Author: | Alphonse Esquiros | ISBN: | 1230000971478 |
Publisher: | Alphonse Esquiros | Publication: | March 1, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alphonse Esquiros |
ISBN: | 1230000971478 |
Publisher: | Alphonse Esquiros |
Publication: | March 1, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
On avait négligé jusqu’à ce jour l’étude des races humaines. C’est à peine si Linnée, Buffon, La cépède, Blumenbach, ont accordé quelque attention aux différences extrêmes de couleur et de forme qu’ils jugeaient être particulières à chacune des parties du monde. Il semble qu’on prenne aujourd’hui à cœur de réparer cet oubli. Jamais les esprits sérieux n’ont été aussi préoccupés de la constitution physique des races, qui se lie, selon eux, au perfectionnement organique des sociétés. Malheureusement les hommes qui agitent cette question intéressante se séparent en deux camps bien distincts. Les uns, comme M. Serres, se préoccupent surtout des caractères anatomiques des groupes, ou, comme M. l’abbé Frère, rattachent le mouvement moral et intellectuel des nations au développement du système nerveux ce sont les physiologistes. A côté d’eux, et dans une direction opposée, nous rencontrons les historiens. Ces derniers étudient les antiquités de chaque race dans les productions littéraires, dans la linguistique, dans les mœurs ! Deux tendances solitaires, — dont l’une néglige trop les enseignemens de la parole écrite, dont l’autre sacrifie l’étude des caractères physiques, ce langage de la nature, — ne peuvent aboutir qu’à des résultats incomplets. Il faut mêler les lumières, si l’on veut éclairer les profondeurs de cette question obscure. Entre la physiologie et l’histoire, nous proposerions volontiers une alliance féconde qui renouvellerait, à propos des races humaines, les bases mêmes de la philosophie pratique. Pour prouver combien cette alliance est nécessaire, nous n’aurons qu’à rapprocher l’un de l’autre deux ouvrages qui résument assez nettement les défauts comme les qualités des deux écoles entre lesquelles se partage aujourd’hui l’étude des questions de race.
EXTRAIT:
On avait négligé jusqu’à ce jour l’étude des races humaines. C’est à peine si Linnée, Buffon, La cépède, Blumenbach, ont accordé quelque attention aux différences extrêmes de couleur et de forme qu’ils jugeaient être particulières à chacune des parties du monde. Il semble qu’on prenne aujourd’hui à cœur de réparer cet oubli. Jamais les esprits sérieux n’ont été aussi préoccupés de la constitution physique des races, qui se lie, selon eux, au perfectionnement organique des sociétés. Malheureusement les hommes qui agitent cette question intéressante se séparent en deux camps bien distincts. Les uns, comme M. Serres, se préoccupent surtout des caractères anatomiques des groupes, ou, comme M. l’abbé Frère, rattachent le mouvement moral et intellectuel des nations au développement du système nerveux ce sont les physiologistes. A côté d’eux, et dans une direction opposée, nous rencontrons les historiens. Ces derniers étudient les antiquités de chaque race dans les productions littéraires, dans la linguistique, dans les mœurs ! Deux tendances solitaires, — dont l’une néglige trop les enseignemens de la parole écrite, dont l’autre sacrifie l’étude des caractères physiques, ce langage de la nature, — ne peuvent aboutir qu’à des résultats incomplets. Il faut mêler les lumières, si l’on veut éclairer les profondeurs de cette question obscure. Entre la physiologie et l’histoire, nous proposerions volontiers une alliance féconde qui renouvellerait, à propos des races humaines, les bases mêmes de la philosophie pratique. Pour prouver combien cette alliance est nécessaire, nous n’aurons qu’à rapprocher l’un de l’autre deux ouvrages qui résument assez nettement les défauts comme les qualités des deux écoles entre lesquelles se partage aujourd’hui l’étude des questions de race.