Author: | Henry Gréville | ISBN: | 1230000265827 |
Publisher: | Largau | Publication: | September 4, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henry Gréville |
ISBN: | 1230000265827 |
Publisher: | Largau |
Publication: | September 4, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait du livre :
La petite pluie fine qui rayait le ciel depuis le lever du jour cessa enfin ; un rayon d’or jaune enfilant le sombre couvert des hêtres pénétra au fond de la grande bergerie. Les béliers enfouis jusqu’au jarret dans la haute litière, que, tout en broutant la provende matinale, ils avaient, recouverte de trèfle vert arraché aux crèches, levèrent la tête vers le rayon et poussèrent un bêlement d’appel.
À ce signal, les brebis pleines et nourrices se levèrent précipitamment en ployant leurs genoux, et, d’un seul bond, la moitié du troupeau se présenta à la claire-voie qui ferme la bergerie. Les derniers venus grimpaient sur les autres pour aspirer la tiédeur du soleil, et les maîtres béliers durent repousser d’un coup de frontal plus d’un indiscipliné sorti des rangs.
- Eh oui ! fit le valet de ferme en s’approchant lentement de la porte, on va vous lâcher dans les clos ! Vous avez bien le temps, l’herbe est encore mouillée ! Jean, le maître, veut voir les agneaux. La porte de la cour est-elle fermée ?
- Oui ! répondit une voix lointaine. Et l’on entendit la lourde barrière retomber de tout son poids contre le montant de pierre avec le cliquetis ordinaire du crochet de fer sur le granit.
- Allez ! dit le valet de ferme de sa voix paresseuse et lente.
Il retira la traverse qui assujettissait la claire-voie, puis ôta la claire-voie elle-même et recula un peu pour n’être pas renversé.
Effrayés de la liberté subite, les béliers restèrent immobiles sur le seuil étroit et bas, regardant devant eux et craignant un piège.
Une bouffée de vent tiède leur apporta l’arome des falaises humides des buées de la mer,
Pour connaître la suite, achetez ce merveilleux et captivant roman
Extrait du livre :
La petite pluie fine qui rayait le ciel depuis le lever du jour cessa enfin ; un rayon d’or jaune enfilant le sombre couvert des hêtres pénétra au fond de la grande bergerie. Les béliers enfouis jusqu’au jarret dans la haute litière, que, tout en broutant la provende matinale, ils avaient, recouverte de trèfle vert arraché aux crèches, levèrent la tête vers le rayon et poussèrent un bêlement d’appel.
À ce signal, les brebis pleines et nourrices se levèrent précipitamment en ployant leurs genoux, et, d’un seul bond, la moitié du troupeau se présenta à la claire-voie qui ferme la bergerie. Les derniers venus grimpaient sur les autres pour aspirer la tiédeur du soleil, et les maîtres béliers durent repousser d’un coup de frontal plus d’un indiscipliné sorti des rangs.
- Eh oui ! fit le valet de ferme en s’approchant lentement de la porte, on va vous lâcher dans les clos ! Vous avez bien le temps, l’herbe est encore mouillée ! Jean, le maître, veut voir les agneaux. La porte de la cour est-elle fermée ?
- Oui ! répondit une voix lointaine. Et l’on entendit la lourde barrière retomber de tout son poids contre le montant de pierre avec le cliquetis ordinaire du crochet de fer sur le granit.
- Allez ! dit le valet de ferme de sa voix paresseuse et lente.
Il retira la traverse qui assujettissait la claire-voie, puis ôta la claire-voie elle-même et recula un peu pour n’être pas renversé.
Effrayés de la liberté subite, les béliers restèrent immobiles sur le seuil étroit et bas, regardant devant eux et craignant un piège.
Une bouffée de vent tiède leur apporta l’arome des falaises humides des buées de la mer,
Pour connaître la suite, achetez ce merveilleux et captivant roman