Author: | Émile Goudeau | ISBN: | 1230001230598 |
Publisher: | PRB | Publication: | July 15, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Émile Goudeau |
ISBN: | 1230001230598 |
Publisher: | PRB |
Publication: | July 15, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Dix ans de bohème, mémoires du journaliste, romancier et poète français Émile Goudeau (1849 – 1906).
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Moi, l’auteur, je ou nous. — L’hôtel aux fausses truffes. — Les finances de l’État. — Francisque Sarcey. — Le café-forum. — La Renaissance d’Émile Blémont. — La poésie de Paris.
Le moi est haïssable, le je, perpétuel, agaçant ; je les emploierai donc ici le moins possible. Toutefois, dire l’auteur, à la troisième personne, devient à la longue insupportablement prétentieux, et prononcer nous appartient aux rois ou aux évêques. Comment faire pour narrer les événements, grands ou petits, dont on a été un des principaux acteurs ? Tant pis, j’entremêlerai les moi, les je, les nous et les l’auteur, en priant les lecteurs de ce livre de vouloir bien considérer que, si le moi des autres est profondément haïssable, chacun trouve son propre moi délicieux. Je compte sur cette réflexion psychologique pour me valoir l’indulgence du public, auquel je livre ces légers souvenirs d’une époque de bohème gaie, la dernière peut-être, étant donné que le pessimisme le plus noir obombre aujourd’hui les fronts et les cœurs de vingt ans...
Dix ans de bohème, mémoires du journaliste, romancier et poète français Émile Goudeau (1849 – 1906).
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Moi, l’auteur, je ou nous. — L’hôtel aux fausses truffes. — Les finances de l’État. — Francisque Sarcey. — Le café-forum. — La Renaissance d’Émile Blémont. — La poésie de Paris.
Le moi est haïssable, le je, perpétuel, agaçant ; je les emploierai donc ici le moins possible. Toutefois, dire l’auteur, à la troisième personne, devient à la longue insupportablement prétentieux, et prononcer nous appartient aux rois ou aux évêques. Comment faire pour narrer les événements, grands ou petits, dont on a été un des principaux acteurs ? Tant pis, j’entremêlerai les moi, les je, les nous et les l’auteur, en priant les lecteurs de ce livre de vouloir bien considérer que, si le moi des autres est profondément haïssable, chacun trouve son propre moi délicieux. Je compte sur cette réflexion psychologique pour me valoir l’indulgence du public, auquel je livre ces légers souvenirs d’une époque de bohème gaie, la dernière peut-être, étant donné que le pessimisme le plus noir obombre aujourd’hui les fronts et les cœurs de vingt ans...