Un récit d'aventures linguistiques !
Laure Anselme, psychologue française, apprend avec plaisir qu’elle est invitée à présenter son travail dans une conférence à New York. Seulement, la conférence se déroulera en anglais, et elle est saisie de panique à l’idée de parler anglais en public – elle ne se souvient plus d’aucune règle de grammaire, elle prononce mal, elle a peur de se rendre ridicule – donc elle hésite. Mais plutôt que d’y renoncer, elle décide de reprendre l’anglais à zéro, passant d’abord par des lectures à la bibliothèque, où elle se demande si la grammaire n’est peut-être qu’un roman, ensuite par une école de langues bien sympathique mais dont le résultat laisse à désirer, et se confie à la fin aux soins d’un professeur privé qui, malgré sa manière farouche, finit par l’aider à surmonter ses angoisses et à parler « correctement ».
Cette fiction se développe dans un contexte familial et social où chacun des personnages vit à sa manière les conséquences, souvent intimes, de la « génération anglais ».
EXTRAIT
Pour revenir à l’anglais ‒ mais sans approfondir les raisons pour lesquelles (d’ailleurs vous pouvez les deviner), malgré des années d’analyse, j’ai appelé ma mère en premier pour une grammaire anglaise ‒ ce que je voudrais souligner en premier lieu, c’est que c’est tout de même mon travail de psychothérapeute qui m’a permis de dire oui à l’expérience redoutable d’affronter un public dans une langue que je ne parlais pas ‒ enfin, que je ne parlais pas encore. C’est que les patients (selon les cas et l’humour du moment je les appelle patients, malades, familles et même « mes fous », ce dernier étant le plus gai, surtout le plus universel et innocent) constituent un tremplin formidable pour aller de l’avant ‒ to move on, comme j’ai souvent entendu dire par les psys américains. La preuve, c’est que ce fut suite à mes trois entretiens du matin ‒ le premier avec Anna, 14 ans (double sa quatrième, fait des fugues, parents alcooliques), puis avec Frédéric, 11 ans (mère abusive, père absent, persécute son petit frère de 9 ans, ne travaille pas à l’école), et pour finir, la famille Denis (couple insatisfait, n’ont pas pu avoir d’autres enfants, espèrent tout de leur fils Pascal, 8 ans, asthmatique, comportement antisocial à l’école) ‒ que j’ai pris spontanément la décision d’accepter l’invitation de New York et, coûte que coûte, de reprendre l’anglais à zéro.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Judith Andreyev, née à New York mais ayant fait de Paris sa ville adoptive, est bien connue des élèves et étudiants comme l’auteure des ouvrages d’anglais devenus des classiques, Journal’ease, et Say it with Style. Avec une carrière de trente ans dans l’enseignement à tous les niveaux et pour tous les publics, elle nous livre ici un mélange de faits et de fiction, le tout épicé de réflexions diverses et d’une transformation savoureuse des fautes d’anglais en fautes de français et vice versa.
Un récit d'aventures linguistiques !
Laure Anselme, psychologue française, apprend avec plaisir qu’elle est invitée à présenter son travail dans une conférence à New York. Seulement, la conférence se déroulera en anglais, et elle est saisie de panique à l’idée de parler anglais en public – elle ne se souvient plus d’aucune règle de grammaire, elle prononce mal, elle a peur de se rendre ridicule – donc elle hésite. Mais plutôt que d’y renoncer, elle décide de reprendre l’anglais à zéro, passant d’abord par des lectures à la bibliothèque, où elle se demande si la grammaire n’est peut-être qu’un roman, ensuite par une école de langues bien sympathique mais dont le résultat laisse à désirer, et se confie à la fin aux soins d’un professeur privé qui, malgré sa manière farouche, finit par l’aider à surmonter ses angoisses et à parler « correctement ».
Cette fiction se développe dans un contexte familial et social où chacun des personnages vit à sa manière les conséquences, souvent intimes, de la « génération anglais ».
EXTRAIT
Pour revenir à l’anglais ‒ mais sans approfondir les raisons pour lesquelles (d’ailleurs vous pouvez les deviner), malgré des années d’analyse, j’ai appelé ma mère en premier pour une grammaire anglaise ‒ ce que je voudrais souligner en premier lieu, c’est que c’est tout de même mon travail de psychothérapeute qui m’a permis de dire oui à l’expérience redoutable d’affronter un public dans une langue que je ne parlais pas ‒ enfin, que je ne parlais pas encore. C’est que les patients (selon les cas et l’humour du moment je les appelle patients, malades, familles et même « mes fous », ce dernier étant le plus gai, surtout le plus universel et innocent) constituent un tremplin formidable pour aller de l’avant ‒ to move on, comme j’ai souvent entendu dire par les psys américains. La preuve, c’est que ce fut suite à mes trois entretiens du matin ‒ le premier avec Anna, 14 ans (double sa quatrième, fait des fugues, parents alcooliques), puis avec Frédéric, 11 ans (mère abusive, père absent, persécute son petit frère de 9 ans, ne travaille pas à l’école), et pour finir, la famille Denis (couple insatisfait, n’ont pas pu avoir d’autres enfants, espèrent tout de leur fils Pascal, 8 ans, asthmatique, comportement antisocial à l’école) ‒ que j’ai pris spontanément la décision d’accepter l’invitation de New York et, coûte que coûte, de reprendre l’anglais à zéro.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Judith Andreyev, née à New York mais ayant fait de Paris sa ville adoptive, est bien connue des élèves et étudiants comme l’auteure des ouvrages d’anglais devenus des classiques, Journal’ease, et Say it with Style. Avec une carrière de trente ans dans l’enseignement à tous les niveaux et pour tous les publics, elle nous livre ici un mélange de faits et de fiction, le tout épicé de réflexions diverses et d’une transformation savoureuse des fautes d’anglais en fautes de français et vice versa.