Author: | Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais | ISBN: | 1230000229166 |
Publisher: | Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais | Publication: | March 29, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais |
ISBN: | 1230000229166 |
Publisher: | Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais |
Publication: | March 29, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Un mot sur La Mère coupable.
Pendant ma longue proscription, quelques amis zélés avaient imprimé cette pièce,
uniquement pour prévenir l'abus d'une contrefaçon infidèle, furtive, et prise à
la volée pendant les représentations. Mais ces amis eux-mêmes, pour éviter
d'être froissés par les agents de la Terreur, s'ils eussent laissé leurs vrais
titres aux personnages espagnols (car alors tout était péril), se crurent
obligés de les défigurer, d'altérer même leur langage, et de mutiler plusieurs
scènes.
Honorablement rappelé dans ma patrie après quatre années d'infortune, et la
pièce étant désirée par les anciens acteurs du Théâtre français, dont on connaît
les grands talents, je la restitue en entier dans son premier état. Cette
édition est celle que j'avoue.
Parmi les vues de ces artistes, j'approuve celle de présenter en trois séances
consécutives, tout le roman de la famille Almaviva, dont les deux premières
époques ne semblent pas, dans leur gaieté légère, offrir de rapport bien
sensible avec la profonde et touchante moralité de la dernière; mais elles ont,
dans le plan de l'auteur, une connexion intime, propre à verser le plus vif
intérêt sur les représentations de La Mère coupable.
J'ai donc pensé, avec les comédiens, que nous pouvions dire au public: Après
avoir bien ri, le premier jour, au Barbier de Séville, de la turbulente jeunesse
du Comte Almaviva, laquelle est à peu près celle de tous les hommes.
EXTRAIT:
Un mot sur La Mère coupable.
Pendant ma longue proscription, quelques amis zélés avaient imprimé cette pièce,
uniquement pour prévenir l'abus d'une contrefaçon infidèle, furtive, et prise à
la volée pendant les représentations. Mais ces amis eux-mêmes, pour éviter
d'être froissés par les agents de la Terreur, s'ils eussent laissé leurs vrais
titres aux personnages espagnols (car alors tout était péril), se crurent
obligés de les défigurer, d'altérer même leur langage, et de mutiler plusieurs
scènes.
Honorablement rappelé dans ma patrie après quatre années d'infortune, et la
pièce étant désirée par les anciens acteurs du Théâtre français, dont on connaît
les grands talents, je la restitue en entier dans son premier état. Cette
édition est celle que j'avoue.
Parmi les vues de ces artistes, j'approuve celle de présenter en trois séances
consécutives, tout le roman de la famille Almaviva, dont les deux premières
époques ne semblent pas, dans leur gaieté légère, offrir de rapport bien
sensible avec la profonde et touchante moralité de la dernière; mais elles ont,
dans le plan de l'auteur, une connexion intime, propre à verser le plus vif
intérêt sur les représentations de La Mère coupable.
J'ai donc pensé, avec les comédiens, que nous pouvions dire au public: Après
avoir bien ri, le premier jour, au Barbier de Séville, de la turbulente jeunesse
du Comte Almaviva, laquelle est à peu près celle de tous les hommes.