Author: | James Fenimore Cooper, Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret Traducteur | ISBN: | 1230001004205 |
Publisher: | Petite Plume Edition | Publication: | March 23, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | James Fenimore Cooper, Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret Traducteur |
ISBN: | 1230001004205 |
Publisher: | Petite Plume Edition |
Publication: | March 23, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
On a beaucoup parlé et beaucoup écrit dans les temps sur la question de savoir s’il était politique de réunir les vastes contrées de la
Louisiane au territoire déjà immense, et seulement à demi habité, des États-Unis ; cependant, quand la chaleur de la discussion se fut
un peu calmée, et que les motifs d’intérêt personnel eurent fait place à des idées plus libérales, on commença généralement à convenir
de la sagesse de la mesure. Il devint bientôt évident, même pour le cerveau le plus étroit, que, tandis que la nature avait arrêté à l’ouest
notre population par une barrière de déserts, cette mesure nous avait rendus maîtres d’une ceinture de contrées fertiles, qui, dans les
révolutions journalières, auraient pu devenir la possession d’une nation rivale. Elle nous donnait exclusivement la clé d’un grand commerce
intérieur, et mettait entièrement sous notre dépendance les féroces tribus de sauvages qui habitent le long de nos frontières. Elle conciliait
des intérêts opposés, et calmait des méfiances nationales ; elle ouvrait mille voies au commerce intérieur et à la navigation de l’océan
Pacifique ; et, si le temps ou la nécessité amenait une division paisible de ce vaste empire, elle nous assurait un voisin qui parlerait
la même langue que nous, qui aurait la même religion, les mêmes institutions, et, il faut aussi l’espérer, les mêmes principes de droit
politique...
On a beaucoup parlé et beaucoup écrit dans les temps sur la question de savoir s’il était politique de réunir les vastes contrées de la
Louisiane au territoire déjà immense, et seulement à demi habité, des États-Unis ; cependant, quand la chaleur de la discussion se fut
un peu calmée, et que les motifs d’intérêt personnel eurent fait place à des idées plus libérales, on commença généralement à convenir
de la sagesse de la mesure. Il devint bientôt évident, même pour le cerveau le plus étroit, que, tandis que la nature avait arrêté à l’ouest
notre population par une barrière de déserts, cette mesure nous avait rendus maîtres d’une ceinture de contrées fertiles, qui, dans les
révolutions journalières, auraient pu devenir la possession d’une nation rivale. Elle nous donnait exclusivement la clé d’un grand commerce
intérieur, et mettait entièrement sous notre dépendance les féroces tribus de sauvages qui habitent le long de nos frontières. Elle conciliait
des intérêts opposés, et calmait des méfiances nationales ; elle ouvrait mille voies au commerce intérieur et à la navigation de l’océan
Pacifique ; et, si le temps ou la nécessité amenait une division paisible de ce vaste empire, elle nous assurait un voisin qui parlerait
la même langue que nous, qui aurait la même religion, les mêmes institutions, et, il faut aussi l’espérer, les mêmes principes de droit
politique...