Author: | Leslie Kaplan | ISBN: | 9782814552265 |
Publisher: | publie.net | Publication: | April 7, 2009 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Leslie Kaplan |
ISBN: | 9782814552265 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | April 7, 2009 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
Particulièrement fier de mettre en ligne L’enfer est vert.
C’est un texte neuf et audacieux. Comme chaque auteur, passée la grande vague d’un livre, se remet au laboratoire, et qu’une piste de recherche peut l’emmener soudain dans une zone neuve, et du territoire découvert s’amorcera une autre conquête.
La zone neuve et le territoire découvert, c’est l’arrivée décrite, dès le départ du texte, dans le "nordeste" brésilien, où Leslie Kaplan et Heitor de Macedo se sont souvent impliqués. L’autre conquête, c’est peut-être (elle ne sera probablement pas d’accord) dans le livre récemment paru chez POL : Mon Amérique commence en Pologne.
Ce qui est fascinant, dans L’enfer est vert, c’est comment la récurrence de cette phrase très simple, pure perception à l’arrivée au Brésil, parce qu’elle met tout de suite en vis-à-vis de l’exploitation, de la misère, des grandes lois naturelles tellement plus fortes que le destin humain, aussi, va inclure par boucles successives tout ce que ces problématiques convoquent dans le présent immédiat de l’auteur.
Ainsi, du même geste, parce qu’il y a violence, parce qu’on traque la parole, la proche banlieue parisienne (Les Lilas), ou l’actualité de notre côté du monde. Mais aussi les lectures, et les figures qui les incarnent (même Bob Dylan et Rimbaud, eux-mêmes opposés comme les étranges saltimbanques de Balad of a thin man) : Leslie Kaplan a écrit (voir Les outils sur Marguerite Duras, sur Maurice Blanchot avec lequel elle a longtemps et densément correspondu, mais, derrière, sont des figures plus tutélaires, emblématiques, Franz Kafka et Hannah Arendt, qui revient toujours, comme si l’hommage ne valait qu’à être mis à l’épreuve, recreusé, dans les textes de Leslie.
Et s’amorce un autre glissement : la littérature l’autorise par une autre figure, cette fois-ci originelle : Alice au pays des merveilles, dans la langue anglaise, c’est l’apprentissage d’enfance entre réalité et fiction, et que cette frontière est mouvante, active, joue à la fois sur le réel où on coupe les têtes, et sur le rêve qui y mène. Alors – la première fois ? – la langue anglaise vient travailler le corps du récit, le dédoublant en voix off, mais ce dédoublement est aussi dédoublement d’instance : la façon dont on convoque êtres et lieux n’est pas la même.
C’est à ce voyage qu’on vous convie. Leslie Kaplan avait d’abord confié ce texte à la collection Inventaire/Invention de Patrick Cahuzac, et c’est lui rendre hommage que de vouloir, dès maintenant, assurer...
Particulièrement fier de mettre en ligne L’enfer est vert.
C’est un texte neuf et audacieux. Comme chaque auteur, passée la grande vague d’un livre, se remet au laboratoire, et qu’une piste de recherche peut l’emmener soudain dans une zone neuve, et du territoire découvert s’amorcera une autre conquête.
La zone neuve et le territoire découvert, c’est l’arrivée décrite, dès le départ du texte, dans le "nordeste" brésilien, où Leslie Kaplan et Heitor de Macedo se sont souvent impliqués. L’autre conquête, c’est peut-être (elle ne sera probablement pas d’accord) dans le livre récemment paru chez POL : Mon Amérique commence en Pologne.
Ce qui est fascinant, dans L’enfer est vert, c’est comment la récurrence de cette phrase très simple, pure perception à l’arrivée au Brésil, parce qu’elle met tout de suite en vis-à-vis de l’exploitation, de la misère, des grandes lois naturelles tellement plus fortes que le destin humain, aussi, va inclure par boucles successives tout ce que ces problématiques convoquent dans le présent immédiat de l’auteur.
Ainsi, du même geste, parce qu’il y a violence, parce qu’on traque la parole, la proche banlieue parisienne (Les Lilas), ou l’actualité de notre côté du monde. Mais aussi les lectures, et les figures qui les incarnent (même Bob Dylan et Rimbaud, eux-mêmes opposés comme les étranges saltimbanques de Balad of a thin man) : Leslie Kaplan a écrit (voir Les outils sur Marguerite Duras, sur Maurice Blanchot avec lequel elle a longtemps et densément correspondu, mais, derrière, sont des figures plus tutélaires, emblématiques, Franz Kafka et Hannah Arendt, qui revient toujours, comme si l’hommage ne valait qu’à être mis à l’épreuve, recreusé, dans les textes de Leslie.
Et s’amorce un autre glissement : la littérature l’autorise par une autre figure, cette fois-ci originelle : Alice au pays des merveilles, dans la langue anglaise, c’est l’apprentissage d’enfance entre réalité et fiction, et que cette frontière est mouvante, active, joue à la fois sur le réel où on coupe les têtes, et sur le rêve qui y mène. Alors – la première fois ? – la langue anglaise vient travailler le corps du récit, le dédoublant en voix off, mais ce dédoublement est aussi dédoublement d’instance : la façon dont on convoque êtres et lieux n’est pas la même.
C’est à ce voyage qu’on vous convie. Leslie Kaplan avait d’abord confié ce texte à la collection Inventaire/Invention de Patrick Cahuzac, et c’est lui rendre hommage que de vouloir, dès maintenant, assurer...