Author: | Jean-Nicholas Vachon | ISBN: | 1230000629454 |
Publisher: | JNV | Publication: | August 25, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean-Nicholas Vachon |
ISBN: | 1230000629454 |
Publisher: | JNV |
Publication: | August 25, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
L'organisation secrète du Vaisseau Blanc cherche à soustraire la planète de sa fin imminente, alors que les désastres se succèdent et déferlent sur tous les continents à un rythme démentiel. Il faut sauver l'humanité, car la Mère, avec la naissance de ses enfants, prendra le contrôle de cet univers qui deviendra noir, pervers et violent.
*****
Extrait :
— Maman! Aide-moi! Aide-nous! supplia Florence.
La vieille se retourna à demi, offrant à la jeune femme son profil inégal.
— Mais je t’aide, je t’assure, gémit Agatha. Si je suis en fuite, si j’ai trahi la Mère, c’est parce que je poursuis le même but que vous. Je veux retrouver l’Éden.
Constatant le silence de son interlocutrice, Agatha précisa ses paroles.
— Florence, ma fille, tu ne le sais peut-être pas, mais le combat que tu mènes est celui qui permettra ou non à cette Terre de retrouver son état premier : celui du jardin d’Éden. Le paradis, Florence! Très profondément, tu en as une conscience. Tu sais ce qu’était cette planète avant qu’un incident vienne briser l’harmonie de la création.
Florence s’avança de nouveau et alla se placer directement devant Agatha.
— Que se passe-t-il vraiment? Dis-moi!
— La Mère accouchera très prochainement de son odieuse progéniture, commença Agatha. Il a fallu que mes sœurs provoquent la plus effroyable colère des éléments pour moissonner la quantité d’âmes nécessaire aux vies qui ne tarderont pas à venir. Si la Mère a obligé la papesse à se réveiller, c’est pour dominer le monde dans l’attente que ses enfants, beaucoup plus puissants, puissent venir le détruire complètement. Nous bataillons tous pour la même chose...
— Je ne comprends pas? Qui se bat et pour quoi? demanda Florence en s’approchant à nouveau.
— Toi, moi, Ottavio, mes sœurs sorcières, la Mère... énuméra la vieillarde. Le Vaisseau Blanc, pardi! Nous souhaitons tous la fin de la misère!
Florence durcit son regard, certaine que sa mère adoptive se jouait d’elle. Menaçante, elle leva un doigt, comme Agatha elle-même avait habitude de le faire.
— Ne me mens pas! gronda la jeune femme.
— Florence! Tu ne comprends donc rien! Ce que la Mère veut, c’est la fin de ses douleurs horribles! Ce que les sorcières cherchent, c’est la guérison de l’incarnation! Elles sont maladroites et, par le fait même, horriblement mauvaises! Mais elles ne veulent que le retour des temps anciens.
— Elles s’y prennent très mal! explosa Florence, qui retrouvait, chaque minute, un peu plus de vigueur.
— Tu y es! s’emporta à son tour la sorcière. Elles croient qu’en annihilant le monde, elles pourront tout recommencer! C’est une grave erreur, je le sais! Mais elles, tellement perverties par la douleur qui leur est imposée, ne s’en aperçoivent guère.
— Quel danger représente la papesse? interrogea Florence.
— Le pire de tous, ma chérie! répondit la vieille femme en faisant quelques pas pour aller récupérer le chapeau qu’elle avait laissé choir un peu plus tôt. Elle est l’âme la plus grande, la plus belle qui n’ait jamais existé! Elle était destinée à être la nouvelle messagère, le Messie réincarné! Avilie par les femmes de Mormort, elle est devenue la plus sordide créature qui n’ait jamais vécu sur Terre. Je t’en conjure, Florence, ne sous-estime pas les pouvoirs de la papesse. Même la vieille Agatha ne serait pas de taille pour l’affronter. Maintenant, je dois m’en aller. Sinon, elles me retrouveront...
L'organisation secrète du Vaisseau Blanc cherche à soustraire la planète de sa fin imminente, alors que les désastres se succèdent et déferlent sur tous les continents à un rythme démentiel. Il faut sauver l'humanité, car la Mère, avec la naissance de ses enfants, prendra le contrôle de cet univers qui deviendra noir, pervers et violent.
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Extrait :
— Maman! Aide-moi! Aide-nous! supplia Florence.
La vieille se retourna à demi, offrant à la jeune femme son profil inégal.
— Mais je t’aide, je t’assure, gémit Agatha. Si je suis en fuite, si j’ai trahi la Mère, c’est parce que je poursuis le même but que vous. Je veux retrouver l’Éden.
Constatant le silence de son interlocutrice, Agatha précisa ses paroles.
— Florence, ma fille, tu ne le sais peut-être pas, mais le combat que tu mènes est celui qui permettra ou non à cette Terre de retrouver son état premier : celui du jardin d’Éden. Le paradis, Florence! Très profondément, tu en as une conscience. Tu sais ce qu’était cette planète avant qu’un incident vienne briser l’harmonie de la création.
Florence s’avança de nouveau et alla se placer directement devant Agatha.
— Que se passe-t-il vraiment? Dis-moi!
— La Mère accouchera très prochainement de son odieuse progéniture, commença Agatha. Il a fallu que mes sœurs provoquent la plus effroyable colère des éléments pour moissonner la quantité d’âmes nécessaire aux vies qui ne tarderont pas à venir. Si la Mère a obligé la papesse à se réveiller, c’est pour dominer le monde dans l’attente que ses enfants, beaucoup plus puissants, puissent venir le détruire complètement. Nous bataillons tous pour la même chose...
— Je ne comprends pas? Qui se bat et pour quoi? demanda Florence en s’approchant à nouveau.
— Toi, moi, Ottavio, mes sœurs sorcières, la Mère... énuméra la vieillarde. Le Vaisseau Blanc, pardi! Nous souhaitons tous la fin de la misère!
Florence durcit son regard, certaine que sa mère adoptive se jouait d’elle. Menaçante, elle leva un doigt, comme Agatha elle-même avait habitude de le faire.
— Ne me mens pas! gronda la jeune femme.
— Florence! Tu ne comprends donc rien! Ce que la Mère veut, c’est la fin de ses douleurs horribles! Ce que les sorcières cherchent, c’est la guérison de l’incarnation! Elles sont maladroites et, par le fait même, horriblement mauvaises! Mais elles ne veulent que le retour des temps anciens.
— Elles s’y prennent très mal! explosa Florence, qui retrouvait, chaque minute, un peu plus de vigueur.
— Tu y es! s’emporta à son tour la sorcière. Elles croient qu’en annihilant le monde, elles pourront tout recommencer! C’est une grave erreur, je le sais! Mais elles, tellement perverties par la douleur qui leur est imposée, ne s’en aperçoivent guère.
— Quel danger représente la papesse? interrogea Florence.
— Le pire de tous, ma chérie! répondit la vieille femme en faisant quelques pas pour aller récupérer le chapeau qu’elle avait laissé choir un peu plus tôt. Elle est l’âme la plus grande, la plus belle qui n’ait jamais existé! Elle était destinée à être la nouvelle messagère, le Messie réincarné! Avilie par les femmes de Mormort, elle est devenue la plus sordide créature qui n’ait jamais vécu sur Terre. Je t’en conjure, Florence, ne sous-estime pas les pouvoirs de la papesse. Même la vieille Agatha ne serait pas de taille pour l’affronter. Maintenant, je dois m’en aller. Sinon, elles me retrouveront...