Author: | Stefan Zweig | ISBN: | 1230000312600 |
Publisher: | NA | Publication: | March 16, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Stefan Zweig |
ISBN: | 1230000312600 |
Publisher: | NA |
Publication: | March 16, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
En 1913, dans une petite ville de garnison autrichienne, Anton Hofmiller, jeune officier de cavalerie, est invité dans le château du riche Kekesfalva. Au cours de la soirée, il invite la fille de son hôte, Édithde de Kekesfalva, à danser, ignorant qu'elle est paralysée. Désireux de réparer sa maladresse et pris de pitié
Extrait: « On ne prête qu’aux riches » – cette parole du Livre de la
Sagesse, tout écrivain peut la reprendre à son compte : « On ne
se raconte qu’à ceux qui ont beaucoup raconté. – Rien n’est
plus faux que l’idée reçue selon laquelle l’imagination de
l’écrivain est sans cesse à l’oeuvre, et qu’il trouve dans cette
inépuisable réserve ses histoires et ses personnages. En vérité,
au lieu d’inventer, il lui suffit de laisser venir à lui les figures et
les événements : s’il a su préserver ce don qui lui est propre, de
voir et d’entendre, ils viendront toujours différents se présenter
au conteur qu’il est. Car à celui qui a souvent expliqué les destinées,
beaucoup d’hommes viennent conter la leur.
Cette histoire m’a elle aussi été confiée, et sous cette forme
même, d’une manière très inattendue. À mon dernier séjour à
Vienne, éreinté par une journée remplie par mille et une
courses, je cherchai un restaurant des faubourgs, que je supposais
être depuis longtemps passé de mode, et donc peu fréquenté.
Mais à peine entré, je vis avec irritation que je
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
En 1913, dans une petite ville de garnison autrichienne, Anton Hofmiller, jeune officier de cavalerie, est invité dans le château du riche Kekesfalva. Au cours de la soirée, il invite la fille de son hôte, Édithde de Kekesfalva, à danser, ignorant qu'elle est paralysée. Désireux de réparer sa maladresse et pris de pitié
Extrait: « On ne prête qu’aux riches » – cette parole du Livre de la
Sagesse, tout écrivain peut la reprendre à son compte : « On ne
se raconte qu’à ceux qui ont beaucoup raconté. – Rien n’est
plus faux que l’idée reçue selon laquelle l’imagination de
l’écrivain est sans cesse à l’oeuvre, et qu’il trouve dans cette
inépuisable réserve ses histoires et ses personnages. En vérité,
au lieu d’inventer, il lui suffit de laisser venir à lui les figures et
les événements : s’il a su préserver ce don qui lui est propre, de
voir et d’entendre, ils viendront toujours différents se présenter
au conteur qu’il est. Car à celui qui a souvent expliqué les destinées,
beaucoup d’hommes viennent conter la leur.
Cette histoire m’a elle aussi été confiée, et sous cette forme
même, d’une manière très inattendue. À mon dernier séjour à
Vienne, éreinté par une journée remplie par mille et une
courses, je cherchai un restaurant des faubourgs, que je supposais
être depuis longtemps passé de mode, et donc peu fréquenté.
Mais à peine entré, je vis avec irritation que je