Author: | Bronte Charlotte | ISBN: | 9781486419111 |
Publisher: | Emereo Publishing | Publication: | October 24, 2012 |
Imprint: | Emereo Publishing | Language: | English |
Author: | Bronte Charlotte |
ISBN: | 9781486419111 |
Publisher: | Emereo Publishing |
Publication: | October 24, 2012 |
Imprint: | Emereo Publishing |
Language: | English |
This is a new and freshly published edition of this culturally important work by Charlotte Bronte, which is now, at last, again available to you.
Enjoy this classic work today. These selected paragraphs distill the contents and give you a quick look inside Jane Eyre:
Au milieu se trouvait un lit aux quatre coins duquel sélevaient des piliers dacajou massif doù pendaient des rideaux dun damas rouge foncé; deux grandes fenêtres aux jalousies toujours fermées étaient à moitié cachées par des festons et des draperies semblables à celles du lit; le tapis était rouge, la table placée au pied du lit recouverte dune draperie cramoisie; les murs tendus en couleur chamois et mouchetés de taches rases; larmoire, la toilette, les chaises étaient en vieil acajou bien poli.
...Tout y était plus froid, plus sombre que dans la réalité; et létrange petite créature qui me regardait avec sa figure pâle, ses bras se détachant dans lombre, ses yeux brillants, et sagitant avec crainte dans cette chambre silencieuse, me fit soudain leffet dun esprit; elle mapparut comme un de ces chétifs fantômes, moitié fées, moitié lutins, dont Bessie parlait dans les contes racontés le soir auprès du feu, et quelle nous représentait sortant des vallées abandonnées où croissent les bruyères, pour soffrir aux regards des voyageurs attardés.
...Reed eût vécu, il ne meût traitée avec bonté; et maintenant, pendant que je regardais le lit recouvert de blanc, les murailles que lombre de la nuit gagnait peu à peu, et que je dirigeais de temps en temps mon regard fasciné vers la glace qui nenvoyait plus que de sombres reflets, je commençai à me rappeler ce que javais entendu dire sur les morts qui, troublés dans leurs tombes par la violation de leurs dernières volontés, reviennent sur la terre pour punir le parjure et venger lopprimé.
... Je suppose que ce devait être le reflet dune lanterne portée par quelquun qui traversait la pelouse; mais alors mon esprit était préparé à la crainte; mes nerfs étaient ébranlés par une récente agitation, et je pris ce timide rayon pour le héraut dune vision venant dun autre monde; mon coeur battait avec violence, ma tête était brûlante; un son qui ressemblait à un bruissement dailes arriva jusquà mes oreilles; jétais oppressée, suffoquée; je ne pus pas me contenir plus longtemps, je me précipitai vers la porte, et je secouai la serrure avec des efforts désespérés.
...Je prenais ces récits pour des faits véritables, et jy trouvais un intérêt plus profond que dans les contes de fées; car, après avoir vainement cherché les elfes parmi les feuilles, les clochettes, les mousses, les lierres qui recouvraient les vieux murs, mon esprit sétait enfin résigné à la triste pensée quelles avaient abandonné la terre dAngleterre, pour se réfugier dans quelque pays où les bois étaient plus incultes, plus épais, et où les hommes avaient plus besoin delles; tandis que le Lilliput et le Brobdignag étant placés par moi dans quelque coin de la terre, je ne doutais pas quun jour viendrait où, pouvant faire un long voyage, je verrais de mes propres yeux les petits champs, les petites maisons, les petite arbres de ce petit peuple; les vaches, les brebis, les oiseaux de lun des royaumes, ou les hautes forêts, les énormes chiens, les monstrueux chats, les hommes immenses de lautre empire.
This is a new and freshly published edition of this culturally important work by Charlotte Bronte, which is now, at last, again available to you.
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Au milieu se trouvait un lit aux quatre coins duquel sélevaient des piliers dacajou massif doù pendaient des rideaux dun damas rouge foncé; deux grandes fenêtres aux jalousies toujours fermées étaient à moitié cachées par des festons et des draperies semblables à celles du lit; le tapis était rouge, la table placée au pied du lit recouverte dune draperie cramoisie; les murs tendus en couleur chamois et mouchetés de taches rases; larmoire, la toilette, les chaises étaient en vieil acajou bien poli.
...Tout y était plus froid, plus sombre que dans la réalité; et létrange petite créature qui me regardait avec sa figure pâle, ses bras se détachant dans lombre, ses yeux brillants, et sagitant avec crainte dans cette chambre silencieuse, me fit soudain leffet dun esprit; elle mapparut comme un de ces chétifs fantômes, moitié fées, moitié lutins, dont Bessie parlait dans les contes racontés le soir auprès du feu, et quelle nous représentait sortant des vallées abandonnées où croissent les bruyères, pour soffrir aux regards des voyageurs attardés.
...Reed eût vécu, il ne meût traitée avec bonté; et maintenant, pendant que je regardais le lit recouvert de blanc, les murailles que lombre de la nuit gagnait peu à peu, et que je dirigeais de temps en temps mon regard fasciné vers la glace qui nenvoyait plus que de sombres reflets, je commençai à me rappeler ce que javais entendu dire sur les morts qui, troublés dans leurs tombes par la violation de leurs dernières volontés, reviennent sur la terre pour punir le parjure et venger lopprimé.
... Je suppose que ce devait être le reflet dune lanterne portée par quelquun qui traversait la pelouse; mais alors mon esprit était préparé à la crainte; mes nerfs étaient ébranlés par une récente agitation, et je pris ce timide rayon pour le héraut dune vision venant dun autre monde; mon coeur battait avec violence, ma tête était brûlante; un son qui ressemblait à un bruissement dailes arriva jusquà mes oreilles; jétais oppressée, suffoquée; je ne pus pas me contenir plus longtemps, je me précipitai vers la porte, et je secouai la serrure avec des efforts désespérés.
...Je prenais ces récits pour des faits véritables, et jy trouvais un intérêt plus profond que dans les contes de fées; car, après avoir vainement cherché les elfes parmi les feuilles, les clochettes, les mousses, les lierres qui recouvraient les vieux murs, mon esprit sétait enfin résigné à la triste pensée quelles avaient abandonné la terre dAngleterre, pour se réfugier dans quelque pays où les bois étaient plus incultes, plus épais, et où les hommes avaient plus besoin delles; tandis que le Lilliput et le Brobdignag étant placés par moi dans quelque coin de la terre, je ne doutais pas quun jour viendrait où, pouvant faire un long voyage, je verrais de mes propres yeux les petits champs, les petites maisons, les petite arbres de ce petit peuple; les vaches, les brebis, les oiseaux de lun des royaumes, ou les hautes forêts, les énormes chiens, les monstrueux chats, les hommes immenses de lautre empire.