Author: | Isabelle de Charrière, Marie-Jeanne Riccoboni, Claire de Durfort de Duras | ISBN: | 1230002441856 |
Publisher: | Paris : Hachette, 1853 | Publication: | July 23, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Isabelle de Charrière, Marie-Jeanne Riccoboni, Claire de Durfort de Duras |
ISBN: | 1230002441856 |
Publisher: | Paris : Hachette, 1853 |
Publication: | July 23, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ernestine se retrouve orpheline à l’âge de 3 ans. Elle est recueillie par une voisine charitable qui meurt quelques années plus tard.
Pour gagner sa vie, elle apprend le métier de miniaturiste. Un jour, le marquis de Clémengis entre dans l’atelier. Rapidement, il est séduit par le charme de cette pure et adorable jeune fille. Malheureusement, la distance qui les sépare est infranchissable.
« Dans ses principes, il ne pouvait la rendre heureuse sans risquer le renversement de sa fortune, manquer aux égards dus à son oncle, même à une grande famille dont il lui ménageait l’alliance.
Si M. de Clemengis perdait à la fois son procès et la faveur de son oncle, réduit à un revenu médiocre, forcé de quitter le service, d’abandonner la Cour, de vivre loin du monde, savait-il si ses désirs, affaiblis par la possession, ne s’éteindraient-ils pas ? Si la constance de ses sentiments rendrait les plaisirs durables ? si les douceurs de son mariage effaceraient le souvenir amer de tant de sacrifices faits à l’amour ? Peut-être un jour, injuste dans ses regrets, cesserait-il d’aimer l’innocente cause de sa ruine ; peut-être oserait-il l’accuser de sa propre imprudence, rejeter sur elle l’amertume de ses chagrins, la rendre malheureuse, et lui ravir à jamais cette paix, ce bonheur que lui-même s’était plu à lui assurer. »
Ernestine se retrouve orpheline à l’âge de 3 ans. Elle est recueillie par une voisine charitable qui meurt quelques années plus tard.
Pour gagner sa vie, elle apprend le métier de miniaturiste. Un jour, le marquis de Clémengis entre dans l’atelier. Rapidement, il est séduit par le charme de cette pure et adorable jeune fille. Malheureusement, la distance qui les sépare est infranchissable.
« Dans ses principes, il ne pouvait la rendre heureuse sans risquer le renversement de sa fortune, manquer aux égards dus à son oncle, même à une grande famille dont il lui ménageait l’alliance.
Si M. de Clemengis perdait à la fois son procès et la faveur de son oncle, réduit à un revenu médiocre, forcé de quitter le service, d’abandonner la Cour, de vivre loin du monde, savait-il si ses désirs, affaiblis par la possession, ne s’éteindraient-ils pas ? Si la constance de ses sentiments rendrait les plaisirs durables ? si les douceurs de son mariage effaceraient le souvenir amer de tant de sacrifices faits à l’amour ? Peut-être un jour, injuste dans ses regrets, cesserait-il d’aimer l’innocente cause de sa ruine ; peut-être oserait-il l’accuser de sa propre imprudence, rejeter sur elle l’amertume de ses chagrins, la rendre malheureuse, et lui ravir à jamais cette paix, ce bonheur que lui-même s’était plu à lui assurer. »