Author: | Helena Petrovna BLAVATSKY | ISBN: | 1230001875676 |
Publisher: | Sibelahouel | Publication: | September 11, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Helena Petrovna BLAVATSKY |
ISBN: | 1230001875676 |
Publisher: | Sibelahouel |
Publication: | September 11, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ouvrage complet 367 pages
Édition 1906
« … Imprudents, ceux qui, par haine du Bouddhisme et, par contre-coup, du « Budhisme», haine aveugle et bien mal venue à notre époque, en nient les enseignements ésotériques, qui sont d'ailleurs aussi ceux des Brâhmanes, et cela simplement parce que ce nom est associé à des principes que leur qualité de Monothéistes leur fait considérer comme nuisibles. Imprudents est bien le nom à leur appliquer, car, seule la philosophie ésotérique est capable de supporter les attaques répétées, à notre âge de matérialisme grossier et illogique, contre tout ce que l'homme estime de plus cher et de plus sacré, dans sa vie spirituelle intérieure. Le vrai philosophe, l'étudiant de la sagesse ésotérique perd entièrement de vue les personnalités, les croyances dogmatiques et les religions particulières. En outre, la philosophie ésotérique concilie toutes les religions, dépouille chacune de ses vêtements extérieurs, humains, et montre qu'elle a la même racine que toutes les autres grandes religions. Elle prouve la nécessité d'un principe divin absolu dans la nature. Elle ne nie pas plus la Divinité que le Soleil. La philosophie ésotérique n'a jamais rejeté « Dieu dans la nature », ni la Divinité comme Ens absolu et abstrait. Elle refuse seulement d'accepter aucun des dieux des religions dites monothéistes, dieux créés par l'homme à son image et ressemblance, caricatures pitoyables et sacrilèges de l'à jamais Inconnaissable. En outre, les documents que nous allons mettre sous les yeux du lecteur contiennent les doctrines ésotériques du monde entier, depuis le commencement de notre humanité, et l'occultisme bouddhiste n'y occupe que la place qui lui est légitime, rien de plus. En somme, les portions secrètes du Dan ou Jan-na (Dhyâna) de la métaphysique de Gâutama, toutes grandes qu'elles paraissent, lorsqu'on ignore les doctrines de l'antique Religion-Sagesse, ne sont qu'une très petite partie du tout. Le réformateur Hindou bornait ses enseignements à l'aspect purement physiologique et moral de la Religion-Sagesse, à l'homme et à l'éthique seulement. Quant aux choses « invisibles et incorporelles », au mystère de l'Être en dehors de notre sphère terrestre, le Grand-Maître n'y touchait pas dans ses conférences publiques, réservant les vérités cachées pour un cercle choisi de ses Arhats. Ces derniers recevaient l'initiation dans la fameuse grotte Saptaparna (la grotte Sattapanni de Mahâvansa), près du mont Baibhar (le Webhara des manuscrits Pali). Cette grotte était à Rjâgriha, l'ancienne capitale de Magadha ; c'était la grotte Cheta, de Fa-hian, comme le soupçonnent quelques archéologues.
Le temps et l'imagination humaine altérèrent bientôt la pureté et la philosophie de ces doctrines, dès qu'elles furent transplantées hors du cercle secret et sacré des Arhats, au cours de leur œuvre de prosélytisme, dans un sol moins préparé que l'Inde pour les conceptions métaphysiques, c'est-à dire une fois qu'elles furent transportées en Birmanie, au Siam, en Chine et au Japon. On peut voir comment on a traité la pureté primitive de ces grandes révélations en étudiant quelques-uns des systèmes bouddhistes soit disant « ésotériques » de l'antiquité, sous leurs vêtements modernes, non seulement en Chine ou dans les autres pays bouddhistes, en général, mais même dans plus d'une école Thibet abandonnée aux soins de Lamas non-initiés et d’innovateurs Mongols. … »
Ouvrage complet 367 pages
Édition 1906
« … Imprudents, ceux qui, par haine du Bouddhisme et, par contre-coup, du « Budhisme», haine aveugle et bien mal venue à notre époque, en nient les enseignements ésotériques, qui sont d'ailleurs aussi ceux des Brâhmanes, et cela simplement parce que ce nom est associé à des principes que leur qualité de Monothéistes leur fait considérer comme nuisibles. Imprudents est bien le nom à leur appliquer, car, seule la philosophie ésotérique est capable de supporter les attaques répétées, à notre âge de matérialisme grossier et illogique, contre tout ce que l'homme estime de plus cher et de plus sacré, dans sa vie spirituelle intérieure. Le vrai philosophe, l'étudiant de la sagesse ésotérique perd entièrement de vue les personnalités, les croyances dogmatiques et les religions particulières. En outre, la philosophie ésotérique concilie toutes les religions, dépouille chacune de ses vêtements extérieurs, humains, et montre qu'elle a la même racine que toutes les autres grandes religions. Elle prouve la nécessité d'un principe divin absolu dans la nature. Elle ne nie pas plus la Divinité que le Soleil. La philosophie ésotérique n'a jamais rejeté « Dieu dans la nature », ni la Divinité comme Ens absolu et abstrait. Elle refuse seulement d'accepter aucun des dieux des religions dites monothéistes, dieux créés par l'homme à son image et ressemblance, caricatures pitoyables et sacrilèges de l'à jamais Inconnaissable. En outre, les documents que nous allons mettre sous les yeux du lecteur contiennent les doctrines ésotériques du monde entier, depuis le commencement de notre humanité, et l'occultisme bouddhiste n'y occupe que la place qui lui est légitime, rien de plus. En somme, les portions secrètes du Dan ou Jan-na (Dhyâna) de la métaphysique de Gâutama, toutes grandes qu'elles paraissent, lorsqu'on ignore les doctrines de l'antique Religion-Sagesse, ne sont qu'une très petite partie du tout. Le réformateur Hindou bornait ses enseignements à l'aspect purement physiologique et moral de la Religion-Sagesse, à l'homme et à l'éthique seulement. Quant aux choses « invisibles et incorporelles », au mystère de l'Être en dehors de notre sphère terrestre, le Grand-Maître n'y touchait pas dans ses conférences publiques, réservant les vérités cachées pour un cercle choisi de ses Arhats. Ces derniers recevaient l'initiation dans la fameuse grotte Saptaparna (la grotte Sattapanni de Mahâvansa), près du mont Baibhar (le Webhara des manuscrits Pali). Cette grotte était à Rjâgriha, l'ancienne capitale de Magadha ; c'était la grotte Cheta, de Fa-hian, comme le soupçonnent quelques archéologues.
Le temps et l'imagination humaine altérèrent bientôt la pureté et la philosophie de ces doctrines, dès qu'elles furent transplantées hors du cercle secret et sacré des Arhats, au cours de leur œuvre de prosélytisme, dans un sol moins préparé que l'Inde pour les conceptions métaphysiques, c'est-à dire une fois qu'elles furent transportées en Birmanie, au Siam, en Chine et au Japon. On peut voir comment on a traité la pureté primitive de ces grandes révélations en étudiant quelques-uns des systèmes bouddhistes soit disant « ésotériques » de l'antiquité, sous leurs vêtements modernes, non seulement en Chine ou dans les autres pays bouddhistes, en général, mais même dans plus d'une école Thibet abandonnée aux soins de Lamas non-initiés et d’innovateurs Mongols. … »