Author: | Henri BOUQUIN | ISBN: | 9782847696035 |
Publisher: | Éditions EMS | Publication: | January 1, 2005 |
Imprint: | Éditions EMS | Language: | French |
Author: | Henri BOUQUIN |
ISBN: | 9782847696035 |
Publisher: | Éditions EMS |
Publication: | January 1, 2005 |
Imprint: | Éditions EMS |
Language: | French |
Harold Geneen (1910-1997), après une enfance modeste passée dès l’âge de 5 ans dans des institutions plutôt strictes, puis un départ difficile marqué par la crise de 1929, était devenu comptable à force d’énergie et de formation en cours du soir, un comptable qui croyait dans les vertus de la comptabilité. Il commence sa carrière chez Coopers & Lybrand en 1934 et, en 1942, devient contrôleur de American Can, puis occupe des postes équivalents chez Bell & Howell (appareils photographiques) et chez Jones & Laughlin (métallurgie). Il dirige ensuite Raytheon, une entreprise qui travaille pour la défense et c’est là qu’il met en place son système de management par les chiffres, nettement inspiré de celui de Sloan et de Brown à la GM. En 1959, il est appelé à la tête d’une entreprise à la dérive : ITT (International Telegraph and Telephone), créée en 1925 pour exploiter les filiales étrangères de Western Electric. L’entreprise comprend 200 000 salariés dont les trois quarts hors des États-Unis et elle a deux quartiers généraux, à New York et à Bruxelles. Il en fera un conglomérat prospère dont le chiffre d’affaires annuel passera de 765 millions en 1959 à 10,5 milliards de dollars en 1973, année record, les profits nets de 29 millions (dont 15 dus aux opérations courantes) à 521 millions ces mêmes années, après quelque 350 acquisitions (Schoenberg, 1985). 58 trimestres de hausse. On commence, alors, à croire qu’il existe des méthodes de management capables de tout transformer en or; au milieu des années 1970 Geneen est surnommé en Europe « le Michel-Ange du management ». À la fin des années 1970 ITT est en butte à plusieurs campagnes hostiles, sa stratégie de conglomérat révèle ses limites, Geneen quitte son poste en 1978. Il décède en 1997 à New York.
Harold Geneen (1910-1997), après une enfance modeste passée dès l’âge de 5 ans dans des institutions plutôt strictes, puis un départ difficile marqué par la crise de 1929, était devenu comptable à force d’énergie et de formation en cours du soir, un comptable qui croyait dans les vertus de la comptabilité. Il commence sa carrière chez Coopers & Lybrand en 1934 et, en 1942, devient contrôleur de American Can, puis occupe des postes équivalents chez Bell & Howell (appareils photographiques) et chez Jones & Laughlin (métallurgie). Il dirige ensuite Raytheon, une entreprise qui travaille pour la défense et c’est là qu’il met en place son système de management par les chiffres, nettement inspiré de celui de Sloan et de Brown à la GM. En 1959, il est appelé à la tête d’une entreprise à la dérive : ITT (International Telegraph and Telephone), créée en 1925 pour exploiter les filiales étrangères de Western Electric. L’entreprise comprend 200 000 salariés dont les trois quarts hors des États-Unis et elle a deux quartiers généraux, à New York et à Bruxelles. Il en fera un conglomérat prospère dont le chiffre d’affaires annuel passera de 765 millions en 1959 à 10,5 milliards de dollars en 1973, année record, les profits nets de 29 millions (dont 15 dus aux opérations courantes) à 521 millions ces mêmes années, après quelque 350 acquisitions (Schoenberg, 1985). 58 trimestres de hausse. On commence, alors, à croire qu’il existe des méthodes de management capables de tout transformer en or; au milieu des années 1970 Geneen est surnommé en Europe « le Michel-Ange du management ». À la fin des années 1970 ITT est en butte à plusieurs campagnes hostiles, sa stratégie de conglomérat révèle ses limites, Geneen quitte son poste en 1978. Il décède en 1997 à New York.