Author: | Elizabeth Gaskell | ISBN: | 9782851975614 |
Publisher: | Editions de L'Herne | Publication: | March 17, 2011 |
Imprint: | Smashwords Edition | Language: | French |
Author: | Elizabeth Gaskell |
ISBN: | 9782851975614 |
Publisher: | Editions de L'Herne |
Publication: | March 17, 2011 |
Imprint: | Smashwords Edition |
Language: | French |
Femmes et filles est le dernier livre d’Elisabeth Gaskell, il est aussi le plus abouti de ses romans consacrés aux études de mœurs et de caractères, dans la tradition des grands auteurs anglo-saxons du 19e siècle Jane Austen et Henry James. Le niveau de ses œuvres dans lesquelles est distillée avec ironie et subtilité une critique de la société de l’époque la classent au rang de ses amis Charlotte Brontë et Charles Dickens.
L’action de ce roman se situe dans les années 1820, en pleine révolution industrielle. L’intrigue s’articule autour de Molly Gibson, fille d’un médecin de province. L’amour très puissant qui unit l’héroïne à son père, sa tristesse et sa colère lorsqu’il se remarie, cela est atténué par la rencontre de la fille de sa belle-mère, une tendresse se crée très vite entre elles, et la description de ce nouvel amour sororal vécu par deux figures pourtant si différentes à l’origine est admirable de finesse. La belle-mère en revanche n’est pas épargnée par une plume drôle et féroce, dans la veine d’une Jane Austen.
Femmes et filles offre une galerie de beaux personnages masculins, mais c’est surtout Molly, jeune fille forte, généreuse, intelligente qui marque le lecteur de l’ouvrage. Elisabeth Gaskell, sans contester de manière frontale l’état d’esprit en vigueur en Angleterre à cette époque, qui traitait les femmes comme des êtres de moindre valeur et les voulait entièrement soumises à la toute-puissante domination intellectuelle et morale de leurs pères, frères ou époux, dote Molly d’une clairvoyance et d’une constance qui la rendent supérieure aux deux hommes de sa vie, son père et son futur mari, tous deux pourtant scientifiques de haut rang et hommes intègres. Ce discret féminisme avant la lettre, exprimé avec infiniment d’esprit, est un atout certain de cet ouvrage qui nous fait ressentir à quel point il devait être frustrant, voire insupportable pour les femmes d’être considérées comme d’éternelles inférieures, souvent par leurs époux et toujours par la loi et la société.
Femmes et filles est le dernier livre d’Elisabeth Gaskell, il est aussi le plus abouti de ses romans consacrés aux études de mœurs et de caractères, dans la tradition des grands auteurs anglo-saxons du 19e siècle Jane Austen et Henry James. Le niveau de ses œuvres dans lesquelles est distillée avec ironie et subtilité une critique de la société de l’époque la classent au rang de ses amis Charlotte Brontë et Charles Dickens.
L’action de ce roman se situe dans les années 1820, en pleine révolution industrielle. L’intrigue s’articule autour de Molly Gibson, fille d’un médecin de province. L’amour très puissant qui unit l’héroïne à son père, sa tristesse et sa colère lorsqu’il se remarie, cela est atténué par la rencontre de la fille de sa belle-mère, une tendresse se crée très vite entre elles, et la description de ce nouvel amour sororal vécu par deux figures pourtant si différentes à l’origine est admirable de finesse. La belle-mère en revanche n’est pas épargnée par une plume drôle et féroce, dans la veine d’une Jane Austen.
Femmes et filles offre une galerie de beaux personnages masculins, mais c’est surtout Molly, jeune fille forte, généreuse, intelligente qui marque le lecteur de l’ouvrage. Elisabeth Gaskell, sans contester de manière frontale l’état d’esprit en vigueur en Angleterre à cette époque, qui traitait les femmes comme des êtres de moindre valeur et les voulait entièrement soumises à la toute-puissante domination intellectuelle et morale de leurs pères, frères ou époux, dote Molly d’une clairvoyance et d’une constance qui la rendent supérieure aux deux hommes de sa vie, son père et son futur mari, tous deux pourtant scientifiques de haut rang et hommes intègres. Ce discret féminisme avant la lettre, exprimé avec infiniment d’esprit, est un atout certain de cet ouvrage qui nous fait ressentir à quel point il devait être frustrant, voire insupportable pour les femmes d’être considérées comme d’éternelles inférieures, souvent par leurs époux et toujours par la loi et la société.