Author: | François Arago | ISBN: | 1230000826105 |
Publisher: | inconnue | Publication: | December 4, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | François Arago |
ISBN: | 1230000826105 |
Publisher: | inconnue |
Publication: | December 4, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Je n’ai pas la sotte vanité de m’imaginer que quelqu’un, dans un avenir même peu éloigné, aura la curiosité de rechercher comment ma première éducation s’est faite, comment mon intelligence s’est développée ; mais des biographes improvisés et sans mission, ayant donné à ce sujet des détails complètement inexacts, et qui impliqueraient la négligence de mes parents, je me crois obligé de les rectifier.
Je naquis le 26 février 1786, dans la commune d’Estagel, ancienne province du Roussillon (département des Pyrénées-Orientales).
Mon père, licencié en droit, avait de petites propriétés en terres arables, en vignes et en champs d’oliviers, dont le revenu faisait vivre sa nombreuse famille.
J’avais donc trois ans en 1789, quatre ans en 1790, cinq ans en 1791, six ans en 1792, et sept ans en 1793, etc.
Le lecteur a par devers lui les moyens de juger si, comme on l’a dit, comme on l’a imprimé, j’ai trempé dans les excès de notre première révolution.
Mes parents m’envoyèrent à l’école primaire d’Estagel, où j’appris de bonne heure à lire et à écrire. Je recevais en outre, dans la maison paternelle, des leçons particulières de musique vocale. Je n’étais, du reste, ni plus ni moins avancé que les autres enfants de mon âge. Je n’entre dans ces détails que pour montrer à quel point se sont trompés ceux qui ont imprimé que, à l’âge de quatorze à quinze ans, je n’avais pas encore appris à lire...
Je n’ai pas la sotte vanité de m’imaginer que quelqu’un, dans un avenir même peu éloigné, aura la curiosité de rechercher comment ma première éducation s’est faite, comment mon intelligence s’est développée ; mais des biographes improvisés et sans mission, ayant donné à ce sujet des détails complètement inexacts, et qui impliqueraient la négligence de mes parents, je me crois obligé de les rectifier.
Je naquis le 26 février 1786, dans la commune d’Estagel, ancienne province du Roussillon (département des Pyrénées-Orientales).
Mon père, licencié en droit, avait de petites propriétés en terres arables, en vignes et en champs d’oliviers, dont le revenu faisait vivre sa nombreuse famille.
J’avais donc trois ans en 1789, quatre ans en 1790, cinq ans en 1791, six ans en 1792, et sept ans en 1793, etc.
Le lecteur a par devers lui les moyens de juger si, comme on l’a dit, comme on l’a imprimé, j’ai trempé dans les excès de notre première révolution.
Mes parents m’envoyèrent à l’école primaire d’Estagel, où j’appris de bonne heure à lire et à écrire. Je recevais en outre, dans la maison paternelle, des leçons particulières de musique vocale. Je n’étais, du reste, ni plus ni moins avancé que les autres enfants de mon âge. Je n’entre dans ces détails que pour montrer à quel point se sont trompés ceux qui ont imprimé que, à l’âge de quatorze à quinze ans, je n’avais pas encore appris à lire...