Flocoon Paradise

Au paradis de la glisse sans limite, le livre le plus déjanté jamais proposé sur publie.net!

Science Fiction & Fantasy, Fantasy, Contemporary
Cover of the book Flocoon Paradise by Philippe Carrese, publie.net
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Author: Philippe Carrese ISBN: 9782814554078
Publisher: publie.net Publication: March 12, 2012
Imprint: publie.net Language: French
Author: Philippe Carrese
ISBN: 9782814554078
Publisher: publie.net
Publication: March 12, 2012
Imprint: publie.net
Language: French

"– C’est suuuuuper sympa ! Vous ne trouvez pas, Ray ?

Non.

Je ne trouve pas.

Je ne trouve pas super sympa de me geler les burnes perché sur la terrasse ventée d’un immeuble branlant. Je ne trouve pas super sympa cet endroit sinistre perdu au milieu d’un océan de neige. Comme je n’ai pas trouvé super sympa les deux derniers jours passés à gérer galère sur galère dans un univers hostile et glacial. Je ne trouve pas super sympa de me retrouver piégé comme un rat inconscient. Je me suis vraiment comporté comme un rongeur écervelé à proximité d’une tapette chargée. Le ressort de ce piège a pourtant mis un temps certain pour s’abattre vers ma nuque, j’aurais eu le temps de réagir. Faire preuve d’un minimum de lucidité. Me casser d’ici. Non. Je ne trouve pas ça « suuuper sympa ». Plutôt grotesque. Et je ne trouve pas super sympa non plus l’andouille mondaine qui frétille à côté de moi.

– On se croirait sur le toit du monde ! Vous ne trouvez pas, Ray ?

– Le toit du monde ? Quel toit du monde, Gabrielle ? Le toit d’une ruine, oui.

– Hooooo... Enfin, Ray, je vous l’ai déjà fait remarqué cent fois.

– Quoi donc ?

– Mais enfin Ray, que vous pouvez m’appeler « Gab’ », bien sûr...

Gab’... Une gourde ! Une vraie, une authentique. Je la dévisage, consterné. La gourde me gratifie d’un sourire niais. Son sourcil gauche a du mal à s’agiter aussi vite que le droit mais ses cils battent frénétiquement. Ce tic agaçant devient de plus en plus incontrôlable.

– Ma pauvre vieille, regarde-nous ! On est coincé comme des glands sur la terrasse d’un building qui ne demande qu’à s’écrouler...

– Oooh, Ray ! Mais vous manquez vraiment de poésie. Dans un cadre aussi idyllique ! Mon Jean-Joachim serait là, il nous aurait déjà...

– Mais merde à la fin, avec ton Jean-Joachim.

Je craque. Ça y est. Je me lâche. Habituellement, c’est pas mon genre, surtout avec les filles. Là, c’est trop. Elle m’a gonflé, Gab’."

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"– C’est suuuuuper sympa ! Vous ne trouvez pas, Ray ?

Non.

Je ne trouve pas.

Je ne trouve pas super sympa de me geler les burnes perché sur la terrasse ventée d’un immeuble branlant. Je ne trouve pas super sympa cet endroit sinistre perdu au milieu d’un océan de neige. Comme je n’ai pas trouvé super sympa les deux derniers jours passés à gérer galère sur galère dans un univers hostile et glacial. Je ne trouve pas super sympa de me retrouver piégé comme un rat inconscient. Je me suis vraiment comporté comme un rongeur écervelé à proximité d’une tapette chargée. Le ressort de ce piège a pourtant mis un temps certain pour s’abattre vers ma nuque, j’aurais eu le temps de réagir. Faire preuve d’un minimum de lucidité. Me casser d’ici. Non. Je ne trouve pas ça « suuuper sympa ». Plutôt grotesque. Et je ne trouve pas super sympa non plus l’andouille mondaine qui frétille à côté de moi.

– On se croirait sur le toit du monde ! Vous ne trouvez pas, Ray ?

– Le toit du monde ? Quel toit du monde, Gabrielle ? Le toit d’une ruine, oui.

– Hooooo... Enfin, Ray, je vous l’ai déjà fait remarqué cent fois.

– Quoi donc ?

– Mais enfin Ray, que vous pouvez m’appeler « Gab’ », bien sûr...

Gab’... Une gourde ! Une vraie, une authentique. Je la dévisage, consterné. La gourde me gratifie d’un sourire niais. Son sourcil gauche a du mal à s’agiter aussi vite que le droit mais ses cils battent frénétiquement. Ce tic agaçant devient de plus en plus incontrôlable.

– Ma pauvre vieille, regarde-nous ! On est coincé comme des glands sur la terrasse d’un building qui ne demande qu’à s’écrouler...

– Oooh, Ray ! Mais vous manquez vraiment de poésie. Dans un cadre aussi idyllique ! Mon Jean-Joachim serait là, il nous aurait déjà...

– Mais merde à la fin, avec ton Jean-Joachim.

Je craque. Ça y est. Je me lâche. Habituellement, c’est pas mon genre, surtout avec les filles. Là, c’est trop. Elle m’a gonflé, Gab’."

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