Author: | Paul Acker | ISBN: | 1230000828376 |
Publisher: | Paul Acker | Publication: | December 5, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Paul Acker |
ISBN: | 1230000828376 |
Publisher: | Paul Acker |
Publication: | December 5, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
QUELQUES REMERCIEMENTS
Et nunc grattas reddamus…
Je remercie d’abord profondément M. Doumic pour les conseils si bienveillants qu’il me donna. C’est grâce à lui que j’ai pu mener ce livre à bonne fin, en dépit de passagers ennuis. Qu’il me permette de l’assurer de toute ma gratitude.
Je n’oublierai pas non plus de reconnaître ce que je dois à M. Pierre Veber, qui, dans sa Vie de Bill Sharp, a exprimé sur l’humour des idées si originales, si justes et si fines. Tous ceux qui s’occuperont de cette question ne pourront se dispenser de lire ces quelques pages, écrites en cette langue nerveuse, coquette et narquoise, dont l’auteur détient jalousement le secret. M. Veber y a dit, avec concision, tout ce que ses successeurs ne feront que développer, sans le charme de sa grâce ironique. Je remercie encore M. Jules Renard, M. Tristan Bernard et M. Charles Mougel, dont les conversations me furent si utiles, et M. Henry Gauthier-Villars, qui voulut bien me communiquer ses excellentes traductions de Mark Twain et son étude sur Paul Masson.
EN MANIÈRE DE PRÉFACE
Des esprits chagrins m’ont dit :
« Pourquoi exprimer sous une forme fantaisiste des idées que vous croyez justes et intéressantes ? La critique souffre de ces frivolités et ce ton léger diminue la valeur de votre livre. Ne consentirez-vous donc jamais à être sérieux ? »
De joyeux esprits m’ont dit :
« Vous nuisez aux humoristes. Si vous aviez écrit sur eux de profondes études pédantes, le public eût fini par les considérer comme des littérateurs d’importance. Vous en parlez en riant, en gambadant : le public continuera à s’amuser de leurs œuvres, il ne les rangera pas dans le cénacle des écrivains qu’il respecte. Vous êtes un ami dangereux ; les humoristes vous tiendront rancune de votre livre. »
Et ma petite amie, elle aussi, m’a dit quelque chose :
« Tu es un imbécile de ne pas écrire de romans. Te figures-tu que tu vas gagner de l’argent avec ça ? Nous serons encore forcés cette année de passer les vacances dans un trou pas cher. Quand donc connaîtrai-je Trouville ? »
Il n’y a que moi qui ne me suis rien dit.
EXTRAIT:
QUELQUES REMERCIEMENTS
Et nunc grattas reddamus…
Je remercie d’abord profondément M. Doumic pour les conseils si bienveillants qu’il me donna. C’est grâce à lui que j’ai pu mener ce livre à bonne fin, en dépit de passagers ennuis. Qu’il me permette de l’assurer de toute ma gratitude.
Je n’oublierai pas non plus de reconnaître ce que je dois à M. Pierre Veber, qui, dans sa Vie de Bill Sharp, a exprimé sur l’humour des idées si originales, si justes et si fines. Tous ceux qui s’occuperont de cette question ne pourront se dispenser de lire ces quelques pages, écrites en cette langue nerveuse, coquette et narquoise, dont l’auteur détient jalousement le secret. M. Veber y a dit, avec concision, tout ce que ses successeurs ne feront que développer, sans le charme de sa grâce ironique. Je remercie encore M. Jules Renard, M. Tristan Bernard et M. Charles Mougel, dont les conversations me furent si utiles, et M. Henry Gauthier-Villars, qui voulut bien me communiquer ses excellentes traductions de Mark Twain et son étude sur Paul Masson.
EN MANIÈRE DE PRÉFACE
Des esprits chagrins m’ont dit :
« Pourquoi exprimer sous une forme fantaisiste des idées que vous croyez justes et intéressantes ? La critique souffre de ces frivolités et ce ton léger diminue la valeur de votre livre. Ne consentirez-vous donc jamais à être sérieux ? »
De joyeux esprits m’ont dit :
« Vous nuisez aux humoristes. Si vous aviez écrit sur eux de profondes études pédantes, le public eût fini par les considérer comme des littérateurs d’importance. Vous en parlez en riant, en gambadant : le public continuera à s’amuser de leurs œuvres, il ne les rangera pas dans le cénacle des écrivains qu’il respecte. Vous êtes un ami dangereux ; les humoristes vous tiendront rancune de votre livre. »
Et ma petite amie, elle aussi, m’a dit quelque chose :
« Tu es un imbécile de ne pas écrire de romans. Te figures-tu que tu vas gagner de l’argent avec ça ? Nous serons encore forcés cette année de passer les vacances dans un trou pas cher. Quand donc connaîtrai-je Trouville ? »
Il n’y a que moi qui ne me suis rien dit.