Author: | Julie Gouraud, Adrien Marie | ISBN: | 1230003096413 |
Publisher: | Paris, Librairie Hachette et Cie, 1879 | Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Julie Gouraud, Adrien Marie |
ISBN: | 1230003096413 |
Publisher: | Paris, Librairie Hachette et Cie, 1879 |
Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
La fête de Sainte-Catherine se célébrait avec grande pompe et grand tapage dans un pensionnat de la rue Saint-Louis, au Marais ; les grandes avaient pris le tablier d’office, quelques-unes se distinguaient de leurs compagnes par le bonnet breton ou le bonnet normand ; la cuisine était sens dessus dessous, et mademoiselle Pulchérie, la cuisinière, poussait de profonds soupirs en voyant toutes ses casseroles aux mains des jeunes filles. Mais la mauvaise humeur de la servante ne résista pas longtemps à la gaieté des pensionnaires, et puis on lui demandait des conseils, rien que cela ; elle fut priée de s’asseoir et de rester bien tranquille.
Chacune de ces demoiselles avait son emploi : les plus novices épluchaient les amandes pour faire les nougats ; d’autres découpaient les petits papiers blancs destinés à l’ornement des gâteaux. On entendait tantôt des cris de joie, tantôt des cris de détresse ; il y eut un tel hourra à l’apparition d’un flanc gonflé comme un ballon, que madame Lombard, directrice du pensionnat, accourut, s’imaginant qu’un malheur était arrivé.
Dieu merci, il n’en était rien.
Petits fours, galettes et chocolat étant cuits à point, les pensionnaires quittèrent le tablier blanc et vinrent s’asseoir à une table élégamment servie.
Un nougat tombait avec fracas sous les coups redoublés d’une douzaine d’assaillants, lorsque madame Lombard entra dans la salle, accompagnée d’un officier qui donnait la main à une petite fille de douze ans.
Le silence se fit immédiatement. Toutes les pensionnaires se levèrent, et ne reprirent leurs places que sur l’invitation de leur maîtresse.
La fête de Sainte-Catherine se célébrait avec grande pompe et grand tapage dans un pensionnat de la rue Saint-Louis, au Marais ; les grandes avaient pris le tablier d’office, quelques-unes se distinguaient de leurs compagnes par le bonnet breton ou le bonnet normand ; la cuisine était sens dessus dessous, et mademoiselle Pulchérie, la cuisinière, poussait de profonds soupirs en voyant toutes ses casseroles aux mains des jeunes filles. Mais la mauvaise humeur de la servante ne résista pas longtemps à la gaieté des pensionnaires, et puis on lui demandait des conseils, rien que cela ; elle fut priée de s’asseoir et de rester bien tranquille.
Chacune de ces demoiselles avait son emploi : les plus novices épluchaient les amandes pour faire les nougats ; d’autres découpaient les petits papiers blancs destinés à l’ornement des gâteaux. On entendait tantôt des cris de joie, tantôt des cris de détresse ; il y eut un tel hourra à l’apparition d’un flanc gonflé comme un ballon, que madame Lombard, directrice du pensionnat, accourut, s’imaginant qu’un malheur était arrivé.
Dieu merci, il n’en était rien.
Petits fours, galettes et chocolat étant cuits à point, les pensionnaires quittèrent le tablier blanc et vinrent s’asseoir à une table élégamment servie.
Un nougat tombait avec fracas sous les coups redoublés d’une douzaine d’assaillants, lorsque madame Lombard entra dans la salle, accompagnée d’un officier qui donnait la main à une petite fille de douze ans.
Le silence se fit immédiatement. Toutes les pensionnaires se levèrent, et ne reprirent leurs places que sur l’invitation de leur maîtresse.