Author: | Julien l'Apostat | ISBN: | 9782755504361 |
Publisher: | Fayard/Mille et une nuits | Publication: | September 29, 2010 |
Imprint: | Fayard/Mille et une nuits | Language: | French |
Author: | Julien l'Apostat |
ISBN: | 9782755504361 |
Publisher: | Fayard/Mille et une nuits |
Publication: | September 29, 2010 |
Imprint: | Fayard/Mille et une nuits |
Language: | French |
C’est à Antioche, un an avant sa mort tragique, que l’Empereur Julien (332-363) rédige son pamphlet Contre les Galiléens, qui dénonce avec vigueur la prétention à l’universalité de la petite secte chrétienne. Tout en s’inspirant des arguments de Celse et de Porphyre, auteurs déjà de traités contre les chrétiens, Julien s’efforce surtout de défaire l’œuvre de son oncle Constantin, premier empereur romain à se convertir au christianisme, Il n’était pas alors trop tard pour empêcher le triomphe, annoncé mais en rien inéluctable, du christianisme. S’il l’avait emporté, la face du monde en eût été changée et il ne serait pas resté dans l’Histoire comme l’Apostat… Lui-même a été éduqué dans la nouvelle religion, mais il entend redonner leurs lettres de noblesse aux cultes païens qui commençaient alors à décliner. C’est une véritable apologie du paganisme qu’il se livre dans cet écrit fragmentaire. La postérité chrétienne cherche à effacer ce texte, et un demi-siècle après la mort de Julien, le patriarche d’Alexandre Cyrille le juge dangereux puisqu’il écrit un Contre Julien. Rétrospectivement, ce texte apparaît donc comme le chant du cygne du paganisme. Bientôt pourra retentir le triste chant funèbre : « Le grand Pan est mort ».
C’est à Antioche, un an avant sa mort tragique, que l’Empereur Julien (332-363) rédige son pamphlet Contre les Galiléens, qui dénonce avec vigueur la prétention à l’universalité de la petite secte chrétienne. Tout en s’inspirant des arguments de Celse et de Porphyre, auteurs déjà de traités contre les chrétiens, Julien s’efforce surtout de défaire l’œuvre de son oncle Constantin, premier empereur romain à se convertir au christianisme, Il n’était pas alors trop tard pour empêcher le triomphe, annoncé mais en rien inéluctable, du christianisme. S’il l’avait emporté, la face du monde en eût été changée et il ne serait pas resté dans l’Histoire comme l’Apostat… Lui-même a été éduqué dans la nouvelle religion, mais il entend redonner leurs lettres de noblesse aux cultes païens qui commençaient alors à décliner. C’est une véritable apologie du paganisme qu’il se livre dans cet écrit fragmentaire. La postérité chrétienne cherche à effacer ce texte, et un demi-siècle après la mort de Julien, le patriarche d’Alexandre Cyrille le juge dangereux puisqu’il écrit un Contre Julien. Rétrospectivement, ce texte apparaît donc comme le chant du cygne du paganisme. Bientôt pourra retentir le triste chant funèbre : « Le grand Pan est mort ».