Author: | Michel Refait | ISBN: | 9782130680185 |
Publisher: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1994 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Michel Refait |
ISBN: | 9782130680185 |
Publisher: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1994 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
La récession de 1993 a été minimisée par les porte-parole officiels, elle n'a pas été prévue par les gouvernants, et ses causes sont trop profondes pour que les élus songent à y porter remède. La réalité - plus de 6 millions de chômeurs, un endettement de la moitié du PIB, l'état de faillite des organismes publics, les déficits chroniques, etc. - est soigneusement éludée, sous-estimée, masquée aux citoyens par des hommes politiques dépassés qui, au lieu de fixer des orientations au pays, de respecter la Constitution, de défendre la nation et de réduire les injustices, s'accrochent au pouvoir, assurent leur carrière et s'entendent pour accroître les avantages des corps dont ils sont issus. Ils ont recréé les privilèges féodaux sous l'apparence de la démocratie. Ils sont aidés par les agents de l'État, qui bénéficient d'acquis sociaux exorbitants et anormaux - garantie de l'emploi, retraites, primes, etc. - interdits aux salariés du secteur privé, qui les mettent à l'abri des aléas économiques et qui les sécurisent dans leur sclérose. Les entreprises doivent se battre pour développer leurs produits, leurs marchés et leurs hommes malgré une fiscalité désuète, des règlements inadaptés et la concurrence de sociétés nationales protégées. Elles produisent richesses et idées ; elles peuvent servir de modèle de créativité, de responsabilité et de dynamisme. Cette crise de la démocratie met en péril l'économie et le capitalisme. Il serait temps d'appliquer à l'État les règles de gestion élémentaires qui ont fait la preuve de leur efficacité dans les entreprises, et de renforcer la liberté d'entreprendre au profit de l'industrie.
La récession de 1993 a été minimisée par les porte-parole officiels, elle n'a pas été prévue par les gouvernants, et ses causes sont trop profondes pour que les élus songent à y porter remède. La réalité - plus de 6 millions de chômeurs, un endettement de la moitié du PIB, l'état de faillite des organismes publics, les déficits chroniques, etc. - est soigneusement éludée, sous-estimée, masquée aux citoyens par des hommes politiques dépassés qui, au lieu de fixer des orientations au pays, de respecter la Constitution, de défendre la nation et de réduire les injustices, s'accrochent au pouvoir, assurent leur carrière et s'entendent pour accroître les avantages des corps dont ils sont issus. Ils ont recréé les privilèges féodaux sous l'apparence de la démocratie. Ils sont aidés par les agents de l'État, qui bénéficient d'acquis sociaux exorbitants et anormaux - garantie de l'emploi, retraites, primes, etc. - interdits aux salariés du secteur privé, qui les mettent à l'abri des aléas économiques et qui les sécurisent dans leur sclérose. Les entreprises doivent se battre pour développer leurs produits, leurs marchés et leurs hommes malgré une fiscalité désuète, des règlements inadaptés et la concurrence de sociétés nationales protégées. Elles produisent richesses et idées ; elles peuvent servir de modèle de créativité, de responsabilité et de dynamisme. Cette crise de la démocratie met en péril l'économie et le capitalisme. Il serait temps d'appliquer à l'État les règles de gestion élémentaires qui ont fait la preuve de leur efficacité dans les entreprises, et de renforcer la liberté d'entreprendre au profit de l'industrie.