Author: | Semaines sociales de France, Georges Hahn | ISBN: | 9782402041461 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1986 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (ESF éditeur) | Language: | French |
Author: | Semaines sociales de France, Georges Hahn |
ISBN: | 9782402041461 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1986 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (ESF éditeur) |
Language: | French |
La 65e Semaine Sociale de Bordeaux s’était fixée pour tâche d’envisager les pratiques judiciaires de notre société dans toute l’ampleur de leurs présences et de leurs défaillances. Le mot « Justice » s’applique en effet, de nos jours, à un univers institutionnel difficile à circonscrire si l’on considère la pluralité de ses champs d’action telle que la traduisent, autant la diversification des instances que la discordance des rôles assumés. Ceci tient en premier lieu à des données d’ordre sociologique et culturel. La famille, les jeunes, la vie économique, le travail, la violence, la marginalité donnent naissance à des demandes dont chacune manifeste une tonalité particulière. On imagine souvent, il est vrai, qu’en son déroulement quotidien, la vie vient guider en toutes choses notre jugement et notre action. Celui qui a choisi d’être magistrat, avocat ou surveillant de prison, travailleur social, éducateur ou clinicien, se trouverait ainsi naturellement orienté par la logique inhérente à sa fonction. Et, de son côté, le rôle peu recherché de justiciable ou de victime comporterait ses « impératifs de situation ». Il reste qu’aujourd’hui personne ne parvient à se satisfaire de ce fractionnement circonstanciel et parfois conflictuel des finalités attribuées à la justice. Il en résulte le sentiment de malaise et de crise ressenti par la masse des citoyens et aussi, à des degrés divers, parmi ceux que leur profession et parfois leur engagement bénévole insèrent durablement dans le monde des magistrats et des justiciables. Un besoin profond se fait ainsi jour de mieux cerner la pratique judiciaire en la pluralité de ses missions actuelles et futures et, parallèlement, de formuler et de clarifier les questions de fond qui se posent à nous quant au sens humain de la justice. C’est aux exigences impératives de cette double recherche que se trouvent consacrées les études réunies dans ce volume. Leur succession accomplit un parcours qui, à partir des obsessions et des demandes de notre époque, traverse les paysages changeants du territoire judiciaire pour aboutir à une interrogation dont l’objet et l’enjeu concernent l’ensemble de la société moderne : Faire œuvre de justice, pourquoi et pour qui ?
La 65e Semaine Sociale de Bordeaux s’était fixée pour tâche d’envisager les pratiques judiciaires de notre société dans toute l’ampleur de leurs présences et de leurs défaillances. Le mot « Justice » s’applique en effet, de nos jours, à un univers institutionnel difficile à circonscrire si l’on considère la pluralité de ses champs d’action telle que la traduisent, autant la diversification des instances que la discordance des rôles assumés. Ceci tient en premier lieu à des données d’ordre sociologique et culturel. La famille, les jeunes, la vie économique, le travail, la violence, la marginalité donnent naissance à des demandes dont chacune manifeste une tonalité particulière. On imagine souvent, il est vrai, qu’en son déroulement quotidien, la vie vient guider en toutes choses notre jugement et notre action. Celui qui a choisi d’être magistrat, avocat ou surveillant de prison, travailleur social, éducateur ou clinicien, se trouverait ainsi naturellement orienté par la logique inhérente à sa fonction. Et, de son côté, le rôle peu recherché de justiciable ou de victime comporterait ses « impératifs de situation ». Il reste qu’aujourd’hui personne ne parvient à se satisfaire de ce fractionnement circonstanciel et parfois conflictuel des finalités attribuées à la justice. Il en résulte le sentiment de malaise et de crise ressenti par la masse des citoyens et aussi, à des degrés divers, parmi ceux que leur profession et parfois leur engagement bénévole insèrent durablement dans le monde des magistrats et des justiciables. Un besoin profond se fait ainsi jour de mieux cerner la pratique judiciaire en la pluralité de ses missions actuelles et futures et, parallèlement, de formuler et de clarifier les questions de fond qui se posent à nous quant au sens humain de la justice. C’est aux exigences impératives de cette double recherche que se trouvent consacrées les études réunies dans ce volume. Leur succession accomplit un parcours qui, à partir des obsessions et des demandes de notre époque, traverse les paysages changeants du territoire judiciaire pour aboutir à une interrogation dont l’objet et l’enjeu concernent l’ensemble de la société moderne : Faire œuvre de justice, pourquoi et pour qui ?