Author: | Albert Londres | ISBN: | 1230001064520 |
Publisher: | Genevieve LECOINTE | Publication: | May 5, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Albert Londres |
ISBN: | 1230001064520 |
Publisher: | Genevieve LECOINTE |
Publication: | May 5, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce soir-là, à la tombée de la nuit, alors que déjà le relais berbère d’Azrou aurait dû m’apparaître, je remettais, en compagnie de mon chauffeur plus ou moins espagnol, une roue de secours à ma voiture en panne. Depuis trois semaines, tantôt sur des routes, tantôt sur des pistes, je remettais ainsi des roues à cette voiture, au Maroc.
Un grand froid d’hiver piquait par le bled, comme il pique chaque soir, en cette saison, une fois le soleil disparu.
Il m’eût été possible de dire d’où je venais, non où j’allais, n’allant nulle part. Les rats empoisonnés tournent dans la cave. Empoisonné plus qu’eux, je tournais de même dans ce pays qui cachait bien ce que je cherchais.
Je cherchais Biribi.
Voilà dix jours, allant au Nord, jusqu’aux confins du Rif qui, paraît-il, auraient pu m’apprendre quelque chose, j’avais bien fait une rencontre tout de suite après Souk-el-Arba. La voiture, comme par hasard, se trouvait en difficulté et, d’un souffle saccadé, m’adressait clairement de très violents reproches :
Ce soir-là, à la tombée de la nuit, alors que déjà le relais berbère d’Azrou aurait dû m’apparaître, je remettais, en compagnie de mon chauffeur plus ou moins espagnol, une roue de secours à ma voiture en panne. Depuis trois semaines, tantôt sur des routes, tantôt sur des pistes, je remettais ainsi des roues à cette voiture, au Maroc.
Un grand froid d’hiver piquait par le bled, comme il pique chaque soir, en cette saison, une fois le soleil disparu.
Il m’eût été possible de dire d’où je venais, non où j’allais, n’allant nulle part. Les rats empoisonnés tournent dans la cave. Empoisonné plus qu’eux, je tournais de même dans ce pays qui cachait bien ce que je cherchais.
Je cherchais Biribi.
Voilà dix jours, allant au Nord, jusqu’aux confins du Rif qui, paraît-il, auraient pu m’apprendre quelque chose, j’avais bien fait une rencontre tout de suite après Souk-el-Arba. La voiture, comme par hasard, se trouvait en difficulté et, d’un souffle saccadé, m’adressait clairement de très violents reproches :