Author: | Jb Rolland | ISBN: | 9781940098029 |
Publisher: | BrotherSun Inc | Publication: | July 4, 2013 |
Imprint: | BrotherSun Inc | Language: | French |
Author: | Jb Rolland |
ISBN: | 9781940098029 |
Publisher: | BrotherSun Inc |
Publication: | July 4, 2013 |
Imprint: | BrotherSun Inc |
Language: | French |
Sidnei ne présenta pas beaucoup plus de détails. Ce qu’il montra, Bruno le savait déjà par l’informateur de Pereira, mais l’assurance de Sidnei ce jour‐là lui fit comprendre que le projet était bien plus solide et avancé que Don le croyait. Il y avait quelque chose d’effrayant, que le manque détails et l’implication de l’armée rendaient plus sombre encore. Comment Alaistar comptait–il faire accepter par un gouvernement démocratique la construction de huit‐cents barrages sur l’ensemble du bassin de l’Amazone et l’assèchement de vingt millions d’hectares de marais et mangrove pour doubler les barrages de fermes solaires ? Comment le Brésil pourrait‐il laisser cent‐quatre‐vingts milliards de mètres cubes d’eau douce partir en tankers chaque année pour les fermes des États‐Unis ?
Dire que le clan d’Alaistar avait pris l’excuse de familles indiennes déplacées pour retarder la présentation du projet au comité d’investissement ! Huit‐cents barrages, ce serait cinq millions de personnes, au moins, qui devraient être déplacées sur toute l’étendue du Bassin Amazonien, qui deviendrait une zone semi‐aride. Toute l’écologie de la région serait redéfinie, non seulement au Brésil, mais dans une dizaine de pays voisins. Comment pensaient‐ils pouvoir contenir un scandale planétaire de cette échelle ? Ce ne serait possible qu’avec un gouvernement militaire et peut‐être une guerre. Si c’était ça qu’Alaistar avait en tête, alors son projet avait un sens. Tout ça paraissait tellement improbable et pouvait être un gigantesque coup de bluff, une énorme entourloupe montée par le clan Danell. Pour autant, aucun des Brésiliens présents n’avait l’air de plaisanter.
Les militaires à la table étaient gras. Ils portaient des bérets rouges ou noirs. Ils étaient avachis sur leurs coudes, comme des rottweilers appuyés sur leurs pattes. Ils avaient des mains velues, des ongles longs et noirs, des bras épais, des cous larges et adipeux. Au fur et à mesure des slides de Sidnei Camaglia, ils se jetaient entre eux des regards lourds, où de la convoitise grasse luisait dans de la violence. Ils étaient quoi ? Un colonel et deux généraux une étoile. Ça aussi, c’était bizarre. Pour un projet de cette ampleur, Alaistar aurait besoin d’appuis bien plus haut placés. Quel était le rôle de ces hommes ?
Sidnei ne présenta pas beaucoup plus de détails. Ce qu’il montra, Bruno le savait déjà par l’informateur de Pereira, mais l’assurance de Sidnei ce jour‐là lui fit comprendre que le projet était bien plus solide et avancé que Don le croyait. Il y avait quelque chose d’effrayant, que le manque détails et l’implication de l’armée rendaient plus sombre encore. Comment Alaistar comptait–il faire accepter par un gouvernement démocratique la construction de huit‐cents barrages sur l’ensemble du bassin de l’Amazone et l’assèchement de vingt millions d’hectares de marais et mangrove pour doubler les barrages de fermes solaires ? Comment le Brésil pourrait‐il laisser cent‐quatre‐vingts milliards de mètres cubes d’eau douce partir en tankers chaque année pour les fermes des États‐Unis ?
Dire que le clan d’Alaistar avait pris l’excuse de familles indiennes déplacées pour retarder la présentation du projet au comité d’investissement ! Huit‐cents barrages, ce serait cinq millions de personnes, au moins, qui devraient être déplacées sur toute l’étendue du Bassin Amazonien, qui deviendrait une zone semi‐aride. Toute l’écologie de la région serait redéfinie, non seulement au Brésil, mais dans une dizaine de pays voisins. Comment pensaient‐ils pouvoir contenir un scandale planétaire de cette échelle ? Ce ne serait possible qu’avec un gouvernement militaire et peut‐être une guerre. Si c’était ça qu’Alaistar avait en tête, alors son projet avait un sens. Tout ça paraissait tellement improbable et pouvait être un gigantesque coup de bluff, une énorme entourloupe montée par le clan Danell. Pour autant, aucun des Brésiliens présents n’avait l’air de plaisanter.
Les militaires à la table étaient gras. Ils portaient des bérets rouges ou noirs. Ils étaient avachis sur leurs coudes, comme des rottweilers appuyés sur leurs pattes. Ils avaient des mains velues, des ongles longs et noirs, des bras épais, des cous larges et adipeux. Au fur et à mesure des slides de Sidnei Camaglia, ils se jetaient entre eux des regards lourds, où de la convoitise grasse luisait dans de la violence. Ils étaient quoi ? Un colonel et deux généraux une étoile. Ça aussi, c’était bizarre. Pour un projet de cette ampleur, Alaistar aurait besoin d’appuis bien plus haut placés. Quel était le rôle de ces hommes ?