Author: | Emile Zola | ISBN: | 1230000648516 |
Publisher: | pb | Publication: | September 6, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Emile Zola |
ISBN: | 1230000648516 |
Publisher: | pb |
Publication: | September 6, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Oui, reprit Maxime en riant, son nouvel amant déteste le rouge.
Renée, penchée en avant, la main appuyée sur la portière basse de
la calèche, regardait, éveillée du rêve triste qui, depuis une heure, la tenait
silencieuse, allongée au fond de la voiture, comme dans une chaise
longue de convalescente. Elle portait, sur une robe de soie mauve, à tablier
et à tunique, garnie de larges volants plissés, un petit paletot de drap
blanc, aux revers de velours mauve, qui lui donnait un grand air de crânerie.
Ses étranges cheveux fauve pâle, dont la couleur rappelait celle du
beurre fin, étaient à peine cachés par un mince chapeau orné d’une touffe
de roses du Bengale. Elle continuait à cligner les yeux, avec sa mine de
garçon impertinent, son front pur traversé d’une grande ride, sa bouche,
dont la lèvre supérieure avançait, ainsi que celle des enfants boudeurs.
Puis, comme elle voyait mal, elle prit son binocle, un binocle d’homme, à
garniture d’écaille, et le tenant à la main, sans se le poser sur le nez, elle
examina la grosse Laure d’Aurigny tout à son aise, d’un air parfaitement
calme...
Oui, reprit Maxime en riant, son nouvel amant déteste le rouge.
Renée, penchée en avant, la main appuyée sur la portière basse de
la calèche, regardait, éveillée du rêve triste qui, depuis une heure, la tenait
silencieuse, allongée au fond de la voiture, comme dans une chaise
longue de convalescente. Elle portait, sur une robe de soie mauve, à tablier
et à tunique, garnie de larges volants plissés, un petit paletot de drap
blanc, aux revers de velours mauve, qui lui donnait un grand air de crânerie.
Ses étranges cheveux fauve pâle, dont la couleur rappelait celle du
beurre fin, étaient à peine cachés par un mince chapeau orné d’une touffe
de roses du Bengale. Elle continuait à cligner les yeux, avec sa mine de
garçon impertinent, son front pur traversé d’une grande ride, sa bouche,
dont la lèvre supérieure avançait, ainsi que celle des enfants boudeurs.
Puis, comme elle voyait mal, elle prit son binocle, un binocle d’homme, à
garniture d’écaille, et le tenant à la main, sans se le poser sur le nez, elle
examina la grosse Laure d’Aurigny tout à son aise, d’un air parfaitement
calme...