Author: | Théophile Gautier | ISBN: | 1230002986661 |
Publisher: | Revue des Deux Mondes, 1846 | Publication: | December 11, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Théophile Gautier |
ISBN: | 1230002986661 |
Publisher: | Revue des Deux Mondes, 1846 |
Publication: | December 11, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
UN SALON---SCÈNE PREMIÈRE---FLORINE.....
Mes chers seigneurs, je ne puis que vous répéter ce que je vous ai déjà dit, — ma maîtresse n’y est pas.
LE DUC....
Ceci est de la dernière fausseté, je l’ai vue en descendant de ma chaise, le front appuyé à la vitre de sa fenêtre....
LE CHEVALIER....
Je ne croirai qu’elle n’y est pas que si elle vient nous le dire elle-même.
LE DUC.....
Nous prend-elle pour des créanciers, ou pour des hommes de lettres qui viennent lui offrir des dédicaces?
M. DE VAUDORE....
Nous ne sommes pas des drôles et des maroufles sans consistance ; — cette consigne ne nous regarde pas. — Messieurs, vous n’avez pas la vraie manière d’interroger les soubrettes. (Il tire sa bourse.) — Tiens, Florine, sois franche, ta maîtresse est chez elle?
FLORINE.
Oui, monsieur.
M. DE VAUDORE.
Je savais bien, moi, que je la ferais parler.
LE CHEVALIER.
Voilà qui est féroce de se celer de la sorte à des amis tels que nous, qui n’avons jamais manqué un de ses soupers. — Quelle ingratitude !
M. DE VAUDORE.
Fais-nous entrer, petite.
FLORINE.
Votre éloquence est bien persuasive, monsieur; mais je me vois, bien à regret, forcée de garder votre bourse sans vous ouvrir la porte.
M. DE VAUDORE.
Ah çà ! mais, — Florine, tu es pire que Cerbère : tu prends le gâteau, et tu ne laisses point passer.
FLORINE.
Je connais mes devoirs.
LE DUC.
Puisque les choses en sont là, je suis décidé à faire le siège de la maison; je vais établir un pétard sous la porte ou pousser une mine jusque dans l’alcôve de Célinde. Je sais où elle est, Dieu merci !
FLORINE.
Monsieur le duc est un homme terrible !
UN SALON---SCÈNE PREMIÈRE---FLORINE.....
Mes chers seigneurs, je ne puis que vous répéter ce que je vous ai déjà dit, — ma maîtresse n’y est pas.
LE DUC....
Ceci est de la dernière fausseté, je l’ai vue en descendant de ma chaise, le front appuyé à la vitre de sa fenêtre....
LE CHEVALIER....
Je ne croirai qu’elle n’y est pas que si elle vient nous le dire elle-même.
LE DUC.....
Nous prend-elle pour des créanciers, ou pour des hommes de lettres qui viennent lui offrir des dédicaces?
M. DE VAUDORE....
Nous ne sommes pas des drôles et des maroufles sans consistance ; — cette consigne ne nous regarde pas. — Messieurs, vous n’avez pas la vraie manière d’interroger les soubrettes. (Il tire sa bourse.) — Tiens, Florine, sois franche, ta maîtresse est chez elle?
FLORINE.
Oui, monsieur.
M. DE VAUDORE.
Je savais bien, moi, que je la ferais parler.
LE CHEVALIER.
Voilà qui est féroce de se celer de la sorte à des amis tels que nous, qui n’avons jamais manqué un de ses soupers. — Quelle ingratitude !
M. DE VAUDORE.
Fais-nous entrer, petite.
FLORINE.
Votre éloquence est bien persuasive, monsieur; mais je me vois, bien à regret, forcée de garder votre bourse sans vous ouvrir la porte.
M. DE VAUDORE.
Ah çà ! mais, — Florine, tu es pire que Cerbère : tu prends le gâteau, et tu ne laisses point passer.
FLORINE.
Je connais mes devoirs.
LE DUC.
Puisque les choses en sont là, je suis décidé à faire le siège de la maison; je vais établir un pétard sous la porte ou pousser une mine jusque dans l’alcôve de Célinde. Je sais où elle est, Dieu merci !
FLORINE.
Monsieur le duc est un homme terrible !