Lever le ton, élever la voix… Voilà deux façons de décrire l'emportement : un sursaut du corps dans la langue, un haut-le-verbe comme on parle de haut-le-coeur ou de hautle- corps, une levée de l'âme dans la parole, un soulèvement de l'être entier dans des mots qui le mettent hors de lui… Être transporté par les mots dans une espèce de lévitation de sens et de sons, de montée de joie ou de rage, de remontée brusque des sentiments les plus profonds, voilà le genre d'expérience auquel chacun aspire au contact du «haussement de ton» qu'on appelle littérature.
Aujourd'hui que le Sens paraît épuisé, il semble que le Ton, soit la tonalité ou la tonicité de la parole poétique, assume désormais le rôle de la littérarité : on ne reconnaît plus la parole de l'écrivain au fond ou au message qu'il transmet mais à la force ou à la puissance de son phrasé, à la manière dont sa langue est animée d'une énergie singulière, qui se communique d'une façon quasi virale à ceux à qui elle s'adresse. C'est sur ce Ton que s'interrogent les auteurs réunis dans cet ouvrage, s'attardant aux tensions qu'il provoque et à celles qui le provoquent : d'où vient que nous nous emportions dans la parole et qu'elle nous emporte dans notre vie ?
Auteurs : Guillaune Asselin, David Bergeron, Nicole Brossard, Nicole Caligaris, Patrick Chatelier, Marie Chouinard, Jean Daive, Jean-Marc Desgent, Hélène Dorion, Hélène Frédérik, François Gagnon, Jean-Philippe Gagnon, Marie-Pascale Huglo, Serge Lamothe, Bertrand Leclair, Émile Martel, Mourad Masbah, Catherine Morency, Pierre Ouellet, Jean-François Poupart, Christian Saint-Germain, Pierre Senges et Michaël Trahan.
Texte inédit de Claude Gauvreau présenté par Jean-Marc Desgent
Lever le ton, élever la voix… Voilà deux façons de décrire l'emportement : un sursaut du corps dans la langue, un haut-le-verbe comme on parle de haut-le-coeur ou de hautle- corps, une levée de l'âme dans la parole, un soulèvement de l'être entier dans des mots qui le mettent hors de lui… Être transporté par les mots dans une espèce de lévitation de sens et de sons, de montée de joie ou de rage, de remontée brusque des sentiments les plus profonds, voilà le genre d'expérience auquel chacun aspire au contact du «haussement de ton» qu'on appelle littérature.
Aujourd'hui que le Sens paraît épuisé, il semble que le Ton, soit la tonalité ou la tonicité de la parole poétique, assume désormais le rôle de la littérarité : on ne reconnaît plus la parole de l'écrivain au fond ou au message qu'il transmet mais à la force ou à la puissance de son phrasé, à la manière dont sa langue est animée d'une énergie singulière, qui se communique d'une façon quasi virale à ceux à qui elle s'adresse. C'est sur ce Ton que s'interrogent les auteurs réunis dans cet ouvrage, s'attardant aux tensions qu'il provoque et à celles qui le provoquent : d'où vient que nous nous emportions dans la parole et qu'elle nous emporte dans notre vie ?
Auteurs : Guillaune Asselin, David Bergeron, Nicole Brossard, Nicole Caligaris, Patrick Chatelier, Marie Chouinard, Jean Daive, Jean-Marc Desgent, Hélène Dorion, Hélène Frédérik, François Gagnon, Jean-Philippe Gagnon, Marie-Pascale Huglo, Serge Lamothe, Bertrand Leclair, Émile Martel, Mourad Masbah, Catherine Morency, Pierre Ouellet, Jean-François Poupart, Christian Saint-Germain, Pierre Senges et Michaël Trahan.
Texte inédit de Claude Gauvreau présenté par Jean-Marc Desgent