Author: | Samuel Taylor Coleridge, Gérard Canal (Traduction), Gustave Doré (illustrations) | ISBN: | 9782955441022 |
Publisher: | L'Ane d'Or | Publication: | January 6, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Samuel Taylor Coleridge, Gérard Canal (Traduction), Gustave Doré (illustrations) |
ISBN: | 9782955441022 |
Publisher: | L'Ane d'Or |
Publication: | January 6, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Coleridge était naturellement porté au mysticisme ; la lecture des poètes et des philosophes allemands aggrava cette disposition naturelle, une fatale habitude la transforma en défaut incurable. En 1797, une prescription médicale, motivée par une indisposition légère, révéla à Coleridge les plaisirs de l'opium. A partir de ce moment, le poète ne s'appartint plus à lui-même. La vie de Coleridge ne fut plus qu'une continuelle ivresse, avec des alternatives de langueur et d'extase.
Dans ses vers, il essayait de ressaisir ses visions, de traduire ses rêves. Le premier chant de Christabel, moins fantastique et moins tourmenté que le second, et surtout la Chanson du vieux marin, sont ses chefs-d’œuvre, parce qu'en ces deux rencontres, il a su sortir de lui-même et donner à sa sensation une forme objective.
Le vieux marin est un homme du moyen âge, dont le navire a été entraîné dans les mers, encore inconnues, de l'hémisphère austral. Dans un moment fatal, il a tué l'albatros, l'innocent oiseau qui était venu se poser sur le pont et jouer avec les matelots. En punition de ce meurtre, l'équipage endure des souffrances inouïes. Seul, le vieux marin survit et revoit l'Angleterre. Harcelé par ses souvenirs, il les raconte à un adolescent qui se rendait à la noce et qu'il oblige à l'écouter. Le récit terminé, le jeune garçon s'en retourne chez lui, tout songeur, oublieux de la danse. Les tristesses de l'Anglais, les superstitions du moyen âge, les rêveries de la mer, se confondent dans cette courte ballade où Coleridge se montre ce qu'il est en vérité, le poète de l'obsession. Nul ne sait aussi bien que lui ramener comme un refrain, à travers les péripéties de l'hallucination, l'idée fixe qui la domine. Nul ne sait, comme lui, donner à ses fantômes des contours vaporeux et impalpables, en même temps qu'une réalité saisissante. Il y a d'ailleurs, dans l'esprit de Coleridge, un côté croyant, enfantin, merveilleux, qui s'adapte aisément aux légendes.
Auguste Filon – Histoire de la Littérature anglaise-Lib Hachette 1883-Extrait du chapitre XXV, Les Lakistes.
La nouvelle traduction française s’efforce de serrer le texte anglais au plus près, elle n’a d’autre ambition que d’accompagner le lecteur dans son désir de ressentir la puissance poétique de l’original que soulignent les compositions fantastiques de Gustave Doré. De plus vous pourrez lire à la fin de l’ouvrage la totalité du chapitre XXV cité plus haut enrichi de liens hypertextes.
Les éditions de l’Ane d’Or ont à cœur de satisfaire les lectrices et lecteurs curieux et exigeants : choix des œuvres, soin accordé à la présentation, table des matières dynamique, liens hypertextes vers les notes et l’iconographie.
Coleridge était naturellement porté au mysticisme ; la lecture des poètes et des philosophes allemands aggrava cette disposition naturelle, une fatale habitude la transforma en défaut incurable. En 1797, une prescription médicale, motivée par une indisposition légère, révéla à Coleridge les plaisirs de l'opium. A partir de ce moment, le poète ne s'appartint plus à lui-même. La vie de Coleridge ne fut plus qu'une continuelle ivresse, avec des alternatives de langueur et d'extase.
Dans ses vers, il essayait de ressaisir ses visions, de traduire ses rêves. Le premier chant de Christabel, moins fantastique et moins tourmenté que le second, et surtout la Chanson du vieux marin, sont ses chefs-d’œuvre, parce qu'en ces deux rencontres, il a su sortir de lui-même et donner à sa sensation une forme objective.
Le vieux marin est un homme du moyen âge, dont le navire a été entraîné dans les mers, encore inconnues, de l'hémisphère austral. Dans un moment fatal, il a tué l'albatros, l'innocent oiseau qui était venu se poser sur le pont et jouer avec les matelots. En punition de ce meurtre, l'équipage endure des souffrances inouïes. Seul, le vieux marin survit et revoit l'Angleterre. Harcelé par ses souvenirs, il les raconte à un adolescent qui se rendait à la noce et qu'il oblige à l'écouter. Le récit terminé, le jeune garçon s'en retourne chez lui, tout songeur, oublieux de la danse. Les tristesses de l'Anglais, les superstitions du moyen âge, les rêveries de la mer, se confondent dans cette courte ballade où Coleridge se montre ce qu'il est en vérité, le poète de l'obsession. Nul ne sait aussi bien que lui ramener comme un refrain, à travers les péripéties de l'hallucination, l'idée fixe qui la domine. Nul ne sait, comme lui, donner à ses fantômes des contours vaporeux et impalpables, en même temps qu'une réalité saisissante. Il y a d'ailleurs, dans l'esprit de Coleridge, un côté croyant, enfantin, merveilleux, qui s'adapte aisément aux légendes.
Auguste Filon – Histoire de la Littérature anglaise-Lib Hachette 1883-Extrait du chapitre XXV, Les Lakistes.
La nouvelle traduction française s’efforce de serrer le texte anglais au plus près, elle n’a d’autre ambition que d’accompagner le lecteur dans son désir de ressentir la puissance poétique de l’original que soulignent les compositions fantastiques de Gustave Doré. De plus vous pourrez lire à la fin de l’ouvrage la totalité du chapitre XXV cité plus haut enrichi de liens hypertextes.
Les éditions de l’Ane d’Or ont à cœur de satisfaire les lectrices et lecteurs curieux et exigeants : choix des œuvres, soin accordé à la présentation, table des matières dynamique, liens hypertextes vers les notes et l’iconographie.