Author: | Jean-Pierre Paringaux, Laurent Herrou | ISBN: | 9782814550957 |
Publisher: | publie.net | Publication: | March 2, 2008 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Jean-Pierre Paringaux, Laurent Herrou |
ISBN: | 9782814550957 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | March 2, 2008 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
La ville, en tant qu’elle aspire et provoque les nouvelles formes de récit, est forcément une ligne de force dans une tentative comme celle-ci. Et on essayera de l’honorer en permanence, qu’il s’agisse de la ligne de train Paris - St Quentin en Yvelines ou déjà de New York. Et c’est l’héritage du Baudelaire tel que scruté par Walter Benjamin, d’où la présence aussi du Peintre de la vie moderne.
La ville, ce n’est pas une entité abstraite, ni exotique. Georges Perec, avec Espèces d’Espaces, a bouleversé notre approche : invariance d’échelle, la même complexité pour grand comme un timbre-poste, coin de rue, intérieur bistrot, et les échappées bord de ville, ou les aperçus horizon. Nous avons appris encore, depuis, qu’il ne s’agit pas d’une réalité indépendante du locuteur : c’est en inscrivant notre expérience de la ville, dans son rapport au temps, à l’espace, à l’ensemble des relations tissées avec les figures fugaces, anonymes (Baudelaire encore : Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais) qu’elle surgit du récit, alors qu’elle déborde de toute façon la somme de toutes ces expériences singulières, l’ensemble de ces trajets, l’agitation brownienne de toutes les relations qu’elle crée, à commencer par ces instants qui pour nous se font image. Que tout tient au mouvement, ces cinétiques, que tout tient aussi aux images : ce que nous avons à déconstruire du réel passe par comment, lorsque nous le dressons comme image, il se révèle à nous en dehors de ce que nous projetions sur lui.
C’est une expérience de cet ordre que je présente ici : confrontation simultanée, jouant de son temps réel, entre un qui fait des images (jeanpierre paringaux) et un qui tient récit (laurent herrou). Et la trace, fixée au jour le jour, nous lègue ces variations d’échelles, ces signes soudain isolés de la masse cinétique. Comment s’approprie-t-on une ville quand, lorsqu’il s’agit de New York, on en a déjà un visage tellement préconstruit que seule la marche, l’attente, la plus légère bascule peut rétablir l’expérience comme neuve ?
Donc un journal, et si Michel Butor, l’auteur de Mobile, est présent dans le titre (où encore un peu de La Vie mode d’emploi), pas de hasard.
FB
laurent herrou
auteur de deux romans [1], laurent herrou vit et travaille à nice
il a publié des textes autobiographiques dans diverses revues littéraires et sur internet
voir en particulier le blogl’emploi du temps avec le photographe jeanpierre paringaux
il dispose également d’une page sur sur myspace...
La ville, en tant qu’elle aspire et provoque les nouvelles formes de récit, est forcément une ligne de force dans une tentative comme celle-ci. Et on essayera de l’honorer en permanence, qu’il s’agisse de la ligne de train Paris - St Quentin en Yvelines ou déjà de New York. Et c’est l’héritage du Baudelaire tel que scruté par Walter Benjamin, d’où la présence aussi du Peintre de la vie moderne.
La ville, ce n’est pas une entité abstraite, ni exotique. Georges Perec, avec Espèces d’Espaces, a bouleversé notre approche : invariance d’échelle, la même complexité pour grand comme un timbre-poste, coin de rue, intérieur bistrot, et les échappées bord de ville, ou les aperçus horizon. Nous avons appris encore, depuis, qu’il ne s’agit pas d’une réalité indépendante du locuteur : c’est en inscrivant notre expérience de la ville, dans son rapport au temps, à l’espace, à l’ensemble des relations tissées avec les figures fugaces, anonymes (Baudelaire encore : Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais) qu’elle surgit du récit, alors qu’elle déborde de toute façon la somme de toutes ces expériences singulières, l’ensemble de ces trajets, l’agitation brownienne de toutes les relations qu’elle crée, à commencer par ces instants qui pour nous se font image. Que tout tient au mouvement, ces cinétiques, que tout tient aussi aux images : ce que nous avons à déconstruire du réel passe par comment, lorsque nous le dressons comme image, il se révèle à nous en dehors de ce que nous projetions sur lui.
C’est une expérience de cet ordre que je présente ici : confrontation simultanée, jouant de son temps réel, entre un qui fait des images (jeanpierre paringaux) et un qui tient récit (laurent herrou). Et la trace, fixée au jour le jour, nous lègue ces variations d’échelles, ces signes soudain isolés de la masse cinétique. Comment s’approprie-t-on une ville quand, lorsqu’il s’agit de New York, on en a déjà un visage tellement préconstruit que seule la marche, l’attente, la plus légère bascule peut rétablir l’expérience comme neuve ?
Donc un journal, et si Michel Butor, l’auteur de Mobile, est présent dans le titre (où encore un peu de La Vie mode d’emploi), pas de hasard.
FB
laurent herrou
auteur de deux romans [1], laurent herrou vit et travaille à nice
il a publié des textes autobiographiques dans diverses revues littéraires et sur internet
voir en particulier le blogl’emploi du temps avec le photographe jeanpierre paringaux
il dispose également d’une page sur sur myspace...