Author: | Daniel Borrillo | ISBN: | 9782130808329 |
Publisher: | Presses Universitaires de France | Publication: | May 2, 2018 |
Imprint: | Presses Universitaires de France | Language: | French |
Author: | Daniel Borrillo |
ISBN: | 9782130808329 |
Publisher: | Presses Universitaires de France |
Publication: | May 2, 2018 |
Imprint: | Presses Universitaires de France |
Language: | French |
En cinquante ans, le modèle dominant de la famille nucléaire unie pour la vie a volé en éclats. Les impératifs économiques, la circulation accrue des personnes, l’égalité des femmes et la reconnaissance des sexualités minoritaires ont changé en profondeur les agencements familiaux. Les familles sont nucléaires, monoparentales, recomposées, homoparentales, composées d’enfants biologiques, adoptifs ou issus d’une assistance médicale à la procréation. Face à cette réalité multiple, l’État doit reconnaître la légitimité d’un tel pluralisme et ne saura privilégier aucune forme familiale sur une autre, sous peine de compromettre l’égalité et la paix sociale. La famille apparaît progressivement comme un instrument d’autoréalisation des membres qui la composent plutôt que comme une fin en soi, et le choix de la fonder relève désormais d’une décision personnelle et intime. Sa contractualisation permet d’accompagner ce processus de subjectivation qui place le fait familial au sein de la vie privée. Au communisme familialiste des sociétés traditionnelles, la modernité fait émerger l’individuation domestique de type relationnel. Le seul moyen de garantir la pluralité et la démocratie familiale est celui où l’Etat se bornerait à protéger des contrats privés.
En cinquante ans, le modèle dominant de la famille nucléaire unie pour la vie a volé en éclats. Les impératifs économiques, la circulation accrue des personnes, l’égalité des femmes et la reconnaissance des sexualités minoritaires ont changé en profondeur les agencements familiaux. Les familles sont nucléaires, monoparentales, recomposées, homoparentales, composées d’enfants biologiques, adoptifs ou issus d’une assistance médicale à la procréation. Face à cette réalité multiple, l’État doit reconnaître la légitimité d’un tel pluralisme et ne saura privilégier aucune forme familiale sur une autre, sous peine de compromettre l’égalité et la paix sociale. La famille apparaît progressivement comme un instrument d’autoréalisation des membres qui la composent plutôt que comme une fin en soi, et le choix de la fonder relève désormais d’une décision personnelle et intime. Sa contractualisation permet d’accompagner ce processus de subjectivation qui place le fait familial au sein de la vie privée. Au communisme familialiste des sociétés traditionnelles, la modernité fait émerger l’individuation domestique de type relationnel. Le seul moyen de garantir la pluralité et la démocratie familiale est celui où l’Etat se bornerait à protéger des contrats privés.