Author: | Camille Bourniquel | ISBN: | 9782021254112 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1966 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Camille Bourniquel |
ISBN: | 9782021254112 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1966 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Quel lien trouver entre ces quatre nouvelles ? Le vieux garçon de « La maison verte » qui rencontre l’ange du bizarre sous l’aspect d’un chien et devient sa victime ressemble-t-il à « L’ingénue de Pignerol » dont la langue incertaine provoque la mort d’une « mauvaise langue » ? Pas plus que ne leur ressemble le soldat naïf d’« Ils connaîtront les oasis », héros malgré lui et miraculé qui « manquerait au monde » s’il ne restait pas tel que Dieu l’a fait. Non plus que ne se ressemblent les deux jeunes garçons du « Quai des Anges » qui, au terme d’une équipée insolite dans le Paris de l’occupation, nous font préférer un humble mensonge à une vérité prestigieuse mais entachée de sécheresse de cœur. Il n’y a de lien que l’art du romancier du « Lac ». Il n’y a de ressemblant que le regard de Camille Bourniquel. Un regard attentif au mystère des êtres et au secret des choses. Un art qui lui-même participe de ce mystère et de ce secret : feutré, dévoilant peu à peu ses sortilèges d’imagination et de sensibilité, d’autant plus efficace qu’il nous tient ainsi sous le charme et, jusqu’à la fin, garde en réserve un discret humour.
Quel lien trouver entre ces quatre nouvelles ? Le vieux garçon de « La maison verte » qui rencontre l’ange du bizarre sous l’aspect d’un chien et devient sa victime ressemble-t-il à « L’ingénue de Pignerol » dont la langue incertaine provoque la mort d’une « mauvaise langue » ? Pas plus que ne leur ressemble le soldat naïf d’« Ils connaîtront les oasis », héros malgré lui et miraculé qui « manquerait au monde » s’il ne restait pas tel que Dieu l’a fait. Non plus que ne se ressemblent les deux jeunes garçons du « Quai des Anges » qui, au terme d’une équipée insolite dans le Paris de l’occupation, nous font préférer un humble mensonge à une vérité prestigieuse mais entachée de sécheresse de cœur. Il n’y a de lien que l’art du romancier du « Lac ». Il n’y a de ressemblant que le regard de Camille Bourniquel. Un regard attentif au mystère des êtres et au secret des choses. Un art qui lui-même participe de ce mystère et de ce secret : feutré, dévoilant peu à peu ses sortilèges d’imagination et de sensibilité, d’autant plus efficace qu’il nous tient ainsi sous le charme et, jusqu’à la fin, garde en réserve un discret humour.