Author: | Platon | ISBN: | 1230000220343 |
Publisher: | Platon | Publication: | February 22, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Platon |
ISBN: | 1230000220343 |
Publisher: | Platon |
Publication: | February 22, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Socrate
Bonjour illustre Ion. D’où nous arrives-tu maintenant? Ne serait-ce pas de chez toi, d’Ephèse?
Ion
Pas du tout, Socrate, mais bien d’Epidaure, des jeux en l’honneur d’Esculape.
Socrate
Les Epidauriens organisent-ils en l’honneur de leur dieu un concours même pour les rhapsodes?
Ion
Oui, certes, et pour les autres arts.
Socrate
Eh quoi! As-tu concouru, dis-moi? Et avec quel succès?
Ion
Les premiers prix ont été pour nous, Socrate.
Socrate
A la bonne heure. Allons tâchons de remporter encore le prix aux Panathénées.
Ion
C’est ce qui arrivera, si les dieux y consentent.
Socrate
Souvent, en vérité, j’ai envié votre profession à vous, rhapsodes, mon cher Ion. La double obligation où vous êtes d’abord de parer votre corps pour qu’il soit toujours digne de votre art et pour que vous paraissiez aussi beaux que possible, puis d’être versés dans l’étude de beaucoup d’excellents poètes et en particulier d’Homère, le meilleur et le plus divin de tous, et d’en connaître à fond la pensée non moins que les vers, m’a paru chose enviable. Car on ne saurait être rhapsode à moins de comprendre ce que dit le poète. Le rhapsode doit être l’interprète de la pensée du poète pour les auditeurs. Or bien réussir dans cette tâche sans comprendre le sens du poète est impossible. Tous ces privilèges méritent donc qu’on les envie.
Ion
Tu dis vrai, Socrate. Pour moi, du moins, c’est cette partie de mon art qui m’a donné le plus de peine? et je crois parler le mieux du monde sur Homère, si bien que ni Métrodore de Lampsaque, ni Stésimbrote de Thasos, ni Glaucon, ni jamais aucun homme n’a jamais su dire autant de belles pensées sur Homère que moi.
Socrate
Tant mieux Ion, car il est évident que tu ne refuses pas de montrer ton talent.
EXTRAIT:
Socrate
Bonjour illustre Ion. D’où nous arrives-tu maintenant? Ne serait-ce pas de chez toi, d’Ephèse?
Ion
Pas du tout, Socrate, mais bien d’Epidaure, des jeux en l’honneur d’Esculape.
Socrate
Les Epidauriens organisent-ils en l’honneur de leur dieu un concours même pour les rhapsodes?
Ion
Oui, certes, et pour les autres arts.
Socrate
Eh quoi! As-tu concouru, dis-moi? Et avec quel succès?
Ion
Les premiers prix ont été pour nous, Socrate.
Socrate
A la bonne heure. Allons tâchons de remporter encore le prix aux Panathénées.
Ion
C’est ce qui arrivera, si les dieux y consentent.
Socrate
Souvent, en vérité, j’ai envié votre profession à vous, rhapsodes, mon cher Ion. La double obligation où vous êtes d’abord de parer votre corps pour qu’il soit toujours digne de votre art et pour que vous paraissiez aussi beaux que possible, puis d’être versés dans l’étude de beaucoup d’excellents poètes et en particulier d’Homère, le meilleur et le plus divin de tous, et d’en connaître à fond la pensée non moins que les vers, m’a paru chose enviable. Car on ne saurait être rhapsode à moins de comprendre ce que dit le poète. Le rhapsode doit être l’interprète de la pensée du poète pour les auditeurs. Or bien réussir dans cette tâche sans comprendre le sens du poète est impossible. Tous ces privilèges méritent donc qu’on les envie.
Ion
Tu dis vrai, Socrate. Pour moi, du moins, c’est cette partie de mon art qui m’a donné le plus de peine? et je crois parler le mieux du monde sur Homère, si bien que ni Métrodore de Lampsaque, ni Stésimbrote de Thasos, ni Glaucon, ni jamais aucun homme n’a jamais su dire autant de belles pensées sur Homère que moi.
Socrate
Tant mieux Ion, car il est évident que tu ne refuses pas de montrer ton talent.