Author: | Paul Bourget | ISBN: | 1230000238459 |
Publisher: | PRB | Publication: | May 12, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Paul Bourget |
ISBN: | 1230000238459 |
Publisher: | PRB |
Publication: | May 12, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Cruelle Énigme. Profils perdus - Paul Bourget
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Paul Bourget (1852 - 1935), membre de l'Académie française (élu en 1894), est un écrivain et essayiste catholique français.
En 1885, Paul Bourget devient le maître du roman psychologique. Ses ouvrages obtiennent auprès du public féminin et lettré le meilleur accueil. Dans « Cruelle énigme », il s’interroge sur les passions humaines …
Après la publication de son premier roman Cruelle énigme, Paul Bourget devient « célèbre en une nuit ». Il est alors l’un des grands romanciers de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Extrait :
Tous les hommes habitués à sentir avec leur imagination connaissent bien la sorte de mélancolie, sans analogue, qu’inflige une trop complète ressemblance entre une mère et sa fille, lorsque cette mère a cinquante ans, que cette fille en a vingt-cinq, et que l’une se trouve ainsi présenter le spectre anticipé de la vieillesse de l’autre. Qu’elle est féconde en amertumes pour un amoureux, cette vision de l’inévitable flétrissure réservée à la beauté qu’il chérit ! Au regard d’un observateur désintéressé, de telles ressemblances abondent en réflexions singulièrement suggestives.
Il est rare, en effet, que l’analogie des traits entre les deux visages aille jusqu’à l’identité ; plus rare encore que l’expression en soit tout à fait pareille. D’une génération à l’autre, il y a eu comme une marche en avant du tempérament commun. La qualité dominante de la physionomie est devenue plus dominante, — symbole visible d’un développement du caractère produit par l’hérédité.
Trop fin déjà, le visage s’est affiné davantage ; sensuel, il s’est matérialisé ; volontaire, il s’est durci et séché. À l’époque où la vie a terminé son œuvre, lorsque la mère a passé la soixantième année, la fille la quarantième, cette gradation dans les ressemblances devient comme palpable au contemplateur, et avec elle l’histoire des circonstances morales où s’est débattue cette âme de la race dont ces deux êtres marquent deux étapes. La perception des fatalités du sang devient si lucide alors, que parfois elle tourne à l’angoisse. Dans ces rencontres se révèle, même aux esprits les plus dépourvus du sens des idées générales, l’implacable, la tragique action des lois de la nature ; et, pour peu que cette action s’exerce contre des créatures qui nous tiennent au cœur, même en dehors de l’amour, cela fait si mal de la constater ! ...
Table des matières :
DEDICACE
I - DEUX SAINTES
II - HUBERT LIAURAN
III - JEUNES AMOURS
IV - UN RÊVE VÉCU
V - LA MÈRE ET LE FILS
VI - HORIZON NOIR
VII - TEMPÊTE INTIME
VIII - LA CHUTE
IX - DERNIÈRE NOBLESSE
X - UNE DALILA TENDRE
XI - DU CŒUR AUX SENS
XII - COMME LES AUTRES
Cruelle Énigme. Profils perdus - Paul Bourget
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Paul Bourget (1852 - 1935), membre de l'Académie française (élu en 1894), est un écrivain et essayiste catholique français.
En 1885, Paul Bourget devient le maître du roman psychologique. Ses ouvrages obtiennent auprès du public féminin et lettré le meilleur accueil. Dans « Cruelle énigme », il s’interroge sur les passions humaines …
Après la publication de son premier roman Cruelle énigme, Paul Bourget devient « célèbre en une nuit ». Il est alors l’un des grands romanciers de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Extrait :
Tous les hommes habitués à sentir avec leur imagination connaissent bien la sorte de mélancolie, sans analogue, qu’inflige une trop complète ressemblance entre une mère et sa fille, lorsque cette mère a cinquante ans, que cette fille en a vingt-cinq, et que l’une se trouve ainsi présenter le spectre anticipé de la vieillesse de l’autre. Qu’elle est féconde en amertumes pour un amoureux, cette vision de l’inévitable flétrissure réservée à la beauté qu’il chérit ! Au regard d’un observateur désintéressé, de telles ressemblances abondent en réflexions singulièrement suggestives.
Il est rare, en effet, que l’analogie des traits entre les deux visages aille jusqu’à l’identité ; plus rare encore que l’expression en soit tout à fait pareille. D’une génération à l’autre, il y a eu comme une marche en avant du tempérament commun. La qualité dominante de la physionomie est devenue plus dominante, — symbole visible d’un développement du caractère produit par l’hérédité.
Trop fin déjà, le visage s’est affiné davantage ; sensuel, il s’est matérialisé ; volontaire, il s’est durci et séché. À l’époque où la vie a terminé son œuvre, lorsque la mère a passé la soixantième année, la fille la quarantième, cette gradation dans les ressemblances devient comme palpable au contemplateur, et avec elle l’histoire des circonstances morales où s’est débattue cette âme de la race dont ces deux êtres marquent deux étapes. La perception des fatalités du sang devient si lucide alors, que parfois elle tourne à l’angoisse. Dans ces rencontres se révèle, même aux esprits les plus dépourvus du sens des idées générales, l’implacable, la tragique action des lois de la nature ; et, pour peu que cette action s’exerce contre des créatures qui nous tiennent au cœur, même en dehors de l’amour, cela fait si mal de la constater ! ...
Table des matières :
DEDICACE
I - DEUX SAINTES
II - HUBERT LIAURAN
III - JEUNES AMOURS
IV - UN RÊVE VÉCU
V - LA MÈRE ET LE FILS
VI - HORIZON NOIR
VII - TEMPÊTE INTIME
VIII - LA CHUTE
IX - DERNIÈRE NOBLESSE
X - UNE DALILA TENDRE
XI - DU CŒUR AUX SENS
XII - COMME LES AUTRES