Author: | Denise Braunschweig, Michel Fain, Christian David, Michel de M'Uzan, Serge Viderman | ISBN: | 9782705911300 |
Publisher: | (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX | Publication: | January 1, 1975 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Denise Braunschweig, Michel Fain, Christian David, Michel de M'Uzan, Serge Viderman |
ISBN: | 9782705911300 |
Publisher: | (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX |
Publication: | January 1, 1975 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Discontinuité, latence, rétablissement d’une continuité organisent la vie psychique. Réparatrice est dite la nuit... Les auteurs ont voulu montrer la complexité sous-jacente à cette qualité dès lors que Freud met au jour dans l’étude du rêve, au-delà d’une certaine réalisation de désir inconscient lié à l’histoire individuelle d’un sujet donné, l’existence de « veinures » qui résultent de la préhistoire de tous les humains et qui, imprimant la matière où s’inscrit le rêve, obligent celui-ci à organiser l’hallucination du désir en fonction de leur immuabilité. Les pensées latentes où s’origine de jour la vie onirique surgissent sur fond de manque à percevoir où se réédite quotidiennement le message verbal de castration. C’est pourquoi les pensées latentes et l’hallucination du désir auraient plus tendance à se conserver qu’à se décharger. La poussée vers la décharge apte à rendre la nuit aussi réparatrice que possible ne pourrait aboutir si la mère du tout premier âge, mère sexuelle et incestueuse, invisible car recouverte de son habit de censure, ne resurgissait rythmiquement ; certes elle pérennise l’inceste, mais aussi, le temps d’un sommeil, elle replonge l’individu dans la nuit des temps.
Discontinuité, latence, rétablissement d’une continuité organisent la vie psychique. Réparatrice est dite la nuit... Les auteurs ont voulu montrer la complexité sous-jacente à cette qualité dès lors que Freud met au jour dans l’étude du rêve, au-delà d’une certaine réalisation de désir inconscient lié à l’histoire individuelle d’un sujet donné, l’existence de « veinures » qui résultent de la préhistoire de tous les humains et qui, imprimant la matière où s’inscrit le rêve, obligent celui-ci à organiser l’hallucination du désir en fonction de leur immuabilité. Les pensées latentes où s’origine de jour la vie onirique surgissent sur fond de manque à percevoir où se réédite quotidiennement le message verbal de castration. C’est pourquoi les pensées latentes et l’hallucination du désir auraient plus tendance à se conserver qu’à se décharger. La poussée vers la décharge apte à rendre la nuit aussi réparatrice que possible ne pourrait aboutir si la mère du tout premier âge, mère sexuelle et incestueuse, invisible car recouverte de son habit de censure, ne resurgissait rythmiquement ; certes elle pérennise l’inceste, mais aussi, le temps d’un sommeil, elle replonge l’individu dans la nuit des temps.