Author: | Claude Moisy, Jean Lacouture | ISBN: | 9791036902758 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1971 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Claude Moisy, Jean Lacouture |
ISBN: | 9791036902758 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1971 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Le « complexe militaire industriel », tel que l’a défini l’un de ses créateurs, Dwight Eisenhower, cet ensemble de mécanismes par lesquels guerre et industrie se nourrissent et se multiplient au sein de la société politique américaine, est-il l’un des loups-garous du monde moderne au même titre que « l’homme au couteau entre les dents » et le « péril jaune », ou la menace la plus directe contre la liberté des nations et la démocratie des Etats-Unis ? Le livre de Claude Moisy, correspondant à Washington de l’agence France-Presse depuis cinq ans et, comme tel, mêlé de près à tous les débats de l’« establishment » américain, n’est pas un pamphlet. C’est un document, un reportage et un avertissement. Un document, car tout ce qui compose le fantastique arsenal des Etats-Unis est ici évoqué et décrit, des missiles I.C.B.M. aux anti-missiles A.B.M., en passant par les gaz et les produits bactériologiques du type C.B.W. Un reportage, car ce que décrit Claude Moisy, c’est la saisie progressive, la digestion lente et presque inexorable de la société publique américaine par le dévorant « complexe » et la tentative désespérée des libéraux pour en protéger la démocratie américaine. Un avertissement, car il nous rappelle avec une force et une simplicité foudroyantes à quel point l’industrie militaire peut être liée à la prospérité, à quel point la préparation à la guerre conduit à la guerre, et que rien n’est plus simple et plus apparemment profitable, pour tout Etat industriel, que de fonder sa fortune sur le pouvoir d’extermination. Nourri de faits, bourré de chiffres, truffé de citations, peuplé d’êtres très vivants et très agissants, de Nixon à Laird, du représentant Rivers au sénateur Fulbright, le livre de Claude Moisy est le portrait implacable mais serein d’une Amérique que le poids des armes enchaîne à l’aventure permanente.
Le « complexe militaire industriel », tel que l’a défini l’un de ses créateurs, Dwight Eisenhower, cet ensemble de mécanismes par lesquels guerre et industrie se nourrissent et se multiplient au sein de la société politique américaine, est-il l’un des loups-garous du monde moderne au même titre que « l’homme au couteau entre les dents » et le « péril jaune », ou la menace la plus directe contre la liberté des nations et la démocratie des Etats-Unis ? Le livre de Claude Moisy, correspondant à Washington de l’agence France-Presse depuis cinq ans et, comme tel, mêlé de près à tous les débats de l’« establishment » américain, n’est pas un pamphlet. C’est un document, un reportage et un avertissement. Un document, car tout ce qui compose le fantastique arsenal des Etats-Unis est ici évoqué et décrit, des missiles I.C.B.M. aux anti-missiles A.B.M., en passant par les gaz et les produits bactériologiques du type C.B.W. Un reportage, car ce que décrit Claude Moisy, c’est la saisie progressive, la digestion lente et presque inexorable de la société publique américaine par le dévorant « complexe » et la tentative désespérée des libéraux pour en protéger la démocratie américaine. Un avertissement, car il nous rappelle avec une force et une simplicité foudroyantes à quel point l’industrie militaire peut être liée à la prospérité, à quel point la préparation à la guerre conduit à la guerre, et que rien n’est plus simple et plus apparemment profitable, pour tout Etat industriel, que de fonder sa fortune sur le pouvoir d’extermination. Nourri de faits, bourré de chiffres, truffé de citations, peuplé d’êtres très vivants et très agissants, de Nixon à Laird, du représentant Rivers au sénateur Fulbright, le livre de Claude Moisy est le portrait implacable mais serein d’une Amérique que le poids des armes enchaîne à l’aventure permanente.