Author: | Eugène de Mirecourt | ISBN: | 1230000981101 |
Publisher: | MD | Publication: | March 7, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Eugène de Mirecourt |
ISBN: | 1230000981101 |
Publisher: | MD |
Publication: | March 7, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Gavarni n’a jamais eu à lutter contre les obstacles qui entravent l’artiste au début de sa carrière. Salué tout d’abord par la vogue, il ne connut ni le tâtonnement ni le doute, et ses allures artistiques se développèrent sans gêne comme sans efforts dans le domaine de la fantaisie gracieuse.
Il dessina pendant cinq ans presque toutes les gravures de mode, presque tous les costumes de théâtre ; il était l’enfant gâté des actrices et la joie des directeurs, qui le comblaient de félicitations et de coupons de loges.
Notre héros est un de ces hommes privilégiés, dont la jeunesse n’a eu que de riantes perspectives. S’il a trouvé plus tard, le long de la route, quelques épines, c’est pour avoir trop constamment marché sur des roses.
On est émerveillé d’apprendre que cet homme, dont l’œuvre est si colossale, ne travaille absolument qu’à ses heures de caprice, et, — chose bizarre, — s’il ne travaillait pas en se jouant, pour ainsi dire, et s’il prenait au sérieux son crayon, peut-être ne serait-il plus Gavarni.
Extrait :
Gavarni n’a jamais eu à lutter contre les obstacles qui entravent l’artiste au début de sa carrière. Salué tout d’abord par la vogue, il ne connut ni le tâtonnement ni le doute, et ses allures artistiques se développèrent sans gêne comme sans efforts dans le domaine de la fantaisie gracieuse.
Il dessina pendant cinq ans presque toutes les gravures de mode, presque tous les costumes de théâtre ; il était l’enfant gâté des actrices et la joie des directeurs, qui le comblaient de félicitations et de coupons de loges.
Notre héros est un de ces hommes privilégiés, dont la jeunesse n’a eu que de riantes perspectives. S’il a trouvé plus tard, le long de la route, quelques épines, c’est pour avoir trop constamment marché sur des roses.
On est émerveillé d’apprendre que cet homme, dont l’œuvre est si colossale, ne travaille absolument qu’à ses heures de caprice, et, — chose bizarre, — s’il ne travaillait pas en se jouant, pour ainsi dire, et s’il prenait au sérieux son crayon, peut-être ne serait-il plus Gavarni.