L’Érotique nazie qui est le sujet de ce livre ne peut être abordée et comprise sans explication sur ses origines. Outre les questions que se pose l’historien sur la personnalité de Hitler et ses orientations sexuelles encore mal élucidées les sources idéologiques du national-socialisme et les liens qui, sous la bannière à croix gammée, relient l’éthique de l’Allemagne hitlérienne à l’Éros au sens le plus vaste, méritent que l’on s’y arrête avant d’aller plus loin et d’entrer dans le vif du sujet. Il est en effet aujourd’hui évident, à la lumière des avancées de la psychanalyse et de la « psychologie des profondeurs » que l’inconscient joue, tant au niveau individuel que collectif, un rôle déterminant dans la formation de la psyché. À cet égard, c’est la pulsion érotique, souvent associée à la pulsion de mort (Éros et Thanatos) qui détermine les comportements les moins rationnels et les plus instinctifs. L’exemple du IIIe Reich est emblématique. Dans le nazisme, ce qui est frappant, c’est qu’il se déroule comme un drame marqué par l’irrationnel, plus proche du phénomène religieux que politique et correspond, sous cet aspect, à l’âme allemande qui se perd volontiers dans le rêve, mais un rêve qui se veut « agissant », inscrit dans l’histoire comme révélation aux hommes de leur «éternel devenir ». Dans ce second volume, Michel Angebert produit une analyse systématique et exhaustive de l’homoérotisme en tant que mécanique complexe au cœur du IIIe Reich. Jamais le sujet ne fut exploré avec un tel acharnement.
L’Érotique nazie qui est le sujet de ce livre ne peut être abordée et comprise sans explication sur ses origines. Outre les questions que se pose l’historien sur la personnalité de Hitler et ses orientations sexuelles encore mal élucidées les sources idéologiques du national-socialisme et les liens qui, sous la bannière à croix gammée, relient l’éthique de l’Allemagne hitlérienne à l’Éros au sens le plus vaste, méritent que l’on s’y arrête avant d’aller plus loin et d’entrer dans le vif du sujet. Il est en effet aujourd’hui évident, à la lumière des avancées de la psychanalyse et de la « psychologie des profondeurs » que l’inconscient joue, tant au niveau individuel que collectif, un rôle déterminant dans la formation de la psyché. À cet égard, c’est la pulsion érotique, souvent associée à la pulsion de mort (Éros et Thanatos) qui détermine les comportements les moins rationnels et les plus instinctifs. L’exemple du IIIe Reich est emblématique. Dans le nazisme, ce qui est frappant, c’est qu’il se déroule comme un drame marqué par l’irrationnel, plus proche du phénomène religieux que politique et correspond, sous cet aspect, à l’âme allemande qui se perd volontiers dans le rêve, mais un rêve qui se veut « agissant », inscrit dans l’histoire comme révélation aux hommes de leur «éternel devenir ». Dans ce second volume, Michel Angebert produit une analyse systématique et exhaustive de l’homoérotisme en tant que mécanique complexe au cœur du IIIe Reich. Jamais le sujet ne fut exploré avec un tel acharnement.