Author: | Cosimo Amidei | ISBN: | 1230001364408 |
Publisher: | HF | Publication: | September 28, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Cosimo Amidei |
ISBN: | 1230001364408 |
Publisher: | HF |
Publication: | September 28, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
LA richesse & la pauvreté, parmi les citoyens d’un état, sont des inconvéniens nécessaires de la société. Chercher à empêcher cet effet, ce seroit courir risque de conduire le corps politique à la léthargie, dans la vue d’y modérer le mouvement. Si le desir d’acquérir les richesses n’étoit pas encouragé par la certitude d’en jouir à l’abri de la protection de la force publique, le génie perdroit tout son ressort & toute son activité : il ne seroit plus de progrès : on ne profiteroit plus de ses erreurs mêmes, qui sont si souvent utiles ; il ne se seroit plus de découvertes, & les arts & les sciences ne se communiqueroient plus d’une nation à une autre nation.
C’est un bien, & non pas un mal, que les hommes civilisés regardent l’or & l’argent comme une richesse; cette illusion est d’une utilité bien générale, parce qu’elle maintient entre les nations une dépendance réciproque. Si tous les peuples étoient uniquement agriculteurs, le superflu de chaque pays périroit dans le lieu même où il a été produit, & cette classe de citoyens, dont les travaux sont stériles en ce sens qu’ils ne concourent pas à la production, seroit peu nombreuse & circonscrite dans la sphere des premiers & des plus pressans besoins. Le commerce, qui ne forme de toutes les nations qu’une seule famille, deviendroit nul, & nous perdrions avec lui tous les avantages qu’il apporte à l’humanité.
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
LA richesse & la pauvreté, parmi les citoyens d’un état, sont des inconvéniens nécessaires de la société. Chercher à empêcher cet effet, ce seroit courir risque de conduire le corps politique à la léthargie, dans la vue d’y modérer le mouvement. Si le desir d’acquérir les richesses n’étoit pas encouragé par la certitude d’en jouir à l’abri de la protection de la force publique, le génie perdroit tout son ressort & toute son activité : il ne seroit plus de progrès : on ne profiteroit plus de ses erreurs mêmes, qui sont si souvent utiles ; il ne se seroit plus de découvertes, & les arts & les sciences ne se communiqueroient plus d’une nation à une autre nation.
C’est un bien, & non pas un mal, que les hommes civilisés regardent l’or & l’argent comme une richesse; cette illusion est d’une utilité bien générale, parce qu’elle maintient entre les nations une dépendance réciproque. Si tous les peuples étoient uniquement agriculteurs, le superflu de chaque pays périroit dans le lieu même où il a été produit, & cette classe de citoyens, dont les travaux sont stériles en ce sens qu’ils ne concourent pas à la production, seroit peu nombreuse & circonscrite dans la sphere des premiers & des plus pressans besoins. Le commerce, qui ne forme de toutes les nations qu’une seule famille, deviendroit nul, & nous perdrions avec lui tous les avantages qu’il apporte à l’humanité.