toujours très charmante et mignonne, me chargent de t'embrasser.

Merci à Bertholdi pour ses échantillons minéralogiques, qui sont très beaux. Embrasse-le pour moi, ainsi que Jeannette, et Georget, quand tu le verras.

G. SAND

Pauvre Pologne! c'est navrant, c'est un deuil pour tous les coeurs.

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EXTRAIT:

 A MADAME AUGUSTINE DE BERTHOLDI, A DECIZE (NIÈVRE)

Nohant, 2 janvier 1861.

Chère enfant,

C'est vrai, que je n'écris plus, parce que je n'en peux plus d'écrire! mais tu sais bien que je ne t'oublie pas. Je suis souvent malade, je me remets sur pied pour un mois ou deux, puis je retombe. Me voilà dans une mauvaise période; j'aurais besoin de changer d'air et de régime; mais comment faire? Le travail ne peut pas s'arrêter, et il suffit tout juste aux besoins courants.

Ne parlons pas du mauvais côté des choses, puisqu'il y en a un sérieux et inévitable pour tout le monde.

Je suis contente que ta fillette, cette pauvre fillette qui t'a tant fait trembler, soit enfin en bonne voie de croissance, et de vie, et que George travaille bien. C'est le bonheur immédiat, le plus actuel et le plus important dans ta vie. La nôtre coule tranquille tant que notre Marc est gai et frais comme une rose. Quand viendront les bobos, les crises inévitables, nous serons sens dessus dessous! Ainsi passe la vie de famille; jusqu'à présent, ç'a été tout plaisir, et la première dent du cher petit ne l'a pas éprouvé sérieusement. Lina est bonne nourrice et se tire bien d'affaire.

On travaille toujours comme des nègres autour de ce berceau. Les vacances et les comédies ont été très courtes. Beaucoup de monde, toujours -trop à la fois-, dans la maison, et, comme Lina ne pouvait guère s'amuser, nous avons fini les réjouissances de bonne heure. Nous n'avons plus que Lambert et sa femme, qui est très gentille et excellente personne; mais ils partent ces jours-ci. Ils t'envoient mille amitiés. Maurice a passé son jour de l'an dans son lit. Ce n'est rien heureusement, qu'une fièvre de courbature. Lui et sa femme, qui est toujours très charmante et mignonne, me chargent de t'embrasser.

Merci à Bertholdi pour ses échantillons minéralogiques, qui sont très beaux. Embrasse-le pour moi, ainsi que Jeannette, et Georget, quand tu le verras.

G. SAND

Pauvre Pologne! c'est navrant, c'est un deuil pour tous les coeurs.

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